Place du Lac

[Linhardt Casparsen]

Une manifestation d'agents du service public de toutes sortes prenait place à Wulfsburg, contre la loi en débat sur l'instauration de règles d'austérité stricte au niveau fédéral. Parmi eux, de nombreux sapeurs-pompiers inquiets des risques encourus par ce changement de statut. Plus haut gradé de la cohorte en présence, le colonel Casparsen savait qu'il serait amené à prendre la parole devant ses confrères au terme de la manifestation. Le regard fermé, il réfléchissait aux mots qu'il emploierait quand le moment serait venu. Il ne devrait pas paraître fade, ni, dans le même temps, trop véhément vis-à-vis du gouvernement, au risque d'être mis au placard pour avoir rompu le devoir de neutralité. Le temps que le cortège s'amoncelle sur la place du lac de Wulfsburg, Linhardt s'était décidé. Un ton corporatiste, ce serait pas mal. Défendre l'honneur de sa profession et son service faisait partie de ses attributions après tout. Prenant une attitude martiale en même temps que le micro, le pompier regardait ses collègues :

"Chers confrères,

Tout d'abord, je tiens à saluer le courage et le dévouement de l'ensemble des membres de notre Service Princier d'Incendie et de Secours. Rien que dans la journée d'hier, 244 interventions ont été menées à bien dans cette seule ville de Wulfsburg. Sans faillir, vous avez, tous ici présents, participé à l'accomplissement de notre mission sacrée d'assistance à nos concitoyens en danger. Aucune personne sensée n'oserait venir en face de vous, vous regarder droit dans les yeux et vous dire que l'abnégation dont nous faisons preuve ne constitue pas une fonction essentielle à la société.

Et pourtant. La loi sur la règle d'or, cherchant à sauver le moindre petit augusti, prétend abolir le statut de la fonction publique. Tout essentiels que nous sommes à la société, nous nous retrouverions considérés comme de simples salariés, et le SPIS comme une vulgaire entreprise assujettie à l'Etat. Eussions-nous été directement soumis à l'autorité fédérale et non princière, 70% de nos véhicules - oui, vous avez bien entendu - auraient dû être vendus pour renflouer les caisses. À vouloir chercher de la rentabilité là où elle ne peut par nature pas être atteinte, où irons-nous ensuite ? Comptent-ils équiper nos camions, enfin ceux qui resteront, de lecteurs de cartes pour faire payer les gens qui ont besoin de nous ?

L'Etat fédéral est trop loin pour nous, mais nous pouvons sauver les meubles, en Skadie. Pour cela, le gouvernement de la Principauté devra agir ! Agir vite ! La loi permet, en effet, à chacune des principautés d'instaurer un statut de la fonction publique à son échelle. C'est là le seul moyen de sécuriser la possibilité d'accomplir notre mission pour nous pompiers, mais pas seulement. Nous ne sommes pas seuls à agir dans le cadre d'une mission essentielle, je pense aussi aux hospitaliers et aux enseignants. Et je ne parle pas que de ceux d'entre nous qui sont sapeurs-pompiers à proprement parler, mais aussi des secrétaires et autres personnels administratifs qui travaillent à nos côtés et permettent, eux aussi, au SPIS de fonctionner.

Je terminerai mon propos en nous adressons à toutes et à tous au SPIS de Skadie de sincères félicitations pour le travail accompli, et des encouragements plus grands encore pour la continuation de ces efforts !"

Sous les applaudissements par les sapeurs-pompiers présidents, le colonel Casparsen donne le micro au prochain interlocuteur, le secrétaire général de l'Amicale des Sapeurs-Pompiers de Wulfsburg, avant de se mettre en retrait et écouter les discours suivants

[Lars Osberg]

#PolitiqueNataliste

Déplacement de campagne
Place du Lac
Lars Osberg, qui était désormais le chef incontesté de la droite radicale du Saphyr, souhaite désormais s'imposer comme un responsable politique à part entière en conquérant le plus d'exécutif que possible. Des mairies, comme Freyrssen dont il était le maire, ou encore des Principautés, l'ambition du GRP n'était plus de simplement survivre face aux grands partis de gouvernement. Le programme du GRP avait pris un virage à droite mais Osberg en est persuadé, le Saphyr est prêt à écouter de nouvelles propositions et de nouvelles idées venues de l'extrême droite. Si jusqu'à présent le GRP avait peiné à trouver une audience c'est à cause de son manque de cohérence idéologique, désormais cette faiblesse n'existe plus.

