Zénith d'Arkadis

[Empire du Saphyr]

Zénith d'Arkadis
128, Boulevard Emile Destampes, Arkadis

[Ilonna Saure]

Discours du Zénith d'Arkadis
Ilonna Saure - Tête de liste socialiste aux élections sénatoriales de l'an 199

C’était la dernière soirée de campagne avant le vote des électeurs. Ilonna Saure, pour qui c’était véritablement les premières grandes élections, était épuisée et avait hâte de pouvoir se reposer. Elle comptait jeter ses dernières forces dans ce meeting et pour cela, tous les grands ténors du parti avaient été réuni pour marquer le coup.

Les équipes techniques ainsi que les bénévoles s’activaient depuis deux jours à la préparation du grand rendez-vous final de la campagne. Ce soir, c’était devant plus de 8000 personnes qu’Ilonna Saure aller prononcer son dernier discours. Il était ficelé, prêt à être dégainer. L’arme finale.

Dès 21 heures, un des grands amis proches de la candidate socialiste monta sur scène pour chauffer la salle. Juste avant lui, les grands ténors du RSA et autres personnalités de la gauche qui s’étaient ralliées à Saure avaient leur petit moment de gloire, passant un par un pour s’exprimer devant une salle bondée et impatiente de voir leur candidate.

Lorsqu’il fut 21 heures 15, les lumières sur la scène s’agitèrent pour afficher les couleurs nationales. Une musique au ton épique se mit en marche pour exalter les militants, les sympathisants et les quelques curieux venus ce soir.

Ilonna Saure, souriante, vêtue de blanc s’avança sur la scène en faisant de grands gestes d’affections à la salle impatiente. Elle se dirigea vers son ami pour prendre le micro et le remercier tandis que les militants l’applaudissaient et réclamaient sa victoire en scandant le slogan de la campagne. Souriante, elle prit une grande inspiration avant que sa parole ne couvre les applaudissements et les cris du public.


Merci ! Merci Arkadis ! Merci pour votre accueil, ce soir.

Je suis vraiment heureuse d’être ici, au Zénith d’Arkadis, en votre présence. Ces jours et ces semaines de campagne ont, je le crois, étaient pour chacun de nous fatigantes et très prenantes. Mais quelle joie et quelle satisfaction avons nous pu ressentir à l’idée d’arpenter notre pays pour aller à la rencontre des Arkadiens et des Arkadiennes. Je suis vraiment heureuse d’avoir pu, pendant ces quelques jours, semer la graine de l’union arkadienne. La graine que j’espère voir éclore un jour.

Alors, merci aux militants ! Merci pour votre dévouement à la campagne ! Sans vous nous n’aurions rien pu faire ! Merci !
Applaudissements exaltés des militants. Ilonna Saure reprit avec un grand sourire.

J’avais prévu de commencer ce meeting d’une autre manière mais au vu des récentes actualités je me suis dit que nous pourrions prendre un chemin détourné, si vous le voulez bien.

Je pense que vous êtes un grand nombre à le savoir mais pour celles et ceux qui l’ignoraient, un Ministre-Président issue de l’extrême-droite saphyrienne a très récemment dans la semaine déposer à son parlement une proposition de loi en vue de réinstaurer la peine de mort...
Huées de la salle.

… Dans sa principauté. Chacun a son avis me direz-vous, chacun est libre de s’exprimer et de penser ce qu’il veut ! Je vous entends très bien mais les circonstances de ce vote sont telles qu’une candidate arkadienne en campagne se doit d’en parler.

Lors de la présentation de ce texte au parlement, les députés d’opposition ont manifesté, pour rester dans un cadre poli, leurs vives émotions à l’encontre de ce texte. Et il y avait de quoi mes amis ! Déjà qu’il faut être particulièrement fanatique et autoritariste pour oser défendre la peine de mort, le Ministre-Président, Léon Hansen de son petit nom, a faire preuve d’une très grande démagogie et d’un irrespect monstre pour les étrangers et les détenus des prisons les qualifiant, je vous le dit comme il l’a dit devant les députés de « déchets humains ». Comprenez un peu la bêtise …
Le public hue le nom d’Hansen.

