Parade du Jubilé d'Argent de l'Empereur Victor (198)

[Arthur Klein]

Le Vice-Premier Ministre ostarien – en charge des Affaires étrangères et de la Défense –, Arthur Klein, arriva à Orcyssia pour représenter la Présidente de la République, Aya Leclerc. Alors que les dossiers internationaux s'empilaient – ne serait-ce que sur la guerre en Oxanna et le récent référendum sur l'indépendance de la Sarande –, il était clair que le jubilé n'était pas la première préoccupation du Vice-Premier Ministre. Ceci d'autant plus que le récent ajout du Dawwfiq à la liste des terres sur lesquelles l'Empereur prétendait exercer son autorité ne pouvait que faire grincer les dents d'Ostaria. Néanmoins, il savait que la représentation ostarienne à cet évènement était nécessaire. Il savait qu'il pourrait au moins profiter de sa présence pour tisser et étoffer quelques relations avec les dignitaires invités.

[Vivien Parisi]

La voiture du Haut-Consul Impérial suivait celle d'Arthur Klein, le Vice Premier-ministre qui dévait représenter Ostaria à l'occasion du Jubilé de Sa Majesté Impériale. Comme l'ensemble de ses diplomates, Vivien Parisi trouvait la manoeuvre engagée par la Présidente très irrespectueuse en vers l'Empereur et le Saphyr.

Dans la voiture, il réfléchissait à ce qu'il allait bien pouvoir dire au Vice Premier-ministre pour lui faire comprendre que la diplomatie saphyrienne était particulièrement aggacée du comportement ostarien. Il réfléchissait aussi aux effets d'un tel commentaire. L'ostarien pouvait très bien prendre la mouche et monter dans les tours, lançant un énième conflit entre Ostaria et l'Empire. C'était bien ça les ostariens, trop fier pour mettre leur égo de côté. Pff...

Quelques instants plus tard, le convoi du Haut-Consul arriva devant les escaliers qui menaient à la Tribune. Celui-ci descendit et salua les photographes d'un long sourire et d'un salut de la main. Puis il monta les marches vers la Tribune. Il était impatient de trouver Arthur Klein et de pouvoir lui dire ses quatre vérités. En haut, le Haut-Consul tomba nez-à-nez avec le Vice-Président du Consiel, Sören Pendra, et sa femme, Lynn. Il salua amicalement son collègue puis aimablement son épouse avant d'échanger ces quelques mots, de manière la plus discrète possible, en norskien, avec Sören.

- Vous l'avez vu l'autre ostarien ? Ils se foutent vraiment de notre tronche, ceux-là, hein ? lança le Haut-Consul.

- Chut, parlez moins fort, Vivien. Et oui, je ne vous le fait pas remarquer. Lorsqu'il est venu me serrer la main tout à l'heure, il avait l'air froid et rigide. Comme si cela ne représentait pas un honneur pour lui d'être ici.

- Les salauds ... murmura Vivien ayant esquissé un petit rictus juste avant. Permettez-moi d'aller le saluer à la saphyrienne.

- Hm.. Prenez vos gardes, Vivien. Ce n'est pas n'importe qui et il serait bien content de déclencher une polémique sur la Tribune d'Honneur. Un ostarien, ça n'attend que ça. Regardez-le comme il frétille de joie. Et d'ailleurs, pensez d'abord à votre rôle, monsieur le Haut-Consul. Aller saluer les dignitaires étrangers qui sont présents conclua le Vice-Président.

Vivien Parisi répondit à son collègue en le saluant de la tête et parti donc à la rencontre de l'ensemble des dignitaires étrangers qui étaient présents. Il alla saluer d'abord le Premier Ministre de Lysennie ainsi que Sa Majesté le Roi Charles Ier et leurs épouses avec qui il discuta un petit moment. Il passa ensuite voir le Président de la République Confédérative Enrique Mataro et son épouse Gabriela qu'il remercia d'avoir fait le déplacement. De loin, Vivien aperçu le Président de l'Etat de Brakha accompagné de Madame la Premier ministre.

Comme le Président était assez fatigué, le Haut-Consul ne tarda pas trop, lui souhaitant de trouver le repos durant ce séjour au Saphyr. Le bal des salutations continua avec le Roi de Claddagh et le Roi de Cragaoith et là il ironisa qu'avec la centaine de personnalités qu'il devait saluer, qu'il y ait un seul même Roi pour Claddagh et Cragaoith lui aurait faciliter la tâche. Et enfin, le Vice Premier-ministre d'Ostaria qu'il avait remarqué dès le début de son arrivé et qu'il ne quittait pas du coin de l'oeil. Vivien s'en approcha l'air décontracté, lançant un "Ah, monsieur le Vice Premier-ministre !" Le Haut-Consul aurait vraiment aimé pouvoir lui faire remarquer que la manoeuvre de sa Présidente avait outragé la diplomatie saphyrienne mais comme le Vice-Président lui avait conseillé de faire, il allait se contenter de glisser quelques piques ici et là, assez discrètes pour embrumer l'esprit de son interlocuteur sans qu'il ne sente trop offensé.

