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Les camarades le savent, le Mouvement Révolutionnaire Citoyen a perdu de sa popularité d’antan. Et ce notamment au plus proche de nos électeurs. Ils et elles le savent également, ce n’est pas sans cause. Cette motion propose l’étude des causes de notre déclin ainsi que l’autocritique de la stratégie du parti pour dégager des solutions et des mesures concrètes.
1° Des figures radicales déteignent l’image du parti.
De nos contradicteurs aux figures les plus importantes de notre mouvement, une idée a fait son lit. Il s’avère qu’elle s’impose aujourd’hui. Des figures radicales autrefois à la tête même de l’Empire mettent à mal le parti et nous dépeignent comme des hommes et des femmes sanguinaires, prêts à prendre les armes et à mener une révolution, quitte à y laisser des vies.
C’est une idée qui se vérifie. Il suffit d’ouvrir les réseaux sociaux pour s’en apercevoir ou de lire la presse. Des camarades, autrefois figures hautes du parti, jettent la honte et le ridicule sur notre formation en prenant des positions agressives, radicales et totalitaires. Nous n’avons plus de sérieux et c’est là la cause principale de notre perte d’influence et d’audience.
Jeter le discrédit sur le Mouvement Révolutionnaire Citoyen ne doit plus être permis.
2° La posture de dialogue fonctionne.
Au-delà des camarades, en perte de puissance et d’influence, qui jettent le discrédit sur notre parti, d’honorables membres savent incarner pleinement l’esprit du nouveau communisme qui doit être le nôtre. Un communisme de dialogue et d’apaisement.
La Chefferie de l’Opposition assurée par notre parti lors du premier mandat Sullivan-Pettersen et la politique qui y a été menée à ce titre par l’ancien Premier Camarade Tormod Holten en est un exemple tout trouvé. Il a su tenir une excellente politique de dialogue.
Nous devons nous en inspirer et ainsi nous élever au-delà des pratiques radicales et totalitaires qui ne laissent pas de place au dialogue - si ce n’est avec soi-même et qui par-dessus tout, nous ridiculisent et ne nous rendent pas aptes à prendre le pouvoir dans de bonnes et saines conditions.
3° Un changement de voie est nécessaire
Nous devons changer radicalement de stratégie de communication où bien le communisme touche à sa fin au Saphyr et personne ne souhaite un si tragique destin pour notre belle nation.
En ce jour, les camarades doivent donc être pragmatiques. Il apparaît nécessaire de redéfinir notre voie politique, notre stratégie de communication ainsi que le fonctionnement même de notre parti.
Ces mesures seront les seules en capacité de nous relever et de faire face au discrédit qui nous atteint aujourd’hui de l’intérieur.
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1° Notre communisme se base sur un constat : l’assujettissement des masses de travailleurs par les bourgeois. Il propose en réaction et solution l’avènement d’une société qui balaye cette domination et qui soit purement égalitaire. Pour cela nous prônons la mise en commun des ressources et du matériel industriel ainsi qu’une autogestion des entreprises. Nous réfutons par la même les modèles contraires et sommes, fiers de le dire, anticapitalistes.
Le pouvoir au peuple par le contrôle de ses industries ! C’est là notre premier but.
2° Notre communisme ne s’arrête pas là car pour l’avènement et la permanence de la société égalitaire, il faut aller plus loin que la prise de pouvoir par les prolétaires au sein des entreprises. L’égalité n’est pas permanente et absolue, elle commence seulement à le devenir par la nationalisation et la mise en commun du matériel industriel.
Il y a en effet d’autres nœuds à défaire, d’autres murs à abattre, d’autres pratiques à déconstruire : le patriarcat, le racisme, la haine des LGBTQI+ et la xénophobie sont nos ennemis. Nous nous dresserons à jamais contre et jurons de les combattre, car nous le proclamons, les camarades sont féministes, amoureux du genre humain et fiers de l’être ! Nous sommes les défenseurs de toutes les communautés opprimées et souhaitons faire justice.
C’est donc ici que se perpétue le mouvement pour la construction de l’égalité. Par des politiques féministes et humanistes, le Saphyr pourra être un havre de paix et de concorde sociale où chacun est libre d’être celui qu’il veut être. C’est là notre deuxième but.
3° Notre communisme est pragmatique et donc démocrate car il sait reconnaître la nécessité et la vitalité de la démocratie pour les peuples humains. Nous refusons ainsi les théories proposant l’instauration d’un parti unique et d’une dictature du prolétariat. Il s’agirait là d’une trahison du peuple saphyrien qui s’élève toujours lorsque la démocratie est permise. Nous ne pouvons pas le museler.
