ImageBienvenue au Saphyr !Image
Velkommen til Saphyr! Välkommen till Saphyr!


Heure d'Orcyssia : (GMT-2)

| 🌦️ Météo

| 🪙 Bourse d'Orcyssia
👑Longue vie à l'Empereur !👑
Image
Image
Sa Majesté Impériale
Victor Ier
| 🧭 Carte de l'Empire
Carte de l'Empire du Saphyr

Université d'Orcyssia

ImagePalatinsdømmet Orcyssia

Répondre

Avatar du membre
Aimo Jagland
Citoyen
Messages : 23
Enregistré le : 17 déc. 2020, 02:30

19 mars 2021, 19:05

L'EMPRISONNEMENT
exemple d'endettement caractéristique de la politique dite libérale

Le dernier modèle en date d'accumulation intensive du capital s'est caractérisé d'une part par une production de masse et d'autres part par une consommation de masse, née de politiques sociales redistributives et de traditions entrepreneuriales d'augmentation des salaires en reproduction de l'augmentation de la productivité. Il s'est traduit par une production de masse, qui nécessite pour être stable d'une consommation de masse que seul peut garantir une redistribution de la plus-value, permettant de construire des marchés nationaux de consommation. [1]

L'accumulation du capital devint si importante que l'investissement devait surpasser les besoins réels, au point que la production totale dépassa en quantité, ce qui était cessible. Autrement dit, la somme des capacités d'accession aux biens de la population était inférieure aux produits. Cela a pour conséquence de provoquer une surproduction et un gaspillage endémiques au capitalisme. [2] Ce sont par ailleurs ces surproductions qui engendrent cycliquement des crises au sein de l'économie capitaliste, lorsque les produits en surnombre coûtent davantage en leur stockage par exemple, au point que les prix augmentent, diminuant l'accessibilité du bien, augmentant son nombre et coût de stockage, réduisant son accessibilité, réduisant les ventes, poussant aux licenciements massifs, aux faillites, jusqu'à ce que les productions soient insuffisantes et qu'une phase de travail de masse succède à cette phase de chômage de masse. [3]

Les solutions pour prévenir ou guérir la contradiction fondamentale du capitalisme, qui est d'en arriver à produire pour produire (puisque le capital accumulé par les capitalistes dépasse la somme des investissements nécessaires à la production pour la satisfaction des besoins, ou tout du moins la production pour la vente) ont été nombreuses : investissement dans la destruction des productions, ou dans la destruction des moyens de production (arrachage des vignes par exemple [4][5]) mais encore la conquête de nouveaux débouchés.
S'ensuit alors un retournement de paradigme, où la production de masse nationale ne rime plus avec consommation de masse nationale. D'abord, il y a un changement de paradigme concernant les constructions nationales qui ne sont plus du progrès en soi mais ne le sont que sous le prisme idéologique du néolibéralisme. Ainsi si les constructions notamment routières, ferroviaires ou portuaires étaient auparavant considérées comme des garanties du développement, elles sont désormais d'égales importance avec des réformes structurelles néolibérales qui les accompagnent. La garantie d'une aide de la part des pays développés, c'est la réforme et non la construction [6]. Or ces réformes tendent à ouvrir la porte aux productions des nations développées dans les pays sous-développés.[7]
Ce qui va avoir tendance à empêcher la création d'industries nationales et les productions étrangères des pays capitalistes, par manipulations financières vont devenir accessibles à certaines couches de la population. On a alors devant nous, un modèle d'accumulation extensive du capital, il s'agit de conquérir de nouveaux marchés étrangers.

