Célébrations

[Björn Lindström]

C'est dans cette cathédrale, bâtie il y a plusieurs siècles que se déroulent les cérémonies quotidiennes pour les constantins. La Cathédrale Patriarcale, plus que le siège du Patriarche du Saphyr, était avant tout un lieu de prière extrêmement important.

[Björn Lindström]

Comme tous les mercredis depuis sa nomination de Patriarche du Saphyr, Björn Lindström s'apprêtait à célébrer l'office. Comme habituellement, la Cathédrale était presque pleine. La Patriarche se prépara dans la sacristie, comme tous les autres prêtres qui l'accompagnaient. A 11 heures précises, les cloches de la cathédrale se mirent à sonner pour annoncer le début de l'office. Le Patriarche prit sa crosse et sa mire, puis se dirigea vers le fond de la cathédrale, en passant par le côté. Une fois au fond, la musique se lança et la chorale ainsi que les fidèles chantaient, accompagnés par l'orgue, aux sonorités inégalées dans le reste du pays. Quand la musique fut lancée, les servants d'autel s'avancèrent, suivis des prêtres puis du Patriarche. Arrivés à l'autel, les prêtres et le Patriarche l'embrassèrent puis Mgr Lindström s'avança au pupitre près de son siège.

Que le Sort vous soit favorable.

Ce à quoi les fidèles répondirent :

Alea

Le Patriarche s'assit, l'orgue joua une nouvelle mélodie et une religieuse la Prière de Supplication, accompagnée par les fidèles qui connaissaient ce chant par cœur. Un prêtre s'approcha du pupitre.

Gloire au Sort !

Une nouvelle musique fut jouée et à nouveau, la religieuse et les fidèles chantèrent. Ce chant rendait grâce au Sort pour tous ses miracles et ses merveilles. Une fidèle s'approcha du pupitre opposé à l'endroit où étaient assis le Patriarche et les deux prêtres les plus hauts dans la hiérarchie et qui étaient présents ce matin-là. Elle se saisit d'un exemplaire des Saintes Écritures, un ouvrage relié avec du fil d'or et d'une extrême préciosité. Elle l'ouvrit à la page nécessaire et fit la lecture d'un texte qui racontait comment le Sort avait missionné un Prophète pour emmener le Peuple du Sort vers sa Terre Promise. Une fois la lecture faite, la fidèle referma le précieux ouvrage et descendit de l'autel. La religieuse-chanteuse chanta alors un psaume, daté de plusieurs milliers d'années avant notre ère et issu des Saintes Écritures. Un prêtre se rendit à son tour au pupitre et rouvrit les Saintes Ecritures à une nouvelle page. Il lut la lettre qu'un apôtre avait adressé à un peuple disparu pour lui témoigner l'expérience de Saint Constantin. A la fin de ce texte, Björn Lindström se leva et se rendit au même pupitre pour lire l’Évangile, les fidèles se levèrent. Il vénéra les Saintes Ecritures en encensant et en embrassant le Livre Saint.



Gloire au Sort !

Les fidèles tracèrent trois croix sur eux. Une sur le front, pour ouvrir l'esprit, une sur la bouche pour ouvrir la parole et transmettre la volonté du Sort et une dernière sur le cœur pour l'ouvrir à l'amour du Sort. Il lut le texte. Il racontait cette fois comment Saint Constantin avait expliqué à ses disciples le rôle du Sort dans leurs vies, en utilisant la métaphore de la graine.

Que le Sort nous soit favorable !

Alea

Il fit ensuite son homélie dans lesquels il explicita les textes en invitant les fidèles à faire preuve d'amour envers tous, à accueillir, comme la Terre accueille la petite graine chacun en faisant fi des différences et des barrières. Les nombreux fidèles récitèrent ensuite le Credo. Trois fidèles s'approchèrent pour réciter des prières à l'attention des pauvres, des malades, des prêtres, du Grand Pontife et des élites. Chaque prière était séparée des autres par un chant très court, chanté par la chanteuse-religieuse. Les servants d'autel partirent chercher le pain et le vin dans le tabernacle. Ils posèrent les offrandes sur l'autel pendant que les fidèles qui avaient procédé au ramassage de la quête posaient leur récolte devant l'autel.