- Monsieur le Vice Premier-ministre, cela me faisait plaisir de vous voir ici, relança Vivien en lui serrant assez rigidement la main ! J'espère que vous avez un bon voyage et que vous profitez agréablement de vos appartements. Qu'un Ostarien est fait le déplacement depuis son pays jusqu'ici est vraiment pour nous une marque de respect que nous apprécions, fut-il le Président de la République. Passez un bon séjour à Orcyssia, notre belle et resplendissante capitale, conclua le Haut Consul avant d'aller saluer les parlementaires et autres personnalités.

[Charles von Stilberg]

Après le voyage en avion très calme, le voyage en voiture fut plus chaotique. La capitale saphyrienne semblait en transe et les rues étaient noires de monde, la circulation coupée en de nombreux points. Heureusement, le chauffeur connaissait sa ville comme sa poche et le voyage ne fut pas trop long. Arrivée à l'entrée de la tribune d'honneur, ils descendirent de la voiture et s'avancèrent vers la tribune.

Ils saluèrent tout d'abord le Vice-Président du Conseil qui les accueillit puis ils rejoignirent la partie de la tribune réservée aux dignitaires étrangers. Là, ils saluèrent les monarques déjà présents, notamment le roi de Lysennie, pays voisin et ami du Landgraviat. Tous échangèrent avec les représentants des nations présents en attendant le début de la cérémonie.

Seule Charlotte semblait attendre avec impatience l'arrivée de l'Empereur. Il faut dire qu'ils ne s'étaient pas vus depuis quelques mois et qu'elle attendait avec impatience leurs retrouvailles. Ils s'étaient rencontrés durant leur enfance et étaient devenus très amis au fil des années. Elle avait donc hâte de le revoir et de le féliciter pour ses 25 ans, elle avait du mal à croire à ce chiffre, de règne.

[Enrice XI]

La voiture s'arrêta après seulement quelques minutes de trajet. Le Dux et sa femme en descendirent. Ils passèrent devant les caméras mais le Dux était ici peu connu et cela lui permit de ne pas se faire interroger par les journalistes, ce qu'il détestait au plus haut point. Ils discutèrent quelques minutes avec le Vice-Président du Conseil, malgré le niveau assez bas du Dux en langue étrangère.

Ils s'installèrent ensuite à leur place, où des diplomates vinrent les saluer. Il était le premier dirigeant de cette partie du continent à être arrivé et les dignitaires qui discutaient n'étais pas ceux avec qui il avait l'habitude de traiter mais il se prêta au jeu et discuta avec le Roi de Claddagh et le Ministre-Président de Norsfallen, qui parlait parfaitement constantin !

Ils avaient cependant hâte que la cérémonie commence. En tant que militaire, même s'il n'avait pas revêtu son habituel uniforme de général, il avait hâte de pouvoir observer les soldats de Sa Majesté Impériale. Heureusement, le livret de présentation était traduit et il put d'ores-et-déjà comparer les forces armées saphyriennes à celles de son propre pays... Au grand dam de son épouse et des dignitaires à qui il parlait.

[Anna-Maria Lindemann]

La députée du MRC Anna-Maria Lindemann était évidemment très gênée lorsqu'il s'agissait de parler de la monarchie saphyrienne. D'un côté, la monarchie et son fonctionnement, l'aristocratie et les chambres non-électives lui étaient peu agréables et elle espérait qu'un jour, l'Empire trouverait un moyen de se débarrasser de cela. Pour l'heure, il fallait montrer que le MRC participait à la communion nationale et elle se fit une obligation de se rendre à la parade sur la place Michael Ier.

Elle arriva à pied avec quelques collègues communistes, ils ignorèrent les caméras et se rendirent directement à leur place, saluant respectueusement ceux qu'ils croisaient, sans s'attarder, comme pour montrer qu'ils n'appartenaient pas vraiment au même monde et qu'ils refusaient de s'y mêler totalement.

[Johannes XI]

Peu de temps avant le début de la cérémonie, un convoi arriva du patriarcat du Saphyr. Au grand dam du service de sécurité, le Grand Pontife demanda à arrêter la voiture quelques mètres avant l'entrée de la tribune, il voulait saluer les saphyriens présents dans les rues aux alentours de la place Michael Ier.

Pendant plusieurs minutes, il serra des mains, embrassa des enfants et bénit quelques personnes malades ou handicapées avant d'arriver à l'entrée officielle de la tribune. Il salua le Vice-Président du Conseil puis gravit les marches vers la partie de la tribune réservée aux chefs d’État et de gouvernement.