Un grand meeting, organisé sur la Place du Lac de la ville de Wulfsburg, avait été organisé afin de commencer véritablement la campagne aussi bien locale que nationale du GRP. Osberg était évidemment la figure de proue du parti mais il avait renoncé à être candidat au Sénat. Pour lui, il fallait d'abord qu'il se forge une figure d'homme d'État en étant nommé Ministre-Président et en réformant à sa guise une principauté. Mais qu'importe, cette décision était purement stratégique et n'affecté pas la hiérarchie interne au GRP.

Montant sur scène avec un grand sourire, Osberg salua une foule nombreuse venue de toute la principauté et même de tout l'Empire. Dans la foule on pouvait remarquer des personnes issues de milieux populaire mais aussi quelques personne habillé en noir, arborant des tatouages avec des figures relevant du paganisme et des vielles religions du Saphyr. Des drapeaux des ligues d'extrême droite de 123. Bien que marginal et problématique, Osberg n'avait pas demandé à retirer ces drapeaux.

Lars Osberg : Merci à tous ! Merci d’être si nombreux !

Votre présence en masse aujourd’hui montre que la nation, et sa défense, est encore une idée qui raisonne dans le cœur et dans l’esprit de nombreux citoyens. Saphyrien, nous le sommes et nous en sommes fière. Nous savons qu’être saphyrien ne signifie pas simplement disposer d’un bout de papier et de droits, mais bien d’être faire partie d’un tout, d’une masse composé d'individus qui partagent ensemble une histoire, des valeurs, un esprit et qui vivent sur la même terre que celle de leurs ancêtres. Non, la nation n’est pas un hôtel ou l’on peut rentrer et sortir à sa guise. La nation ça s’hérite ou bien ça se mérite.

Mais, le problème que traverse notre grande nation, c’est qu’il y a de moins en moins d’héritiers et de plus en plus de non-méritants. La natalité des saphyriens est en baisse, alors que la population étrangère sur notre sol représente plus de 5 millions de personnes. Et encore, je ne parle pas de ceux étant d’origine étrangère depuis une ou deux générations mais qui ne s'intègrent pas et restent en communauté. Nous nous retrouvons ainsi avec des dizaine de millions de personnes qui ne devraient pas être saphyriens, car il ne respecte pas qui nous sommes. Ils ne sont saphyriens que par la force des lois anti-nationales adoptées par la gauche avec la complaisance de la droite libérale. Ces politiques, du droit du sol aux aides pour les immigrés, seront abrogées le jour où nous prendrons le pouvoir !

Au-delà de la lutte contre l’immigration, il faudra impérativement relancer la natalité saphyrienne. Notre mot d’ordre dans cette relance sera une natalité saphyrienne, forte, accompagnée et éthique. Saphyrienne d’abord car nous ne pouvons nous permettre de financer la natalité étrangère sur notre sol. Cela ne ferait que renforcer le communautarisme et les séparatismes. Non, nous nous attellerons à renforcer la natalité des saphyriens, des vrais saphyriens.

Forte, car nous avons de bras, de cerveaux, de travailleurs, de militaires, pour faire prospérer notre nation. Nous avons besoin de perpétuer notre grandeur à nos générations futures et que celles-ci en face de même.

Accompagnée, car nous ne pouvons demander un effort aux foyers sans les accompagner socialement. Ainsi, nous organiserons le système d’allocation familiale en le réservant aux seuls citoyens saphyriens, d’une part, et nous augmenteront l’A.S.N de 200 ₳ pour chaque enfant en plus dans le foyer. L’Aide Sociale Prénatale sera étendue à toutes les femmes. Ce sont des promesses que je vous fais, des promesses que nous respecterons une fois au pouvoir.