Étant donné la présence d'une délégation d'un autre culte, je vais expliquer la signification de ce geste très fort qu'est l'eucharistie. Nous, constantins, considérons que rien n'est plus grand ni beau que l'amour du Sort. Mais il faut bien l'avouer : l'amour ne suffit pas pour survivre sur Terre. En présentant ces offrandes, le pain et le vin, nous remercions le Sort, comme l'a fait Saint Constantin peu de temps avant sa mort, de nous donner le moyen de subsister avant de rejoindre son Royaume.

Le Patriarche et les prêtres récitèrent une prière inaudible par la foule, en apposant les mains au dessus des offrandes posées sur l'autel.

Prions ensemble au moment d'accepter le don du Sort !

Pour la gloire du Sort et le salut du monde !

Les prêtres et le Patriarche communièrent au pain et au vin puis se placèrent dans toute la cathédrale pour permettre aux fidèles de communier au pain. La chanteuse-religieuse et l'organiste, après avoir communié, jouèrent et chantèrent un chant. Une fois cette étape terminée et les fidèles tous à leur place, le Patriarche s'approcha à nouveau du pupitre.

Les évènements actuels ne nous le rappellent que trop bien, la paix est fragile. Alors, dans la charité du Sort, donnons-nous la paix.

Les fidèles se retournèrent et serrèrent les mains de leurs voisins en disant "La paix du Sort". Après quelques minutes, le Patriarche reprit la parole.

Biens chers frères et sœurs, que l'amour du Sort vous anime et que le Sort vous bénisse !

Alea

Un dernier chant fut entonné par les fidèles pendant que le Patriarche et les prêtres faisaient une procession jusqu'à la porte du fond de la cathédrale. Là-bas, ils saluèrent les fidèles qui quittaient l'édifice.

[Björn Lindström]

En cette journée anniversaire de l’Empereur, le Patriarche avait décidé de célébrer lui-même la messe d’action de grâce qui se tenait chaque année le jour de l’anniversaire de l’Empereur. La foule emplissait la cathédrale patriarcale d’Orcyssia pour rendre hommage à l’Empereur. A 11 heures précises, les cloches furent mises en volées pour annoncer le début de la célébration et rendre hommage à l’Empereur. C’est à cet instant que le Patriarche apparut dans le fond, accompagné de quelques autres prêtres. La procession s’approcha de l’autel, puis les prêtres, tout à tour, vénérèrent l’autel en l’embrassant. C’est le Patriarche qui introduisit la cérémonie.



Patriarche : Que le Sort vous soit favorable !

Ce à quoi les fidèles répondirent en chœur :

Alea !

La musique commença et la Prière de Supplication fut chantée par une religieuse, qui était reprise par les fidèles. Durant ce court temps, le Patriarche avait rejoint l’ambon, de l’autre côté de l’autel depuis la cathèdre.

Patriarche : Gloire au Sort !

A nouveau, l’orgue entonna une mélodie, beaucoup plus enjouée que la première. Toute l’assemblée se leva et chanta la gloire du Sort en choeur. Un prêtre se leva ensuite en se rendit à son tour à l’ambon. Il se saisit des Saintes Ecritures, placées derrière l’ambon et leva le livre vers les fidèles, qui firent un léger signe de la tête par respect pour les paroles du Sort et de Saint Constantin. Le prêtre l’ouvrit ensuite à la page de la première lecture puis la lut. Un psaume suivit ce texte, dont le refrain était “Que le Sort soit votre joie, hommes justes !” Il y eut ensuite une deuxième lecture, faite par un sacristain de la cathédrale. A la fin du texte, le Patriarche du Saphyr se leva et se dirigea vers l’ambon. Il embrassa le livre puis l’encensa.

