ImageBienvenue au Saphyr !Image
Velkommen til Saphyr! Välkommen till Saphyr!


Heure d'Orcyssia : (GMT-2)

| 🌦️ Météo

| 🪙 Bourse d'Orcyssia
👑Longue vie à l'Empereur !👑
Image
Image
Sa Majesté Impériale
Victor Ier
| 🧭 Carte de l'Empire
Carte de l'Empire du Saphyr

Meeting devant une foule à Saint-Palavie de New Arkadis

Répondre
Avatar du membre
Ian Capelle
Citoyen
Messages : 18
Enregistré le : 10 juil. 2020, 17:59

11 juil. 2020, 21:06

Inlassablement et jusque dans les recoins d'Arkadia, Ian Capelle continuait à faire des discours pour inciter les masses laborieuses à voter pour lui plutôt que pour les royalistes anti-monarchistes.

Ian Capelle : Chers amis,

Selon le dernier sondage que j'ai pu me procurer avant l'heure du vote, nous gagnerions face aux royalistes à 6 corporations contre 4. C'est bien mais encore insuffisant. Cela signifie globalement que quatre arkadiens sur dix se font berner ! Quatre arkadiens sur dix croiraient en la sincérité d'opportunistes dont le seul but politique est de poser ses fesses dans un siège, qu'importe le parlement, qu'importe le régime, qu'importe la politique à appliquer. Ce sont des personnes sans valeur et il m'est impossible d'imaginer gouverner avec des opportunistes qui ne sauraient rédiger les propositions qu'en opposition à la majorité, pour faire montre d'existence et espérer atteindre d'autres sommets par effet de réactance. Il vous faut des gouvernants sains et qui ne changent pas d'idées comme ils changent de chemise, des dirigeants qui voient plus haut que l'horizon et possèdent une vision du futur qu'ils défendent ardemment, en tout lieu, en tout temps et sans soucis des contextes. Les communistes défendront toujours la liberté, l'égalité et la justice. Nous serons également les partisans de la modération. Nous avons des machines très puissantes, nous avons des capacités productives importantes mais nous ne devons pas les utiliser dans une logique productiviste simplement pour produire le plus possible, aux dépens de notre nature et de notre santé.

Quelle réflexion puérile que celle de nos adversaires dont le désir de libéralisme ne provient que de la volonté de faire plus. Comme on a de grandes capacités, il faudrait toutes les utiliser pour essayer de faire mieux que le voisin ? Quelle attitude puérile que d'élever en argumentaire son complexe d'infériorité. Mais en choisissant de suivre les lois de nature et de ne produire que par nécessité, de faire usage de travail facile ou de besogne très dur qu'en vue de leur utilité, en choisissant la modération et la justesse plutôt que le désir fou de vouloir épuiser tout ce que l'on possède, vous ferez le choix de la sérénité, de la pérennité et de la raison. Nous sommes venus à une époque où les capacités de nos moyens ont dépassés les besoins de nos fins ; il ne convient donc plus de livrer une guerre de l'effort pour nous sustenter en fuyant la famine et la misère, mais de prendre le temps d'adapter notre effort et de le réduire à mesure que notre productivité augmente. Voilà ce qu'est la vraie liberté : réduire peu à peu le temps et l'effort nécessaire à la sustentation de ses besoins. Ce n'est pas s'enchaîner à l'effort et continuer à mener continuellement le même alors qu'on pourrait s'en épargner.

Vive Arkadia ! Vive notre Liberté !

Avatar du membre
Auguste Labey
Citoyen
Messages : 22
Enregistré le : 26 févr. 2022, 17:25

10 mars 2022, 01:12

Dans cette sympathique ville de Saint-Palavie qui n'intéressait pas grand monde à part les communistes visiblement, Auguste Labey vint saluer la foule, et rencontrer des jeunes. Après avoir passé la journée à visiter une bibliothèque, une école primaire, un collège et un lycée, il donna rendez-vous aux masses dans la salle des fêtes de Saint-Palavie pour aborder une des questions essentielles du siècle à venir, la question de l'armée. Après les déboires militaires d'Arkadia, il fallait reconstruire une armée fière et révolutionnaire.
Dans la grande salle aménagée aux couleurs d'Arkadia et aux couleurs du PCA (c'est-à-dire en rouge), Auguste Labey se tenait face à des militants, des jeunes sans conviction et beaucoup d'autres personnes, familles, amis des jeunes ou simples curieux qui vinrent découvrir ce dont le communisme était encore capable de proposer à l'aube du troisième siècle. Un garçon et une fille d'une vingtaine d'années chacune, avaient un micro et faisaient face au candidat qui allait leur répondre sur deux questions chacune.


