Avenue des Généraux

[Archibald Hensel]

Archibal Hensel et quelques autres militants étaient en pleine opération de tractage depuis le début de la journée. Divers autres stands USE avaient été installés partout dans la ville. On y trouvait le programme entier de l'USE, des tracts et autres argumentaires ainsi que des cahiers de doléances. L'opération marchait bien, Hensel et les autres s'arrêter quelques fois pour parler avec les passants.

Le mot d'ordre de l'action était d'engager la discussion et le débat avec les habitants de la ville. Hensel partit vers 21 heures vers une autre ville de la Principauté où d'autres militants s'activaient eux aussi à la même opération.

[Lars Osberg]

Déplacement de campagne
Avenue des Généraux
Lars Osberg était arrivé dans la matinée sur l’Avenue des Généraux ou se tenait le traditionnel marché de Wulfsburg. Pour le chef de fil du GRP dans la Principauté il s’agissait de se montrer et de développer ses propositions en matière de pouvoir d’achat. La Skadie, qui a pourtant été une place forte du parti d’extrême droite pendant plusieurs années, était redevenue une terre de conquête. En 206 le GRP n’arriva, en effet, qu’à réunir un peu moins de 10% des électeurs.

La candidature de Lars Osberg était donc l’occasion de redresser localement le parti. Réunissant une dizaine de militants, la tête de liste entra dans le marché et commença à distribuer des tracts pour tenter de convaincre largement. Quelques journalistes de la presse locale étaient venues pour interroger cet homme encore très peu connu du grand public. Au bout de quelques minutes et de quelques échauffourées avec des habitants, Obserg et les journalistes s'isolérent pour une conférence de presse rapide.

Lars Osberg : Bonjour à tous,

Soyez assurés, dans un premier temps, de mon plaisir d’être dans cette si jolie ville et dans ce marché si renommé. Si j’ai pris la décision d’être candidat tête de liste dans ces élections congressionelles c’est pour faire entendre une autre voix que celle que les politiciens nous rabâchent sans cesse. C’est pour offrir à nos concitoyens des propositions nouvelles, sans langue de bois, sans mensonge et qui ne soient pas des filets d’eau tiède.

Aujourd’hui, sur ce marché j’ai pu rencontrer des saphyriens parfois inquiets de l’insécurité, du pouvoir d’achat ou de la menace de la guerre contre le Borowen. Ce n’est pas normal, dans un pays qui se dit développé que ce genre de menace pèse encore sur le dos de millions d’entre nous. Pourtant, dans le même temps les politiciens offrent à des non-nationaux une générosité non méritée, ils offrent à la grande bourgeoisie apatride et financière tout le repos qu’elle ne mérite pas et ils offrent aux travailleurs saphyriens rien d’autre que du mépris. Nous, au GRP, nous affirmons que cela n’est plus acceptable et qu’il est temps de changer les choses. Oui, nous favorisons toujours les saphyriens aux étrangers et oui nous favorisons toujours les travailleurs à la grande bourgeoisie. C’est pourquoi nous proposons des réformes importantes, qui changeront réellement la vie des citoyens de notre Empire.

Nous sommes aujourd’hui sur un marché alors j’aimerais vous parler de nourriture, d’alimentation. Cela peut vous paraître anecdotique mais en Skadie la pauvreté dépasse la barre des 10%. 10% d’entre nous vivent dans la peur de ne pas pouvoir manger en fin de mois. 10% d’entre nous sont contraints de mal manger car c’est moins cher. Et cela, pendant que les grands distributeurs alimentaires et les sociétés agroalimentaires s’enrichissent sur le dos des consommateurs mais aussi sur le dos des producteurs. Cette situation, je m’y refuse et je la combattrai de toutes mes forces une fois aux responsabilités.