Face à cette terreur fasciste, face à cette menace à la promesse d’humanité de la justice, les députés, saisis par l’espoir de marquer l’histoire des oppositions, se sont enflammés, certains faisant des boules de papiers avec les exemplaires des projets de loi, d’autres les enflammant. Parmi-eux, une femme s’est levée et s’est adressée au Ministre-Président Hansen, l’accusant de vouloir souiller la justice, la démocratie et la principauté de ses bottes sales et de ses paroles pleines de mensonges, de haine et de mépris !
Applaudissements de la salle.

Nous pouvons l’applaudir, oui. C’est parmi les députés de l’histoire humaine, une des plus grandes. Pour oser se lever contre le fascisme et la haine, il faut du courage et il faut un attachement profond à son pays et aux valeurs qui font que chaque citoyen peut vivre en paix avec son voisin. Madame Endgretsson, nous vous saluons !
À nouveau, des applaudissements.

Mais, mes amis, face à la terreur et au fanatisme de ces gens-là, la démocratie si tout le monde ne concourt pas à la sauver, se perd et se dégrade. Les députés d’opposition ont été expulsé du parlement par ce même Ministre-Président qui prophétisait le mal étranger et la haine de l’autre.
Il a, de manière très clair, montré de quel camp il était ! Celui de ceux qui refusent le débat et qui préfèrent l’usage de la force ! Celui de ceux qui veulent voir baigner dans le sang d’autres hommes alors qu’ils sont frères !

Et ce camp-là, mes amis et camarades, il nous touche en plein coeur, il nous touche de toute la largeur et la profondeur de notre histoire récente. Chacun de nous a eu l’immense peine de vivre en des temps où pour des considérations partisanes, des idéologies fumeuses et mensongères, où à cause d’hommes trempés dans le vice de l’argent et de la corruption, dans l’envie de conserver le pouvoir que pour eux-même, Arkadia a été profondément brisée et soumise à la guerilla de tous contre tous !

Nous nous souvenons avec peine des rues pleines de corps morts, des bâtiments anéantis, d’hôpitaux et d’écoles détruits et de places, autrefois riches de vie et de rire, désertées et remplies que par l’appel désespéré à la paix et à la fin des combats. Nous nous souvenons car c’est inscrits dans notre chair, c’est écrit dans nos yeux. C’est un souvenir qui vit constamment avec nous. Nous nous souvenons et c’est pour cette raison que les images que l’on voit à la télé, montrant des parlements révoltés, des habitants miséreux et des villes détruites nous émeuvent tant.

Nous avons trop souffert et ce soir je veux dire tout mon soutien à celles et ceux qui font de leur vie un combat perpétuel contre le mensonge, la haine et la division. Merci aux députés du Saphyr de s’être révolté contre le fascisme et la haine !
Applaudissements.

Le Saphyr, notre peuple frère, ne l’a jamais été véritablement mais nous si. Nous avons l’ère facsisante du Principat d’Arkadia puis le fanatisme des révolutionnaires et des républicains. Dans ces moments-là, nous avons fait preuve tous collectivement d’une grande résilience à partir de laquelle est née une rage profonde et une envie totale de retour à la paix qui a transcendé l’esprit de certains des grands hommes et des grandes femmes que j’aimerais que l’on honore chaque matin.

Les Républiques, le Principat. Ces régimes sont tous tombés à la force et au sang des patriotes, des courageux, des pères et des mères, des fils et des filles d’Arkadia ! C’étaient des ouvriers, des professeurs, des militaires, des agriculteurs, des médecins ou que sais-je encore mais c’était surtout nous, unis face à l’adversité et aux mensonges. C’était nous dans toute notre gloire et notre puissance.