La fille : Les militaires ne sont pas réputés pour être du genre progressiste, bien au contraire, que ferez-vous contre ça ?

Auguste Labey : Madame, sachez d'abord que je ne cherche pas à diviser le pays entre progressistes et conservateurs, entre les électeurs d'un tel ou d'un autre. Ce que je veux pour notre pays, c'est l'unité, pas la division. Cependant je conçois que nos forces armées soient composées majoritairement d'individus aux convictions bien différentes de celles de la jeunesse qui est plus progressiste que les militaires. J'ai la volonté de réconcilier citoyens et militaires et les jeunes n'y font pas exception. De manière générale, je souhaite que nos forces de défense soient à l'image de notre peuple, et si nos militaires ne sont pas représentatifs du peuple, sans soucis des opinions politiques, alors il faut changer les choses en faisant entrer le peuple dans l'armée.
C'est ce que je souhaite en instaurant un service militaire qui permettrait de rendre l'armée populaire. L'idée est que pour faire un militaire, il ne faille plus défaire un civil mais bien que l'un et l'autre soient des formes d'engagement complémentaires pour la nation. Pour cela, il faudra aussi appliquer une justice unique et un régime de démocratie unique. Que l'on soit dans le privé, le public ou l'armée, je veux que l'on élise nos dirigeants, c'est-à-dire pour l'armée, nos officiers. C'est ainsi que j'entends rapprocher l'armée du peuple afin qu'il n'y ai pas d'opposition entre militaires et civils, ni que l'on compare les uns et les autres comme vous l'avez fait.
Vous avez raison, il y a une rupture entre armée et peuple dans notre pays, moi je veux la supprimer. On a tendance à attribuer des valeurs guerrières, masculines et réactionnaires à l'armée, je veux détruire ces valeurs et ces tendances à les donner aux militaires, en faisant entrer la jeunesse dans l'armée pour que l'armée ça soit notre jeunesse avec tout ce qu'elle porte de créateur, de progressiste, de pacifiste, de féminisme et d'avenir. Je crois que permettre à chacun, chacune, d'être utile à la nation et d'intégrer l'armée, est le meilleur moyen de combattre les valeurs militaires.

Le garçon : Vous avez parlé d'un service militaire, quelle forme prendrait-il ?

Auguste Labey : Eh bien, Monsieur, je souhaite mettre en place un service militaire obligatoire de six mois pour chaque jeune. Ces jeunes bénéficieront de cours de survie, de premiers soins, de conduite, d'autodéfense et de port d'armes ; pour celles et ceux qui en auraient besoin, je pense aux jeunes réfugiés qui n'ont pas forcément connaissance de notre langue, ça sera l'occasion de parfaire leur alphabétisation, voire de la faire complètement pour les nouveaux accueillis. Le service militaire doit être un outil d'intégration et non plus d'exclusion.
Comme je l'ai dit, toutes les valeurs chauvines qu'on voit parfois au sein de l'armée, je veux les détruire. Une armée de défense, de secours, lieu d'égalité, de diversité, de formations utiles, je dis oui. Une armée chauvine qui forme au bellicisme une caste favorisée et élitiste, je dis non. J'ajoute que le service militaire sera aussi l'occasion de former aux questions d'égalité et de citoyenneté, parce qu'on sera tous et toutes ensemble, qu'on soit homme, femme, hétéro, homo, arkadien, étranger, etc.
Faire de l'armée un outil de paix civile, en voilà une idée qu'elle est bonne et c'est celle que je porte. Ça passera par une déprofessionnalisation de l'armée qui ne doit plus être le lieu de carrière des héritiers de familles fortunées qui peuvent leur payer les grandes écoles militaires d'officiers, mais l'endroit où l'on apprend des savoirs utiles pour défendre les plus faibles, les malades, les blessés, pour combattre les stéréotypes, les préjugés et les théories racistes, machistes, xénophobes, homophobes et j'en passe. L'endroit, enfin, où l'on apprend le savoir vivre en communauté, le respect, la tolérance.