C’est pourquoi nous proposons de bloquer et de baisser les prix des produits de premières nécessités dans les grandes surfaces afin de soulager le portefeuille des ménages des classes moyennes et populaires. Oui, cela va déplaire aux riches propriétaires, oui cela va réduire le profit des grandes entreprises sur la population mais je suis prêt à m’attaquer à ceux-la si c’est pour permettre à des enfants et des travailleurs de mieux manger. Trop longtemps, nous avons favorisé la croissance économique à la condition humaine et sociale. Sur cette idéologie de la croissance économique à tout prix, les politiciens ont sacrifié notre industrie, notre indépendance, nos conditions de vie. Ce n’est aujourd’hui plus soutenable pour le peuple saphyrien. En tant que nationaliste, je ne peux me permettre moralement de laisser mes frères mourir de faim.

Alors ensemble, rassemblons-nous sur un projet global de rupture avec le monde ultra-libérale et ultra-mondialisé dans lequel nous vivons et construisons un avenir meilleur pour tous les saphyriens.

Vive l’Empire, Vive la Nation !

[Linda Vaernes]

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Alors que sa réélection s’annonçait très compliquée, Linda Vaernes avait décidé d’organiser avec une équipe de militants locaux de la CMD une séance de tractage sur l’Avenue des Généraux dans sa ville de Wulfsburg. Les caméras avaient été conviés à assister à ces moments d’échanges entre d’une part la candidate et ses soutiens et, de l’autre, des électeurs encore indécis pour beaucoup d’entre eux. Après plusieurs dizaines de minutes à échanger directement avec des habitants, la Ministre-Présidente décida de prendre du temps pour aller répondre aux questions des journalistes. La première question qui lui posée aborda la question du féminisme, alors qu’une controverse opposait la CMD à une candidate USÉ sur la question du rôle des femmes en politique. Linda Vaernes esquissa un sourire puis répondit.

Vous savez, je crois qu’il est sain de parler de la place des femmes dans la société. Si nous voulons parler de la place des femmes dans la politique, je crois que tout le monde peut constater que la CMD est réellement engagée sur cette question. Contrairement à ce que semble dire Esther Walgren, ni moi ni aucune des autres femmes de la CMD élues à des postes de haute responsabilité ne sont des caches misères ou des symboles. Nous sommes des femmes qui avons eu de l’ambition et qui avons travaillé dur pour en arriver là où nous en sommes. Et même si nous avons un Président à la tête de notre parti, je dirais même qu’il y a plus de femmes à des postes importants aujourd’hui que d’hommes à la CMD. Alors là dessus, je crois que nous avons fait un travail dont certaines formations pourraient gagner à s’inspirer.

En revanche, là où Madame Walgren a raison, c’est qu’avoir des femmes à des postes à enjeux ne règle pas nécessairement les problèmes des femmes. Et honnêtement, il ne sert à rien d’avoir des femmes au pouvoir si elles ne veulent pas s’engager pour améliorer la condition des femmes dans leur collectivité. Et l’un des problèmes importants auxquels les femmes font aujourd’hui face dans notre société, c’est l’enjeu de l’égalité salariale. Je crois fermement que nous devons appliquer une politique plus dure, plus coercitive même à l’égard des employeurs qui ne jouent pas le jeu de l’égalité. La règle doit être très simple : à travail, expérience et compétences égales, la rémunération ne peut pas être différente. Et le gouvernement princier ne peut pas cautionner la moindre discrimination, la moindre différence de traitement basée sur autre chose que les compétences et la nature du travail.

Aussi, nous prendrons une série de mesures simples, budgétairement neutres pour le contribuable mais qui permettront de faire avancer très directement les choses. Il y a d’abord l’enjeu de la responsabilité des finances gouvernementales. Nous n’allons pas accepter que le contribuable finance des entreprises qui refusent de jouer le jeu du principe plus que basique du salaire égal à travail égal. Alors nous n’accorderons plus de subventions publiques aux entreprises ne respectant pas l’égalité salariale et ne faisant strictement rien pour régler le problème. Et de la même manière, nous privilégierons clairement les entreprises respectant ce principe dans l’attribution de marchés publics. Je crois en la responsabilité des dépenses du gouvernement. Et je ne veux pas que les citoyens paient des impôts pour financer des entreprises qui méconnaissent ensuite les principes fondamentaux d’égalité hommes-femmes.