Puisque ce n'est plus le marché national qui nous intéresse mais les marchés étrangers, il n'est plus utile de garantir le modèle de redistribution national, c'est-à-dire que l'État social devient superflu et même une lourdeur puisqu'il suffit de moins payer ses propres travailleurs pour baisser le prix de vente des productions : les achats nationaux perdus sont largement reconquis ailleurs. Parallèlement à cette richesse importée et offerte aux capitalistes, tandis que le prolétariat perd en salaire, on voit poindre une paupérisation importante de la population menant à une augmentation de la criminalité de survie [3]. Or le système pénal, et nommant punitif comme celui fédéré engendrent une inégalité et une défaveur pour les condamnés sur l'emploi [8]. Ainsi les populations les plus pauvres, qui subissent la criminalité et subissent la contrainte de s'y abaisser, sont de plus en plus fermement rejetés d'une rémunération harmonieuse : les débouchés nationaux sont définitivement abandonnés.
La politique libérale qui réduit les dépenses sociales pousse donc à une augmentation de la criminalité, ce qui pousse les états à répondre par plus de dépenses sécuritaires, juridiques et pénitentiaires. Or, la politique libérale réduisant les recettes de l'État, il convient que ces recettes, réduites par les privatisations ou les baisses d'impôt, ne soient pas inférieures à la somme du budget, qui subit une baisse en matière sociale et une hausse en matière pénale.

À partir de ce moment, la population carcérale va exploser, allant jusqu'à doubler tous les 10 ans [9], tout en observant une réduction drastique des budgets sociaux qui sont déjà glacés. On observe que les plus défavorisés sur le marché de l'emploi sont déjà les personnes récipiendaires d'aides sociales, ainsi que les personnes marginalisées (femmes, noirs, etc.) [10] ce qui ne fait que renforcer ce cercle vicieux qui tend à empêcher les plus précaires ou systémiquement marginalisés d'atteindre une vie décente et éloignée du spectre de la criminalité.
Cette envolée carcérale va donc dans le sens contraire à la logique libérale car les dépenses carcérales semblent augmenter plus rapidement que les baisses du budget social. En considérant qu'un prisonnier coûte sans nourriture, ni soin, au moins 13 675,20 Augustis par an (soit 16 447,20 Thalers ou 18 480 Osta) [10] alors on peut facilement conclure qu'un détenu supplémentaire coûte trois fois par an, la dépense sociale moyenne par habitant selon les chiffres de la dernière Loi Fédérale du Trésor [11].
En considérant le coût total de l'emprisonnement, soit 28 360 Augustis par an [12], on en arrive à la conclusion qu'un détenu coûte 6 fois plus cher qu'un récipiendaire des aides sociales. Pourtant, c'est la baisse de ces aides sociales (qui ne sextupleront jamais) qui augmente le nombre de détenu. Chaque détenu supplémentaire, faute d'une assistance sociale suffisante, c'est 24 000 Augustis de plus qu'il faut prendre au budget fédéral. Si le libéralisme appliquait une baisse encore plus rude aux aides sociales, l'augmentation des coûts pénitentiaires croîtraient de 100% tous les 10 ans, contre quelques 6% pour l'augmentation des aides sociales, dont l'évolution dépend de la croissance démographique.

En tenant compte de l'état actuel des finances, une politique libérale conduirait à augmenter les budgets pénitentiaires de 9 milliards en 10 ans et de 18 milliards en 20 ans. Sans compter les coûts exorbitants de constructions de places d'emprisonnement. Il s'agit du glissement de l'État social vers l'État pénal, qui est la forme d'État la plus aboutie vers laquelle peut tendre un gouvernement néolibéral.
Avec le libéralisme, la première zone de "non-droit" est désormais la finance et le monde de l'entreprise, tandis que sur chaque parcelle de territoire la répression et la coercition ne se font que plus fortes, mais aussi plus coûteuses. Ce qui crée au fur et à mesure de la chute des recettes et de l'augmentation des dépenses, un endettement caractéristique de la gouvernance libérale du fait notamment de cette baisse d'investissement social, en échange de larges dépenses pénales.
D'autres raisons viennent renforcer cette appétence qui devient de ce fait une tendance générale du libéralisme, ces raisons sont aussi diverses que la baisse des recettes, l'exonération fiscale, l'augmentation des dépenses sécuritaires, etc. La constante du libéralisme dont l'emprisonnement n'est qu'un exemple, est l'endettement de l'État. [13] [14] [15] Or la dette n'est fondamentalement qu'une recette supplée d'intérêts reversés aux détenteurs des titres de dette, favorisant financièrement celles et ceux qui échappent déjà à la marginalisation, qui rappelons-le sanctionne les plus paupérisés... qui iront bien souvent grandir la population carcérale, celle-là même qui fait croître leur paupérisation. [3]

