Je tiens à clarifier quelques points au sujet du projet de Crédit Social Rural, en passe d’être adopté par le Congrès fédéral. Le Ministre-Président d’Orcadie, Simoon de Hoeben-Alhm, à l’initiative du projet, attaque ce soir le MRC après qu’une partie de nos députés fédéraux aient choisi de ne pas soutenir la version finale du texte.
D’abord, les députés fédéraux du groupe du MRC ne rendent pas de compte à la direction fédérale du parti. Ils sont responsables devant leurs propres électeurs, dans leur État. Aussi, ils votent librement selon les enjeux locaux de leur territoire. En tant que chef sénatorial du MRC, je n’ai aucunement l’intention de chercher à imposer des consignes de votes au Congrès fédéral.
Ensuite, Simoon de Hoeben-Alhm parle « d’extrême-gauche » pour évoquer notre parti, comme pour nous renvoyer à un statut infréquentable et déstabilisateur et ainsi mieux nous décrédibiliser. Je n’ai pas lu ce genre de propos quand le Parti Syndicaliste d'Orcadie a accepté de participer à la coalition majoritaire de Monsieur de Hoeben-Alhm en Orcadie. J’ai du respect pour le Parti impérial et ses affiliations locales, qui sont des partenaires dans de nombreux territoires. Nous avons tout à gagner à ce que ce respect soit partagé.
Enfin, concernant le projet de Crédit Social Fédéral en lui-même, nous devons d’abord dédramatiser. L’opposition de plusieurs députés du groupe du MRC (une minorité par ailleurs) ne met en rien en péril les chances d’adoption de ce texte, même en cas d’opposition unanime de la droite et de l’extrême-droite. Sur le fond, je n’ai pas été consulté en amont concernant ce texte avant son dépôt, et je ne crois pas que mon parti l’ait été de manière générale. Attendre donc une forme de soutien automatique de notre part me paraît donc légèrement étrange. J’ai conscience que le Parti impérial a fait campagne sur ce projet, mais ce n’est pas mon cas. Je ne suis pas automatiquement engagée par les promesses de campagne du Parti impérial, et les députés fédéraux du groupe du MRC ne le sont pas non plus, ils ne sont tenus que par leurs engagements vis-à-vis de leurs électeurs.
Nous avons adhéré au principe du Crédit Social Rural, et Ida Kristoffersen l’a dit clairement dans son intervention en séance. Nous étions toutefois convaincu que la forme initiale du texte laissait un certain nombre de flous et de dangers qu’il convenait d’éviter. Ida Kristoffersen a donc déposé des amendements qui conservaient pleinement la philosophie du texte, en permettant d’apporter des réponses aux lacunes que nous avions identifié. Ces amendements ont obtenu un soutien unanime des députés de l’USÉ, mais le Parti impérial a choisi de les rejeter en bloc, sans se sentir obligé de le justifier auprès de nos compatriotes ou, plus modestement, de leurs collègues.
Dans ces conditions, je peux parfaitement comprendre que des députés fédéraux du MRC aient eu des réticences à soutenir un texte perfectible, et aient choisi pour certains d’entre eux (une minorité, encore une fois), de s’abstenir ou de voter contre. Je continue à titre personnel de croire que l’objectif de ce texte est louable, que sa future adoption est une bonne nouvelle, même si je ne suis pas défavorable à une nouvelle procédure législative pour y apporter des clarifications après la promulgation.
Voilà qui est donc clarifié. Me concernant, cet incident malheureux est clos. J’espère qu’il en est de même pour Simoon de Hoeben-Alhm.