Éthique, enfin, car nous ne pouvons nous permettre de bafouer les lois naturelles au profit d’un progrès toujours plus absurdes et fous. Ainsi, l'accès à l’IVG sera limité, il ne sera désormais plus possible de recourir à un avortement passé les 12 semaines de grossesses. La GPA et la PMA sans père seront, quant à elles, interdites. Il est hors de question de détruire toute forme de nature dans la reproduction au profit d’une science sans cadran.

Vous aurez compris notre programme en la matière, il n’est pas question pour nous de baisser les bras en voyant notre nation sombrer jour après jour. Nous n’avons pas peur de mettre des mots sur des réalités. Je suis convaincue que le peuple saura entendre notre discours et que les masses s'éveilleront pour bâtir un avenir meilleur pour notre nation !


Vive l’Empire, Vive la Nation !

[Annika Blom]

Chers concitoyens de l'Empire du Saphyr,

Je me tiens devant vous aujourd'hui pour partager une vision novatrice qui célèbre le courage et les compétences exceptionnelles de nos anciens soldats. Notre proposition vise à créer des opportunités significatives pour ces héros qui ont consacré leur vie à la défense de notre Empire.

Nous proposons la création de programmes universitaires qui reconnaissent et intègrent les compétences spécifiques acquises par nos anciens soldats. Que ce soit en gestion d'équipe, en stratégie, en logistique ou en communication, ces compétences sont des atouts inestimables qui méritent une place privilégiée dans notre société. Ces programmes universitaires seront conçus pour assurer une transition fluide des anciens soldats vers des carrières civiles, en mettant particulièrement l'accent sur les métiers en tension. Nous croyons fermement que chaque soldat mérite la possibilité de mettre à profit ses compétences dans le monde civil avec la même détermination qu'il l'a fait dans l'armée. Nous comprenons les sacrifices consentis par nos soldats. C'est pourquoi nous proposons la mise en place d'une bourse versée par l'État fédéral tout au long de leur parcours universitaire, visant à compenser partiellement la perte de leur indemnité de soldat. Aucun soldat ne devrait se sentir abandonné dans sa quête de nouvelles opportunités.

Un grand plan de mise en relation entre les universités Saphyriennes et les centres de formation des Armées sera créé. L'objectif est de concevoir des programmes universitaires en adéquation avec les compétences développées par les soldats tout au long de leur carrière. Cette synergie garantira une formation pertinente et adaptée aux besoins du marché. En parallèle, nous proposons des parcours universitaires express spécialement conçus pour préparer nos anciens soldats aux concours de la fonction publique. Nous réservons un nombre de places pour ces héros, permettant ainsi à l'État de prendre sa part dans leur reclassement, reconnaissant ainsi leur contribution inestimable à notre société.

Cette proposition est bien plus qu'une politique universitaire. Elle représente un hommage vibrant à ceux qui ont porté l'uniforme avec honneur, défendant les valeurs qui font de notre pays une terre de liberté et de prospérité. Reconnaître les compétences spécifiques des anciens soldats, c'est aussi reconnaître le devoir de notre société envers eux. Nous voulons les réintégrer dans la société civile avec respect et dignité, leur offrant les moyens de contribuer de manière significative, non seulement à leur propre épanouissement, mais aussi au bien-être de notre nation. L'expérience militaire apporte une richesse de compétences diverses qui ne doivent pas être négligées. Du leadership à la discipline, de la résilience à l'adaptabilité, nos anciens soldats sont porteurs d'une palette de qualités qui peuvent enrichir tous les secteurs de notre société.

Citoyens du Saphyr, ensemble, soutenons cette proposition audacieuse qui honore nos anciens soldats et qui les guide vers de nouvelles perspectives épanouissantes. Ensemble, construisons un avenir où leurs compétences et leur dévouement continuent de servir notre glorieux Empire.

#AidonsNosVétérans