Sources

[1] https://www-cairn-info.fr/revue-les-tem ... ge-301.htm
[2] https://www-cairn-info.fr/revue-ecologi ... age-31.htm
[3] https://www-cairn-info.fr/phenomenologi ... age-79.htm
[4] https://www.persee.fr/doc/ecoru_0013-05 ... 175_1_3771
[5] https://www-cairn-info.fr/magazine-alte ... age-48.htm
[6] https://www-cairn-info.gorgone.univ-tou ... ge-179.htm
[7] Thomas Porcher, docteur ès économie, Traité d'économie hérétique
[8] https://www.persee.fr/doc/arss_0335-532 ... 124_1_3262
[9] https://www.persee.fr/doc/arss_0335-532 ... 124_1_3261
[10] Harry J. Holzer, docteur ès économie What Employers Want : Job Prospects for Less-Educated Workers
[11] viewtopic.php?p=4191#p4191
[12] https://oip.org/en-bref/combien-coute-l ... la-prison/
[13] https://www.audit-citoyen.org/wp-conten ... -dette.pdf
[14] https://www.vie-publique.fr/sites/defau ... 000234.pdf
[15] Bruno Tinel, docteur ès économie Dette publique : sortir du catastrophisme.

Avatar du membre
Aimo Jagland
Citoyen
Messages : 23
Enregistré le : 17 déc. 2020, 02:30

19 mars 2021, 22:01

DIALECTIQUE
principes élémentaires à la compréhension du monde

L'observation du monde ne s'est jusqu'à aujourd'hui fait que sous le prisme de deux manières. La première est la métaphysique, la seconde est la dialectique. La première s'est construite comme méthode primitive de l'organisation de la connaissance et de l'apprentissage tandis que la seconde naquit de la maturation de la pensée scientifique.

La métaphysique repose sur trois caractères :
1°) la catégorisation des choses ;
2°) la négation des rapports entre les catégories ;
3°) la négation de l'évolution.

Elle est la vision la plus simple pour étudier primitivement le monde. En fragmentant le monde et construisant une science fragmentée dont chaque fragment est absolument distinct du reste et n'évolue à aucun moment, il est alors aisé de concevoir des essences et de les étudier. Nous pouvons par exemple considérer l'essence de la pomme qui a des pépins, une chair, une peau ou une tige.

La dialectique quant à elle repose sur trois caractères opposés :
1°) l'unité de l'environnement ;
2°) l'interaction des choses ;
3°) l'évolution des choses.

La dialectique est alors un ensemble de principes logiques complexes, tandis que la métaphysique était surtout une méthode d'organisation de la pensée, simpliste et primitif (c'est-à-dire sans prérequis), qui peuvent être énoncés au sein de quatre lois :
1°) Loi du changement dialectique ;
2°) Loi de l'action réciproque ;
3°) Loi de la contradiction ;
4°) Loi du progrès par bond.