Et nous devons également avoir une vraie discussion sur la nécessité de la transparence des entreprises. Les modalités précises doivent encore être définies mais nous demanderons aux entreprises de plus de 100 salariés de publier chaque année un état des lieux de l’égalité salariale dans leur entreprise, avec les efforts entrepris pour l’atteindre. L’objectif n’est pas seulement de responsabiliser les entreprises par la régulation de leur financement par le gouvernement, c’est aussi de permettre aux consommateurs de s’engager sur cette question grâce à de la transparence.

Et enfin, nous devons mettre dans les entreprises des dirigeantes qui vont pousser pour une vraie égalité salariale. Je suis convaincue qu’avoir davantage de femmes dans les directions aura un impact très positif sur l’effort de réduction des inégalités. Nous imposerons donc des quotas de femmes dans les instances dirigeantes des grandes entreprises pour que les intérêts de ces-dernières soient davantage pris en compte et que l’égalité salariale devienne une réalité.

Et permettez moi de conclure en disant que j’espère que cette controverse sur le féminisme de la structure des partis permettra d’évoquer des enjeux concrets sur le féminisme, comme j’essaie de le faire aujourd’hui.

La Ministre-Présidente prit le temps de répondre à quelques autres questions sur des sujets tout à fait différents avant de retourner serrer quelques mains pendant quelques minutes.

[Annika Blom]

Citoyennes et citoyens du Saphyr,

Aujourd'hui, je suis très heureuse de conclure cette campagne des élections générales 219 en Skadie qui je l'espère demain sera une terre de conquête pour l'USE. Je suis profondément attachée à la Skadie et c'est pourquoi je souhaite partager avec vous une proposition qui incarne notre engagement pour un changement positif et nécessaire dans la gestion de la sécurité au sein de nos municipalités.

Imaginez un Saphyr où le lien entre les citoyens et les forces de l'ordre n'est pas simplement un rapport de pouvoir, mais une collaboration pour construire des quartiers plus sûrs et plus harmonieux. C'est ce que nous, à l'Union Socialiste Écologiste, appelons la "Police de Proximité." Sous notre proposition, les municipalités auront le pouvoir de créer leurs propres brigades de police de proximité, adaptées aux besoins spécifiques de chaque communauté. Ces brigades seront dépourvues d'armes, concentrées sur la pédagogie plutôt que la répression. Elles ne pourront pas infliger de sanctions, mais elles auront l'obligation de signaler les situations nécessitant l'intervention de brigades spécialisées.

L'objectif est clair, rétablir la confiance là où elle s'est érodée, apaiser les tensions dans les quartiers les plus touchés et construire des relations solides entre les forces de l'ordre et les citoyens. La prévention et l'éducation seront au cœur de l'action des brigades de police de proximité. Nous croyons en un Saphyr où chaque citoyen se sent en sécurité, respecté et entendu. La sécurité ne devrait pas signifier la peur, mais plutôt la collaboration entre la communauté et ceux qui la servent. En choisissant la Police de Proximité, nous choisissons de construire des ponts entre nos communautés et nos forces de l'ordre. C'est une initiative qui transcende les clivages politiques, car elle repose sur des valeurs fondamentales qui nous unissent tous : le respect, la solidarité, et la conviction que la sécurité doit être un droit pour tous, indépendamment de notre quartier de résidence.

Ces brigades de police ne seront pas seulement des agents de prévention, mais aussi des membres actifs de nos communautés. Elles seront là pour écouter, comprendre, et travailler main dans la main avec les citoyens. Ensemble, nous pouvons construire des quartiers où chacun se sent responsable de la sécurité de l'autre, où la peur cède la place à la confiance. La Police de Proximité, c'est une invitation à renouveler notre pacte social, à réinventer la relation entre l'État et ses citoyens. Elle incarne notre engagement envers un Saphyr inclusif, où chacun a sa place et peut contribuer à la construction d'un avenir meilleur.

Ensemble, nous pouvons créer un avenir où les tensions diminuent, où la confiance règne et où nos quartiers prospèrent. Demain, choisissez l'avenir. Choisissez la Police de Proximité. Choisissez l'USE. Ensemble, bâtissons un Saphyr plus fort, plus uni, et plus juste.

#PoliceDeProximité