C’était la belle union ! Et c’est cette union, vibrante par l’espoir de voir les dictateurs et les oppresseurs chutaient dans le plus profond des gouffres, pleine d’espoir et d’un renouveau prospère, que je veux retrouver et m’attacher à construire tout au long de son mandat !
Applaudissements exaltés des militants qui scandent le slogan de campagne.

Oui ! L’union arkadienne ! Voilà ce que je veux !

Voilà ce que je veux ! Voilà ce que pourquoi je me bats depuis toutes ces années, en m’acharnant à écarter les républicains, en arpentant notre pays et en interpellant les gouvernants, les puissants, les oppresseurs et les dictateurs. Aujourd’hui, j’ai eu l’occasion de franchir un pas de plus dans mon engagement. Ce soir est pour moi, la plus grande consécration de ma vie car je mesure véritablement la chance que j’ai de pouvoir m’exprimer devant vous et de la joie qui me traverse quand je vois que nous sommes si prêts de but ! C’est à la faveur de toutes ces pierres que nous avons posés que l’édifice commun de la liberté et de l’union trouvera sa consécration demain dans les urnes. J’en suis convaincue !
Applaudissements nourris du public.

Élus avec une majorité, les sénateurs socialistes s’activeront à continuer le combat pour l’union que nous avons engager depuis des années. Nous commencerons par agir au plus prêt des Arkadiens en insistant dans les programmes scolaires sur la nécessité d’un enseignement civique et historique qui puissent garantir l’union de notre pays. Nous assumerons la réforme des polices en créant une Garde de la Paix Civile totalement dévouée à apaiser le pays et à y préserver la paix. Nous frapperons un grand coût en imposant un salaire minimale horaire à 12 Augusti et en bâtissant une sécurité sociale et un grand pôle de services publics dévoué à servir les Arkadiens et à simplifier leurs vies !

Le RSA au service du peuple ! Les socialistes embrasseront le destin du peuple, dans une grande réunification historique qui ramènera sur nos terres : la paix, la prospérité économique, le succès scolaire et universitaire, la démocratie dans les institutions et dans les entreprises, l’égalité et la justice sociale. Tout cela ne peut-être possible qu’avec un projet mûrement réfléchi ! Avec un projet qui prend garde de ne pas tomber dans la démagogie et l’électoralisme ! Les pires des maux des politiciens, les premiers agents destructeurs de l’équilibre !
Applaudissements de la salle. Certains scandant des « Oui ! », « Bien dit ! » « Saure à la Primature ! »

Nous, nous voulons bâtir une relation de confiance avec les Arkadiens. Nous sommes convaincus qu’en défendant la vérité et la science nous arriverons à faire l’union. C’est pour cela que nous sommes ici ce soir. C’est pour cela que nombre d’entre-nous ne lâchent pas. C’est pour que partout, même en temps d’oppression, nous soyons le porte voix de l’espoir, de la vérité et de l’égalité. La petite étincelle qui suffit pour rallumer la flamme des luttes !

Le temps des oppresseurs, de l’obscurantisme religieux, du mépris pour la démocratie et les travailleurs est résolu. Aujourd’hui, la dynamique avec laquelle de plus en plus d’Arkadiens se joignent au projet de l’Union Arkadienne appelle tous les commentateurs sérieux à prédire notre victoire. Voyez, mes amis, nous avons la capacité de prendre le Sénat. Nous avons le pouvoir de marquer l’histoire en étant les auteurs d’une de ses nouvelles grandes pages qui s’ouvrira avec le siècle qui vient !