La loi du changement dialectique énonce :
a) Le mouvement dialectique est le mouvement de l'évolution. En considérant un objet par le prisme de la dialectique, on observe son mouvement, c'est-à-dire sa transformation. Par exemple avant d'être une pomme mûre, la pomme rouge fut verte, et avant cela elle fut une fleur.
b) Toute chose est soumise au mouvement dialectique. Autrement dit, rien n'est immuable ou éternel, tout a un début, une évolution et une fin. La seule exception a cette énoncé était bien évidemment le mouvement dialectique qui lui, demeure ainsi que sa source : le processus.
c) Le processus autodynamique fonde le mouvement dialectique. Le processus c'est la progression des successions aux choses qui vont ensuite les transformer. Le processus autodynamique provient des forces internes aux choses étudiées. Par exemple, une pomme mûre tombera, pourrira et se décomposera.
d) Le processus mécanique fonde le changement mécanique. Le processus mécanique provient de forces extérieures aux choses étudiées. Par exemple, une pomme mûre cueillie et mangée ne tombera pas, ni ne pourrira.

La loi de l'action réciproque énonce :
a) Les processus s'enchaînent. L'enchaînement des processus amène la réflexion à s'étendre à lier divers éléments que la métaphysique sépare catégoriquement. Par exemple, la pomme ne pousse que parce qu'il y a un pommier mature, qui n'est là que parce que les conditions du sol, du vent, du soleil étaient réunies à sa pousse et à sa fertilité. C'est l'ensemble de ces processus qui ont déterminé le processus autodynamique de la pomme.
b) Tout influe sur tout. Toute action est réciproque, si la pomme pousse c'est que le pommier a poussé d'une pomme tombée, pourrie et décomposée dont les pépins ont fait naître l'arbre par la fertilité du sol, que la chair décomposée de la pomme a enrichie.
c) Le développement historique est un développement en spirale. La pomme n'a pas qu'un pépin, elle donne donc un ou plusieurs pommiers qui lui-même ne donnera pas qu'une pomme de son existence, il y a donc par l'autodynamique, un développement en spirale ascendante.

La loi de la contradiction énonce :
a) Toute chose contient son contraire. Par exemple, tout être vivant contient des cellules qui meurent et se renouvellent en lui.
b) Les contraires luttent dans chaque chose. Tout être vivant contient des cellules qui vont dans le sens de l'affirmation de la vie quand d'autres tendent vers la négation de la vie, donc vers la mort (par exemples les cellules dégénérées en cancers).
c) La négation est le moteur du mouvement. La négation est autodynamique, c'est-à-dire que c'est la victoire du contraire sur la chose, par exemple de la mort sur la vie. Cependant au sein d'un cadavre, il y a les germes de sa négation, qui va nier ensuite la mort car un cadavre est fertile. La négation de la négation est l'accomplissement d'un cycle en spirale.
d) La destruction dialectique n'est pas une destruction mécanique. La destruction dialectique que l'on a vu comme la négation, n'est qu'une étape dans le cycle. La destruction mécanique est extérieure au cycle et l'anéantit. Si demain la Terre explose, la pomme n'aura pas le temps de faire pousser d'autres pommiers qui donneront d'autres fruits ; le cycle est rompu.
e) Chaque chose est une unité de ses contraires. Les choses changent car elles renferment une contradiction en elles-mêmes et la résolution du conflit entre la chose et son contraire produit le changement dialectique.

La loi du progrès par bond énonce :
a) Le progrès quantitatifs aboutit à un progrès qualitatif. En entendant progrès, toute avancée du cycle autodynamique ; si l'on réchauffe de l'eau, jusqu'à 99°C elle ne va connaître qu'un progrès quantitatif de chaleur, puis à 100°C, ce progrès quantitatif va devenir qualitatif, l'eau va acquérir une nouvelle qualité/un état nouveau en se transformant en vapeur. C'est ce progrès qualitatif qui forme le progrès et qui n'advient que par bond.

Vulgarisation de l'ouvrage suivant

Georges Politzer, Principes élémentaires de philosophie

Répondre

Retourner vers « ♔ Palatinat d'Orcyssia »

  • Informations
  • Qui est en ligne

    Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 3 invités