Accueil des dignitaires à la Conférence sur l'avenir du monde libre (207)

[Victor Ier]

Conférence sur l'avenir du monde libre
Château d'Antemar, Principauté du Rígland

7 novembre 207 - 9h00

L'annonce avait été faite quelques jours plus tôt, et le personnel du Château d'Antemar avaient travaillés d'arrache-pied pour que celui-ci soit prêt à accueillir la rencontre internationale, l'une des plus importantes - peut-être même la plus importante - de ce siècle. Et c'était dans une des résidences de l'Empereur du Saphyr que les 8 dirigeants internationaux incarnant le leadership du monde libre.
Parfaitement conscient de l'immense honneur qui lui était fait, Victor comptait bien rendre la pareille à ses invités. Celui-ci avait quitté la capitale la veille en train privé pour préparer le comité d'accueil au Château, s'assurer que chaque invité disposerait de ses appartements, et il avait pensé à une petite attention dans les chambres de chacun d'entre eux afin d'agréer leur séjour au Saphyr. Pas seulement parce que Victor aimait à faire des cadeaux à ses invités, mais aussi parce que c'était une tradition ancienne de la monarchie Karlsson, d'offrir des preuves à la fois de l'opulence de la dynastie et de leur bonne connaissance des us et coutumes de leurs hôtes.
Ainsi, dans la suite du Chancelier Antonsson, c'était une bouteille de vin de glace des cépages du Sud de Vinterhaven de l'année de la réunion entre le Saphyr et le Burghaven. Dans celle d'Ho Hye-Sun, Président du Taeyang, un vase en porcelaine rare de la dynastie Lyn illustrant l'une des grandes victoires navales du Taeyang sur le Sunyixian. Pour Philomène Beauséjour, une mappemonde de l'an 105, montrant le Royaume de Lysennie et son empire à son apogée. Pour la Première Ministre Goldstein, qu'il savait pieuse, une mezouzah avait été installée à l'entrée de sa suite, citant deux versets : l'un sur la paix entre voisins, l'autre sur l'alliance du bien contre le mal. Pour Président ostarien, George Édouard, une petite boîte des meilleurs chocolats au lait de Choignaux. Pour le Chancelier Welt, une choppe de bière artisanale ornée de reliefs des paysages du Bachenhalt, datant de la période l'essor du nationalisme romantique en Edelweiss. Et enfin, pour le Président Ethan Caldwell, il avait trouvé un whiskey du Southymland renommé de 80 ans d'âge, et un pins "Dwight for President" de la campagne de l'an 123, sachant l'admiration que celui-ci portait pour le premier Président conservateur moderne.
Il prit deux fois le temps de s'assurer que les chambres destinées à chacun étaient bien affectés, bien rangées et prêtes à servir leur office. Dans la soirée précédente, il avait dû tout réorganiser parce qu'un domestique avait mal indiqué les suites de chacun des invités. Il manqua de peu de renvoyer le domestique en question, enragé par la panique que l'idée d'une rencontre ratée lui provoquait.

Le matin de la rencontre arrivait. A 9h00 tapantes, Victor se trouvait dans la Cour d'Honneur, accompagné d'un petit détachement de la Garde Impériale qui l'avait accompagné et qui assurait la garde du Château. Une garde presque purement cérémonielle, puisqu'à côté, la police fédérale était présente en nombre près de la pelouse aménagée pour les hélicoptères qui amenaient les dirigeants venus en avion depuis l'aéroport d'Orcyssia, ainsi qu'aux abords du château et sur les routes d'Antemar pour assurer la sécurité des personnalités qui seraient présentes au cours de la semaine.
En costume et sans veste malgré les basses températures de cette période de l'année - Antemar avait la chance, ce jour-ci, de connaître quelques éclaircies malgré le temps très nuageux de la semaine - Victor était préparé à recevoir chacun des dignitaires invités à la rencontre. Lui-même n'y participerait pas, laissant les négociations aux soins des dirigeants élus, mais il lui tenait à cœur que le sommet se déroulant dans sa propriété se fasse dans les meilleures conditions possibles.