Ainsi les camarades participent à l’extension et à la valorisation de la démocratie dans toutes les sphères de la société : la fonction publique fédérale et fédérée, le système scolaire, les entreprises mais aussi les institutions publiques. Nous œuvrons également à la protection et à l’avènement de nouvelles libertés. Les mouvements qui souhaitent museler les peuples sont nos ennemis car nous sommes démocrates et œuvrons pour que toutes et tous puissent avoir leur mot à dire.
Permettant d’œuvrer en faveur l’avènement de l’égalité complète, l’instauration d’une démocratie complète et absolue appliquée à la société est là notre troisième but.
4° Notre communisme est le communisme des patriotes et des souverainistes. L’Empire est la terre qui nous a vu grandir. Il est plein de ressources et de promesses, son histoire est grandiose, son influence diplomatique est imposante, et fort de tout cela, il a su nous donner un cadre qui nous a permis de nous éduquer, de nous émanciper et d’accéder à la liberté intellectuelle. Ainsi, de ces terres et de ces cieux qui nous ont vu grandir, pleurer et rire, jouer et apprendre et qui nous verrons encore évoluer, nous et notre descendance, nous en sommes profondément amoureux.
Nous devons résolument en être les défenseurs. Et c’est pourquoi notre communisme ne cherche pas à atteindre l’Empire et l’aristocratie car ce sont des éléments constitutifs de notre force commune et que les attaquer frontalement reviendrait à nous désunir. Or, les Saphyriens, et plus particulièrement les camarades, ne trouveront pas d’intérêt dans la division et la désunion.
Nous devons ainsi s’assurer de la transmission de notre héritage, constitutif de notre identité et de notre force, en promouvant tant l’amour du drapeau que celui de la liberté. De ce fait, l’aristocratie doit être conservée. Nous pouvons le faire en choisissant les bonnes politiques, en agissant directement depuis l’école et en s’assurant d’une stricte égalité des droits notamment. L’Empire saura faire ce pas, et grandir à nouveau comme il ne cesse de le faire depuis sa naissance.
En amoureux de l’Empire, nous voulons être les défenseurs de sa souveraineté et de son indépendance. Elle est tout aussi indispensable pour nous, camarades, que pour le Saphyr lui-même. C’est pourquoi notre communisme et nos institutions sont résolument indépendants de toute formation métanationale et tout particulièrement, nous affichons notre distance vis-à-vis de l'Union de Novgrad et de l’Internationale Communiste qui ne peuvent avoir aucun droit de regard dans nos affaires intérieures.
Ainsi, les camarades sont résolus à faire vivre la flamme patriotique, à la défendre lorsqu’elle est mise à mal et à la transmettre aux futures générations. Et de ce fait, nous militerons toujours pour l’indépendance et la souveraineté du Saphyr. C’est là notre quatrième but, vivre et défendre le Saphyr.
5° Notre communisme est à l’heure du siècle et il sait ainsi à quel point il est vital et essentiel d’assumer des politiques fortes en faveur de l’environnement, de la faune et de la flore. Les experts l’affirment et l’expliquent, les camarades écoutent et proposent en conséquence des politiques fondées sur un principe : être pragmatique.
Nous considérons, et la science est de notre côté, que le système capitaliste mondialisé affaiblit considérablement, pour ne pas dire détruit, nos faunes et nos flores qui sont pourtant les éléments essentiels qui nous permettent de vivre. L’être humain vit dans un système reposant sur un équilibre qu’il s’agit de préserver et non d’ébranler au nom de la recherche du profit et d’une course au confort futile. Il doit y avoir une reconnection avec l’environnement. Un nouvel imaginaire collectif est aussi possible que nécessaire et nous sommes prêts à le bâtir.
La société doit ainsi être profondément revue. Nous devons à la fois agir sur l’économie, et la mise en commun du matériel industriel et la prise de pouvoir populaire au sein des entreprises nous le permettra et à la fois construire une nouvelle culture, de nouveaux rapports entre l’individu et la nature.
Il faut nécessairement aller vers un meilleur contrôle de nos productions, s’assurer de la qualité environnementale de ces dernières, un nouveau mode de consommation à la fois résilient et pertinent, de nouvelles mobilités et ainsi revoir par la même notre rapport au déplacement et à l’espace, et également élaborer un nouvel imaginaire qui permet de faire cohabiter l’humain, les espèces animales et végétales tout en maximisant leur bien-être.
Notre communisme vise donc l’émergence d’une société où les rapports entre l’humanité et la nature sont repensés et où l’économie, les modes de vie et de mobilités sont repensés en adéquation avec cette volonté supérieure : protéger l’environnement et permettre le développement de nos progénitures dans un espace sain et harmonieux. C’est là notre cinquième but.