Ne seriez-vous pas heureux de raconter à vos enfants et à vos petits enfants qu’en cette élection de 199, après des années passées sans démocratie sous le joug des puissants, le peuple s’est réuni et a choisi de se fixer son destin, et que vous, vous étiez là et que par votre vote vous y avez participez ? Demain, vous aurez la capacité de faire marcher votre destin vers ce sens. Demain, vous aurez la capacité de donner votre confiance à des gens qui se battent depuis des années pour que des élections soient organisées et pour que le pouvoir vous reviennent. Demain, vous aurez la capacité de choisir un projet construit sur la vérité et le réalisable. Sur le souhaitable et surtout pour l’union de notre pays. Je vous le demande, donnez nous votre confiance et ensemble nous ferons l’union arkadienne !
Standing ovation de la part du public avec les militants – et tout particulièrement les jeunes en liesse. Ilonna Saure lève les bras en l’air et sourit à la foule. A peine audible, elle prononce de nombreux merci en faisant le v de la victoire. Une musique se lève pour accompagner l’allégresse du moment. Après quoi, elle fut rejoint sur scène par tous ses soutiens et les grands ténors du parti et de la gauche arkadienne. La campagne est finie et la Dame du Parti espère avoir su remporter la confiance des électeurs.

[Auguste Labey]

DISCOURS DE CONTESTATION
12 mai 201 - Gouvernement et élections

Le Zénith d'Arkadis était plein à craquer de communistes qui se préparaient pour les nouvelles élections. Il fallait dire qu'en vertu des lois constitutionnelles, le Sénat allait être dissous au plus tard le 12 mars 202, soit d'ici une dizaine de mois à peine. Auguste Labey était devant ce zénith plein de contestataires qui venaient chercher de l'espoir là où, en face, il n'y avait que déception. Après qu'un de ses camarades ait correctement animé les foules, il entra sur la grande scène et commença à parler.

Mes chers camarades,
Mes chers amis,

Vous avez peut-être eu vent du discours de politique générale de Madame Illona Saure. Vous savez, cette femme qui voulait s'atteler au travail dès son élection et qui n'a été fichue de former un gouvernement que trois ans après le dernier scrutin, moins de dix mois avant le prochain. Il aura fallu trois ans pour que nos adversaires anticommunistes - qui ont trois ans durant refusé toutes les propositions que nous leur soumettions - se mettent d'accord entre eux pour former une sorte de gouvernement technique mou et sans ambition. Il faut dire que depuis le temps que je demande aux socialistes un programme commun, ceux-ci se sont perdus, ont divagué, ils ont tout fait pour faire obstruction au progrès en se jetant dans les bras des réactionnaires. Était-ce si étonnant de la part d'un parti qui n'a jamais été que l'incubateur de la dictature, que de le voir mettre à mal un système démocratique ? Ces gens-là sont incapables de travailler dans un système un tant soit peu démocratique, même la monarchie parlementaire requiert trop de participation citoyenne pour qu'ils parviennent à s'en accommoder.

Quelle ne fut pas ma surprise alors, notre surprise, de voir débarquer Madame Saure ! Nous qui croyons que tout accord de gouvernement était impossible puisque malgré de longues tractations les socialistes refusaient de se tourner à gauche et que visiblement ils ne voulaient pas non plus se tourner à droite ! Et là, est revenue Saure, que nous croyions disparue. Ilonna Saure, ils nous la sortent d'un peu nulle part. Voilà qu'elle est désormais à la tête d'un gouvernement ! C'est pas Ilonna qu'il fallait l'appeler, c'était Dino, et son gouvernement Jurassic Park. Parce que je peux vous dire que si l'on croyait leur ADN disparue, il y en a qui bossent depuis trois ans à les ramener à la vie politique et visiblement, pour notre plus grand malheur, ils ont réussi. Croyez-moi la formation de ce gouvernement n'est pas un moment historique, c'est un moment préhistorique pour Arkadia. Mais.... trêve de plaisanteries, passons au fond de ce qui nous intéresse.