[Ethan D. Caldwell]

Le Président de la Fédération-Unie Ethan Caldwell, accompagné du Secrétaire d'État James Constant, arriva à bord de Marine One. L'hélicoptère se posa sur la pelouse aménagée à cet effet et quelques minutes plus tard, l'homme le plus puissant du monde en sortit, suivit de près par son "Secretary of State". Les deux hommes échangèrent quelques mots en posant le pied au sol puis se dirigèrent vers la Cour d'Honneur du Château d'Antemar où se trouvait Sa Majesté Impériale l'Empereur Victor.

Ethan fixa Victor au loin avec le sourire en pressant légèrement le pas. Une fois face à l'Empereur, il s'arrêta et inclina la tête avec respect.

Votre Majesté Impériale.

Puis il lui serra la main en espérant ne pas commettre la moindre erreur de protocole, ce qui serait pour le moins fâcheux. Il laissa ensuite le Secrétaire d'État saluer à son tour l'Empereur.

[Victor Ier]

Victor salua le Président de la Fédération-Unie, sourit en voyant sa révérence puis lui serra la main. Il était très heureux d'enfin rencontrer le Président Caldwell, dont il avait beaucoup entendu parler.

Monsieur le Président, j'espère que vous avez fait bon voyage et que votre arrivée au Saphyr a été des plus agréables. Nous avons fait préparer vos appartements pour vous même ainsi que pour le Secrétaire d'État, vous pourrez vous y reposer d'ici le début de la conférence. Nous sommes très honorés de vous recevoir ici, à Antemar, et j'espère que vous serez à votre aise au château d'Antemar !

[Ethan D. Caldwell]

Le vol fut long car j'étais vraiment très impatient d'arriver dans votre beau pays. Nous avons beaucoup de travail et les enjeux de cette Conférence sont considérables. C'est un moment historique et je suis vraiment très heureux que cela se déroule ici, au Saphyr, et dans un tel cadre. Ce Château est magnifique !

Le Président marqua une pause, puis enchaîna, toujours avec son sourire charmeur.

Oh et je souhaiterais profiter de cette Conférence pour vous rencontrer en privé cette semaine. Est-ce possible ?

[Victor Ier]

Victor fut quelque peu surpris de la proposition d'Ethan Caldwell. Après tout, il n'allait pas être d'une grande utilité pour cette rencontre. Mais une rencontre avec le leader du monde libre, ça ne se refusait pas. Il lui sourit en retour, tâchant de ne pas paraître trop enthousiaste.

Bien entendu, Monsieur le Président, je me ferais un plaisir de vous rencontrer personnellement. Il me tarde de pouvoir échanger avec vous sur l'amitié entre nos deux nations. Si vous le souhaitez, je pourrais également vous faire visiter le Château et ses alentours, son histoire est vraiment passionnante !
D'ici là, j'espère que vous profiterez de votre séjour à Antemar du mieux que vous le pourrez, et je vous souhaite un bon courage pour la semaine de travail diplomatique qui vous attend.

[Ethan D. Caldwell]

Formidable ! Je suis impatient d'échanger avec vous également et ce sera un grand plaisir que de visiter le Château et ses alentours... et d'entendre son histoire.

Le Président serra de nouveau la main de son hôte.

Je vous remercie et je vous dis "à très bientôt" donc. rire

Sur ces dernières paroles, le Président Caldwell et le Secrétaire d'État James Constant se dirigèrent vers leurs appartements respectifs avant le début de la Conférence.