Patriarche : Gloire au Sort !

L’assistance traça trois croix sur elle. Une croix sur le front pour symboliser l’ouverture de l’esprit, une croix sur la bouche pour symboliser la préparation à chanter les louanges du Sort et une croix sur le coeur pour symboliser l’ouverture du coeur à l’amour du Sort. Puis le Patriarche commença la lecture de l’évangile.

Patriarche : En ce temps-là, Saint Constantin disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que le Sort le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant le Sort qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant le Sort qui est aux cieux. » Que le Sort nous soit favorable !

Fidèles : Alea

Patriarche : Ce texte est d’une grande utilité pour les constantins. Saint Constantin nous explique l’avenir de notre âme après la mort du corps. Que devient l’esprit après la mort de la chair ? C’est une question que beaucoup se posent et Saint Constantin est le seul, à travers ce texte, à nous laisser entrevoir une réponse. Oui, la vie éternelle nous attend auprès du Sort ou dans les flammes de l’enfer. Oui, la vie éternelle attend quiconque proclame le Sort et se déclare pour Saint Constantin devant les hommes. L’on pourrait se reposer sur nos lauriers en disant qu’il suffit d’aller à la messe une fois de temps en temps pour que le Sort veuille bien de nous aux cieux, mais le texte contredit cette facilité. Non, une place aux cieux n’attend pas quiconque vient à la messe une fois par an. Une place aux cieux attend quiconque en revanche, se réclame de Saint Constantin, envers et contre tous. La question qui se pose à nous, dont la Foi est autorisée et répandue, comment se réclamer de Saint Constantin. Il nous faut prier pour que le Sort intercède en notre faveur et nous indique la marche à suivre pour atteindre cet état de grâce. Peut-être en aidant dans une association, en s'occupant d’un parent âgé ou malade ou en faisant un don à une oeuvre caritative. Chacun doit le ressentir au plus profond de lui. C’est ainsi que le Sort fera de nous des êtres de lumière et d’amour et nous empêchera de tomber dans la servitude du malin. La mort du corps n’est pas une fin pour l’âme, mais c’est à nous de tout faire pour nous garantir une place au Royaume du Sort. Alea.

Les fidèles récitèrent ensuite le credo. Des fidèles s’approchèrent de l’ambon pour dire des prières pour les pauvres, les malades, les prêtres et les dirigeants. Une prière spécifique fut ajoutée pour l’Empereur. Chaque prière était coupée par un chant. Les enfants de choeur, qui étaient majoritairement des garçons, même si l’on pouvait observer quelques filles à présent, apportèrent le pain et le vin. Le Patriarche et les prêtres apposèrent leurs mains au dessus du pain et du vin en récitant des prières en phoécien, totalement inaudibles pour les fidèles.

Patriarche : Prions ensemble au moment d’accepter le don du Sort.

Fidèles : Pour la gloire du Sort et le salut du monde !

Les religieux communièrent au pain et au vin puis se placèrent dans le reste de la cathédrale pour que les fidèles puissent à leur tour communier. Pendant ce temps, la religieuse avait repris sa place et chantait, accompagnée par l’orgue. Le Patriarche se leva.

Patriarche : Elle a pour l’instant été garantie durant ce règne de notre Empereur, espérons qu’elle le soit encore longtemps : donnons-nous la paix dans la charité du Sort.

Les fidèles se retournèrent et serrèrent les mains de leurs voisins en disant “La paix du Sort”.

Patriarche : Biens chers frères, bien chères soeurs que l’amour du Sort vous anime et que le Sort vous soit favorable !

Fidèles : Alea

Un chant de sortie fut entonné puis, à la fin de celui-ci, les cloches de la cathédrale, à l’unisson de toutes les autres de la ville, sonnèrent 30 coups.