Dans son discours, Madame Saure a eu ces mots malheureux : « S’il est bien une liberté qui distingue un régime autoritaire d’un régime démocratique, c’est bien celle de commercer librement sans contraintes ». Elle qui s'y connait si bien en régime autoritaire, puisque son parti a été l'artisan le plus doué pour concevoir la dictature que nous connaissons tous, elle nous apprend que nous ne vivons en régime démocratique que si nous pouvons commercer librement. La censure que son parti a imposé, les privations des libertés individuelles, les exécutions sommaires, les meurtres de masse dont est responsable le parti de Madame Saure, tout cela ne sont pas l'apanage de régimes dictatoriaux. Qu'est-ce que la dictature pour Illona Saure ? Un régime qui respecterait les droits de ses concitoyens, leur dignité, qui aurait une justice indépendante et sociale, qui aurait une parole libre mais cependant qui auraient l'affront terrible de protéger ses producteurs contre les grands capitalistes étrangers. Voilà la définition de la dictature pour Madame Saure : un régime qui ne permet pas aux puissances de l'argent étrangères de nuire aux citoyens arkadiens. La démocratie pour elle, c'est la dictature pour nous. Pas étonnant que sont parti ait causé tant de malheur à Arkadia et à l'humanité toute entière.
Si la démocratie impose de faire le jeu des grandes puissances financières de l'étranger tout en laissant au libre choix du législateur la liberté d'expression, la liberté électorale, le droit à la dignité humaine ou encore le droit à une justice équitable, alors nous sommes les plus grands dictateurs que ce siècle ait à connaître. Car nous voulons défendre vos droits contre les fortunes étrangères, nous défendons le droit au suffrage universel, à la liberté d'expression, l'état de droit et le droit à la protection de sa dignité. Nous avons un programme, je vous l'accorde, tout à fait différent de celui de Madame Saure, il faudra juger dans un peu moins de dix mois notre projet, mis en minorité aux dernières élections, contre son projet et son obstruction délibérée de notre système politique pendant trois ans.

Madame Saure a beau jeu de déclarer que ce qui blesse le plus dans l'avenir d'Arkadia ce soit « le manque cruel qui a été attribué à la question des infrastructures, des routes, des mobilités ». Mais si au lieu de se cacher des négociations, Madame Saure et son parti avaient accepté la main tendue que nous lui présentions dès le lendemain des résultats, alors nous aurions eu un gouvernement progressiste qui aurait investi dans les infrastructures, dans les routes, dans la mobilité. Ce sont des enjeux que nous ne cachons pas de défendre. Nous en avons une conscience totale et une conscience surtout de l'urgence dans laquelle nous sommes acculés pour y répondre. Je parle aussi bien des retards accumulés quant au développement infrastructurel, un retard dû aux errements des socialistes et des conservateurs auparavant, qu'aux retards accumulés quant au développement durable, à la transition écologique, qui n'a pas été la priorité ni des Horsfal, ni des Saure. Du reste son discours est vague, aucune proposition n'est donnée, il s'agit d'une coquille vide, aussi vide que le bilan que nous présentera Madame Saure, le 12 mars 202, lorsque la nouvelle législature sera appelée à être élue.

Je tiens à m'amuser encore une fois d'un détail de son discours, très mal écrit, très mal prononcé. Sans doute raturé entre deux réunions pour des organismes privés, Madame Saure a crû bon de dire : « je puis vous dire que nous avons un stylo, l’action du gouvernement, nous avons l’encre, le temps, nous avons la page, Arkadia ». Je puis répondre que le temps, vous n'en avez que dix mois et que la page est assez souillée cependant de vos crimes que vous n'ayez à ressentir le besoin d'appliquer la bille du stylo un seul instant. Oui, si Arkadia est un livre, les dernières pages ont été noircies du sang des victimes du Parti Socialiste d'Arkadia. L'investiture a venir de Madame Saure, signe le retour de ce parti criminel aux affaires, pour cette raison et en la mémoire de nos morts civils, je vous demande de terminer cette rencontre par une minute de silence.

Je vous remercie.

Une minute de silence fut observée. Le meeting se termina relativement dans le calme.