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1° Conscients que le radicalisme des positions et des expressions comme forme de militantisme ne permet pas au Mouvement Révolutionnaire Citoyen de prospérer et de pouvoir prendre le pouvoir dans des conditions saines et bonnes, les camarades se refusent fondamentalement à user de ce genre de techniques de militantisme. Nos modes d’actions ne peuvent être que ceux détaillés ci-après.
2° Les camarades sont aptes à participer à des débats et à conduire une discussion saine et constructive. Ils bannissent de leurs pratiques tout jugement de valeur infondé et tout propos sous entendant une certaine forme de haine. Ils acceptent les critiques et répondent avec intelligence en proposant une argumentation réfléchie.
3° Les camarades s’assurent toujours de respecter la philosophie politique du parti, tel que décrite plus haut. Dans le cas contraire, ils sont aptes à faire leur propre autocritique, à défendre leurs positions ou à prendre les mesures nécessaires à leur éloignement du mouvement s’ils le trouvent trop contraires à leurs propres opinions. Ils savent qu’en devenant adhérents au mouvement, ils doivent faire preuve de cette honnêteté d’esprit.
4° Les camarades ne peuvent commettre d’actions violentes envers les biens ou les personnes. Ils promeuvent la discussion et l’action pacifique et refusent catégoriquement l’usage des armes, qui constituerait au-delà d’un crime, une claire bassesse d’esprit.
5° Les camarades usent des droits de manifestation et de grève pour montrer leur mécontentement des politiques mises en place. Ils s’assurent de proposer des réponses, des alternatives aux politiques remises en question.
6° Les camarades pratiquent des actions de désobéissance civile, dans le strict respect des biens et des personnes. Ces actions de désobéissance ne pourront être soutenues par le Mouvement que dans le cas où elles sont pacifiques et dénuées de volonté de chercher le conflit immédiat. Dans le cas contraire, le Mouvement s’en dissocie et prend des mesures claires pour rétablir la discipline.
7° Les camarades usent des moyens de communication pour partager leurs convictions et militer pour la mise en place des politiques nécessaires à l'avènement de la société égalitaire.
8° Les camarades, et notamment ceux ayant obtenu par le suffrage universel des fonctions politiques de premier plan, ont la mission fondamentale de veiller à la bonne image du parti. Ce qui impose une certaine forme de pacification et de tempérance du discours et des actes, en accord avec la philosophie politique du mouvement. Toute action visant à dénigrer les camarades ou le parti est passible de sanctions.
9° Enfin, de manière générale, toute pratique haineuse et violente est proscrite de la stratégie militante des camarades. Toute forme de corruption l’est également. Le camarade est honnête.
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1° Afin d’atteindre son objectif supérieur, à savoir l’émergence d’une société égalitaire mais aussi de s’assurer du respect des fondamentaux du communisme ainsi que des principes qui régissent notre stratégie militante, le Mouvement établit des principes clairs et inviolables.
2° Le Mouvement Révolutionnaire Citoyen appartient à l’ensemble des camarades (adhérents). Ainsi, la réunion des camarades en congrès pour la prise des décisions les plus importantes concernant la vie et la stratégie du parti est essentielle. Il est convoqué pour renouveler les instances dirigeantes et se prononcer sur les grandes orientations du parti.
3° Le Mouvement Révolutionnaire Citoyen est dirigé par un Comité central élu et renouvelé tous les trois ans qui s’efforce d’incarner au mieux la philosophie politique du parti. Par ses décisions, il assure le fonctionnement des instances et des organes intérieurs.
4° La discipline au sein du parti est assurée par une Commission disciplinaire. Elle s’efforce de veiller au respect de la stratégie militante ainsi qu’à la philosophie politique du parti. Elle met en avant la discussion et la médiation comme méthodes de résolution des conflits mais elle sait être ferme lorsque cela est nécessaire, tant pour la réussite des actions du parti que pour la vie en communauté des camarades.
5° La démocratie est totale et absolue dans l’ensemble des instances et organes du parti. Chacun a le droit d’exprimer son opinion et de voter en conséquence lors des différents scrutins.
6° Parmi les camarades, celles et ceux qui auront su montrer dans leur militantisme et dans les services rendus au parti qu’elles et ils étaient en mesure d’incarner pleinement peuvent faire partie du Conseil de Veille et obtiennent ainsi un siège permanent au sein du Comité central et de la Commission disciplinaire. Leur voix est écoutée, leurs conseils sont pris en compte. Ce sont les grands du parti et assurent à ce titre la bonne conduite du mouvement. Ces nominations sont effectuées par le Congrès et peuvent être à tout moment annulées.
7°) À l’échelle locale, les camarades s’organisent en comités locaux qui se fédèrent entre eux à l’échelle des Principautés en fédérations.