Le garçon : Déprofessionnaliser, ça veut dire qu'on ne pourra plus faire carrière dans l'armée ?

Auguste Labey : Vous posez une bonne question puisqu'elle va me permettre de préciser la manière dont j'envisage l'armée. Non, on ne pourra plus faire carrière dans l'armée comme aujourd'hui. Déjà l'entrée dans l'armée sera la même pour tous : le recrutement après le service militaire. On ne pourra plus arriver officier ou sous-officier d'office après avoir passé les concours des grandes écoles. La formation des officiers aura lieu après élection de ceux-ci aux postes d'officier. Surtout, chaque soldat bénéficiera de formations d'officiers tout au long de sa carrière. On pourra y faire carrière mais avec les mêmes chances les uns que les autres, avec les mêmes conditions, avec le même parcours. Grâce au service militaire des pacifistes se trouveront une vocation dans une armée nouvelle et protectrice, des jeunes écartés voire exclus de l'État pourront se découvrir une vocation au service de la Nation progressiste. C'est ces gens-là que je veux intégrer au monde militaire qui ne sera plus un organe guerrier, mais une institution de paix, au service des populations. On pourra y faire carrière, démocratiquement et qui qu'on soit. Ce sont ces gens-là qui feront que l'institution ne sera plus une vieillerie réactionnaire comme ça peut être conçu par de nombreux de nos compatriotes.
Je veux moderniser l'armée d'une réforme telle qu'elle n'en a jamais connu. Ça ne sera pas une mince affaire et j'ai pour l'armée beaucoup de projets humanitaires et solidaires sur notre territoire d'abord mais bientôt dans le monde entier. Arkadia n'apportera jamais la guerre nulle part et personne ne voudra jamais la guerre avec Arkadia, que l'on s'entende bien. Alors il faut faire de l'armée un outil de solidarité internationale puisqu'il n'y a aucune chance qu'elle trouve une quelconque utilité dans une politique belliqueuse.

La fille : Est-ce qu'il sera possible d'échapper au service militaire ?

Auguste Labey : Non. Je vous le dis clairement, l'objection de conscience ne sera pas possible parce que si les pacifistes s'excluent de l'armée, eh bien on aura des militaires uniquement belliqueux. C'est ce que je ne veux plus. Si les progressistes s'excluent par conscience des crimes passés de l'armée, alors il n'y aura aucun militaire conscient de ces crimes, conscient des problèmes que peut provoquer une armée réactionnaire et surtout, il n'y aura que des militaires réactionnaires. Je partage un combat contre le chauvinisme avec tous les objecteurs de conscience, mais refuser de participer à l'effort national, n'est pas la bonne solution. Le plus grand des actes antimilitaristes c'est empêché les forces réactionnaires de s'accaparer la force publique en Arkadia. Personnellement j'ai toujours eu horreur de l'uniforme, mais je le porterai la fleur à la boutonnière si cela permet de purger les forces armées d'éléments dangereux. Je crois que cette position n'est pas étrangère aux sentiments de la majorité de nos concitoyens. De même que nos compatriotes savent l'importance de voter pour ne pas que les adversaires de l'ordre public et du progrès s'accaparent les pouvoirs publics, il est important de ne pas se résigner à laisser les armes et les formations de premiers secours, d'autodéfense, etc à des adversaires idéologiques. Nous avons vu avec les socialistes ce que peuvent être des idéologues armés, je ne souhaite pas revoir cela de la part de quiconque à l'avenir, d'où ma volonté de détruire les fondements d'une armée idéologique : l'armée professionnelle.
Investir l'armée du peuple, voilà la plus forte des politiques antimilitaristes. Réformer l'institution pour en faire le cœur d'un projet humaniste et pacifiste, voilà la plus importante pierre que l'on peut apporter à la lutte contre le chauvinisme arkadien.

Auguste Labey fut largement applaudi par les jeunes présents. Pendant l'entretien, un banquet avait été installé par les adhérents du Parti Communiste, et s'ensuivit une collation avec les jeunes durant laquelle le candidat put exposer d'autres projets et entendre la voix de ces jeunes dont le pouvoir avait longtemps négligé la capacité novatrice et le potentiel d'avenir qu'ils portent en eux et en leur âge.

Répondre

Retourner vers « État de New Arkadis »

  • Informations
  • Qui est en ligne

    Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 5 invités