Là, il salua les monarques et autres chefs de gouvernement présents, les constantins lui adressant leurs respects en embrassant l'anneau qu'il portait à l'index. Il discuta avec les dignitaires jusqu'à ce que la cérémonie ne commence, parlant avec assurance dans de nombreuses langues et de nombreux sujets divers, sans toutefois évoquer les sujets les plus polémiques. Il n'hésitait à échanger aussi avec des dignitaires moins importants, parlementaires, nobles et diplomates de toutes nations.

Une fois les amabilités faites, il redescendit la tribune, toujours au grand dam des services de sécurité, pour aller saluer les saphyriens qui se massaient derrière les barrières de sécurité. A nouveau, il embrassa les enfants, bénit les malades et serra toutes les mains qui se présentaient à lui. Une fois cela fait, il remonta à sa place en s'arrêtant devant le Patriarche émérite qu'il salua très amicalement. Ils ne s'étaient pas vus depuis plusieurs années mais le souvenir de l'élection de Johannes XI était encore fort dans les mémoires des deux clercs.

[Filip Novaković]

Filip Novaković qui n'avait jamais quitté Kodera n'avait pas l’habitude de voir autant de gens de couleur se promener dans les rues.

Il continua d’observer depuis sa voiture la foule alors qu’il approchait de la place Michael 1er.

Sa voiture pavoisée du blason présidentiel s'arrêta finalement afin de la déposer.

Tout en la quittant, il salua la foule plutôt timidement, depuis le récent assassinat du Président Aleksandar, il avait peur de subir le même destin, et rester donc naturellement prudent et discret en zone libre.

Dans son simple costume beige, il monta au sein de la tribune et salua les autres chefs d’État présents avant de gagner sa place.

[Frederik Haaland]

Juste après le Grand Pontife, une autre voiture s'arrêta au pied de la tribune officielle. De celle-ci en sortirent le Patriarche Frederik Haaland ainsi que quelques hauts prélats de l’Église qui avaient été invités. D'autres prélats importants, notamment une grande majorité des évêques du pays, arrivèrent avant le début de la cérémonie à des moments différents.

Le Patriarche s'arrêta discuter avec le ministre qui l'accueillait puis il partit à la rencontre des invités déjà présents. Il salua de nombreuses élites nationales, des militaires, des parlementaires et des nobles qu'il connaissait plus ou moins. Il saluait aussi les clercs qu'il croisait puis, remarquant le Grand Pontife échanger avec son prédécesseur, il les rejoint.

Ils discutèrent quelques minutes avec Björn Lindström, sans trop le fatiguer, puis ils se séparèrent. Le Patriarche, continuant à saluer les élites saphyriennes, s'arrêta saluer les quelques ministres déjà présents. Il discuta aussi quelques minutes avec Thorvald Wendsson puis avec le Prince Sven Guttormsson et enfin avec George Fortam.

Il retourna ensuite s'asseoir, juste avant le début de la parade, à la place qui lui avait été attribuée, à côté du Grand Pontife, c'est-à-dire parmi les élites internationales qui l'entouraient.

[Jean Horsfal]

Une voiture arriva un peu avant le début de la cérémonie, avec les drapeaux du Saphyr et d'Arkadia. Dans cette voiture, le chef du gouvernement arkadien était au téléphone, en train de régler des affaires de dernière minute. Assis à côté de lui, le roi Michael qui n'était âgé que de 19 ans, écoutait les consignes que lui délivraient le diplomate présent à l'avant. S'il était habitué aux rencontres informelles avec la famille impériale, il n'avait pas encore une grande expérience des évènements internationaux.

Une fois arrivée au pied de la tribune, la voiture s'ouvrit et le roi en descendit, accompagné par son Premier Ministre en soutane. Ils entrèrent dans la tribune, saluèrent Sören Pendra rapidement, puis se dirigèrent vers les autres chefs d’État. Là, ils saluèrent un grand nombre d'entre eux avant d'échanger quelques minutes avec le Grand Pontife, qui était heureux de rencontrer le nouveau roi arkadien.

Pendant que le roi discutait avec des connaissances nobles du Saphyr, le patriarche arkadien partit saluer, en gardant un œil sur son monarque, le patriarche saphyrien et son prédécesseur, avec qui il avait beaucoup travaillé par le passé. Il salua aussi les représentant du gouvernement saphyrien et des autres dominions de l'Empire avant de retourner avec le roi.

[Knut Thorkildsen]

Parmi les invités les moins prestigieux figuraient les juges fédéraux. En tant que magistrat, Knut Thorkildsen était très honoré d'être invité à la parade. En tant que citoyen, il était totalement excité à l'idée d'assister à une telle cérémonie. Arrivé dans la tribune, il discuta avec les autres magistrats mais aussi avec quelques politiciens, bien qu'il se méfiait un peu d'eux.