[George Edouard]

Après un trajet ayant permis à George Edouard d'entrevoir la splendeur des paysages saphyriens, l'hélicoptère du président ostarien atterrit et prenant une longue inspiration, celui-ci se remémora pas à pas le protocole à respecter devant l'Empereur Victor Ie. Cette première rencontre revêtait un caractère capital ; son pays avait bien souvent manqué de respect ou de bienséance devant les acteurs du Samvelde, causant par la même occasion divers incidents diplomatiques.

Quelques minutes plus tard, le Président de la République d'Ostaria George Edouard sortit de l'appareil, admira l'horizon de ce territoire du Rigland et se dirigea vers la Cour d'Honneur du Château d'Antemar pour faire la rencontre et saluer Sa Majesté Impériale l'Empereur Victor. Observant le chef d'Etat et avec une certaine appréhension, il finit par se tenir devant lui et inclina la tête délicatement.

Votre Majesté Impériale, c'est un honneur.

Soucieux de respecter le pays hôte de cette rencontre, George Edouard serra respectueusement la main de l'Empereur.

[Victor Ier]

Victor sourit en voyant le Président ostarien - c'était d'ailleurs la première fois qu'il rencontrait le chef d'État élu d'Ostaria - faire une révérence devant lui. S'il avait pu avoir quelques appréhensions quant à l'arrivée du dirigeant de la République d'Ostaria, celles-ci disparurent bien vite.

Monsieur le Président, permettez-moi avant tout de vous féliciter pour votre récente élection.
Nous avons reçu les excuses de feu Monsieur Winter et nous espérons que votre présidence marquera le nouveau départ qu'il nous fallait pour tourner la page du fâcheux incident qui a trop longtemps isolé nos peuples. Soyez le bienvenue au Saphyr, j'espère que votre séjour sera des plus agréables.

[George Edouard]

George Edouard fut rassuré par les propos chaleureux et accueillants de l'Empereur - après tout, il n'y avait encore aujourd'hui aucune représentation diplomatique entre ces deux pays -. Celui-ci tenait en personne à appuyer le dernier geste de monsieur Flowd :

Je me joins à votre espoir de voir nos nations tourner la page de ce malheureux incident diplomatique et qui aura causé tant de dommages au monde libre ! Je me réjouis de voir monsieur Flowd enfin assumer ses erreurs et je peux vous assurer que ma Présidence sera attachée à réparer ces liens. Bien trop de mes prédécesseurs - et en premier lieu monsieur Brétigny - ont préféré agir par égo, par fierté mal placée et par entêtement ; je vous présente solennellement et au nom de notre République mes excuses pour nos fautes diplomatiques passés, j'aurais l'occasion de réaffirmer ce pardon devant le très honorable Président du Conseil Impérial Sören Pendra puis au cours de notre Conférence de Presse commune.

Votre pays est un pays magnifique, je ne doute pas que nous aurons bien des occasions de nous entretenir et de nous rencontrer à nouveau au cours de ces prochaines années.

Après ces quelques mots, le Président de la République d'Ostaria scruta avec attention la réaction de l'Empereur et afficha son sourire le plus sincère.

[Victor Ier]

Je ne peux pas tenir un propos officiel concernant ces excuses, mais sachez qu'en ce qui me concerne personnellement, cette histoire est toute oubliée. J'ai toute confiance que Monsieur Pendra et vous serez à même d'amender nos relations diplomatiques. Me concernant, je tiens à vous faire part de mon amitié la plus sincère à l'égard du peuple ostarien. Les crises sont passagères, mais les liens qui unissent des nations partageant les mêmes aspirations de liberté et de démocratie demeurent solides.
J'espère que vous vous plairez au Château d'Antemar. Lors d'une prochaine visite, je pourrais vous en dire plus sur son histoire. Et je vous renouvelle mon souhait que votre séjour soit à la hauteur de vos espérances. Je vous souhaite par ailleurs un bon courage pour les négociations qui vous attendent !

Il lui serra à nouveau la main plus fermement avant de le laisser aller à ses appartements.