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#Max(H)Ack - La chaîne MyTube de Max Ackson

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Qu'ils soient radiotélévisés ou écrits, les médias font la richesse de la vie publique saphyrienne.
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Max Ackson
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Enregistré le : 08 mars 2020, 00:04

25 mars 2020, 02:30

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Présentation de la chaîne


Il s'agit de la vidéo de présentation de la chaîne MyTube. Dans celle-ci, on voit Max Ackson au centre de l'écran, debout, se tenant devant ce qu'il semble être une étagère pleine de livres en tous genres. Il porte un pull bordeaux, ainsi qu'un pantalon en toile vert. Le garçon est plutôt bien coiffé, une bague à la main droite, alors qu'il tient quelques feuilles à la main sur lesquelles il porte parfois son regard alors qu'il parle. Sa parole est très claire, agréable à écouter, le jeune homme donne une impression de confiance et de bienveillance. La vidéo semble être tournée dans une pièce très petite, on voit en effet dépasser sur le côté une kitchenette ainsi qu'un rideau de douche. Elle dure quelques minutes tout au plus, et est précédée d'une introduction minimaliste.
Bienvenue à toi sur ma chaîne ! Je me présente, Max Ackson, étudiant à l'Université en sciences politiques notamment. Tu es donc sur ma chaîne, principale activité que je m'offre au-delà de mes études, où je blablate sur beaucoup de sujets comme la bonne cuisson, précise, des pâtes, comment économiser l'eau chaude, ou encore le fonctionnement du Sénat Impérial et la raison de notre devise nationale !
Il prend alors une pause de quelques instants, changeant de feuille de note, avec un montage tout aussi minimaliste qui est fait pour donner un rythme toujours soutenu à la vidéo. Il enchaîne alors.
Au moment où je tourne cette vidéo, je suis en seconde année de licence donc, âgé de 18 ans, et je vis à Guttormsburg dans un formidable et spacieux appartement de neuf mètres carré. Il rit alors. J'ai lancé cette chaîne lors de ma dernière année au lycée, à l'origine simplement pour partager un peu ma vie, mais j'ai rapidement mis en place une ligne éditoriale de vulgarisation politique parsemée, toujours, de mes péripéties estudiantines. Tu y trouveras donc du contenu très diversifié, expliquant les bases en sciences politiques, dans nos institutions, mais aussi des tutos rapides à propos de la vie étudiante en Saphyr !
Tout en changeant de façon fluide ses notes, il continue à présenter divers contenus tout en s'assurant de ne pas devenir ennuyant. À l'écran passent quelques extraits de ses vidéos, généralement lui en train de parler devant sa caméra avec une petite bannière montrant le sujet de ladite vidéo montrée, ou parfois lui à l'extérieur, à l'Université.

Et bien merci d'avoir regardé jusqu'au bout ! Les messages privés de ma chaîne sont ouverts, n'hésite pas à me faire part de tes recommandations de thèmes pour de prochaines vidéos ou juste à me faire part de ce que tu souhaites ! Il prend alors une pause solennelle, calme, frisant le ridicule assumé, puis dit avant de conclure : Gloire à l'Empire, toi qui m'écoute !

Une courte outro vient terminer la vidéo, renvoyant pour une vignette à droite vers la vidéo la plus récente de la chaîne, et à gauche vers la vidéo la plus populaire de la chaîne au moment du visionnage. Elle se conclue après 5 minutes 47 secondes.

Max Ackson.

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Max Ackson
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Enregistré le : 08 mars 2020, 00:04

13 juil. 2020, 18:16

Alors que la campagne dans d’autres formations politiques battait son plein, la Coalition de Mickael Nystrom se faisait très, mais alors très discrète. C’était une décision volontaire de la tête de liste, qui avait souhaité délégué au maximum la campagne et ne pas devenir une égérie libérale. Ainsi, il avait décidé pour son premier acte de campagne - lui qui alternait entre son entreprise et son casque de candidat - de réaliser une interview sur une chaîne extrêmement suivie par des jeunes saphyriens, des milliers lui avait-on dit !

Le décor était sobre, alors que les deux hommes étaient sur deux chaises, face-à-face. En arrière plan, une grande affiche de campagne - l’affiche officielle ainsi dévoilée à demi-mot ! Et chacun avait un micro sur le haut de leur chemises, très photogéniques. Alors Max Ackson débutait l’interview.


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Max : Bonjour à toutes et à tous, bonjour Monsieur Nystrom, et bienvenue sur ma chaîne vidéo. Aujourd’hui, j’ai l’honneur d’interviewer la tête de liste de la Coalition des Mouvements Démocrates, Mickael Nystrom, et potentiel challenger face à Ivan Cappelen notre actuel Président du Conseil Impérial. Pour commencer, Monsieur Nystrom, présentez-vous !

Mickael Nystrom : Tu peux m’appeler Mike. Et bien, je suis Mickael Nystrom, mon nom dit sûrement quelque chose à beaucoup de monde qui nous écoute. En effet, je suis le PDG de l’une des plus grandes entreprises saphyriennes, Stort, qui officie dans de nombreux secteurs mais surtout dans la livraison de repas à domiciles. Dans la vie, je suis aussi musicien, et je conseille de nombreuses entreprises dans lesquelles je siège généralement comme actionnaire. Ma fortune est estimée à plus de 8 milliards de Thalers, et j’espère pouvoir encore l'accroître dans les années à venir. Avant tout, je suis un entrepreneur : à peine sorti de l’Université, endetté jusqu’au cou j’ai lancé Stort et ai réussi à bâtir un mastodonte de mes mains. Aujourd’hui, je suis candidat au Sénat Impérial pour faire la même chose avec notre Empire : lui redonner foi en l’avenir, redresser sa puissance industrielle et engager nos élus vers la responsabilité - qui leur manque tellement alors que c’est une règle d’or dans le secteur privé, d’où je viens.

Max : Mike, donc, vous êtes le candidat d’un parti qui a récemment subi une affaire de corruption qui peut en effrayer encore aujourd’hui plus d’un. Pourquoi les centristes, les progressistes, les libéraux de notre pays devraient vous faire confiance ?

MN : Je ne suis pas Nora Paulsen. Dès mon accession à la tête de la Coalition, j’ai initié des réformes pour que l’appareil politique soit rénové en me basant sur le fonctionnement du secteur privé. À toutes les échelles, la responsabilité est de mise et je me suis attelé depuis des années à bâtir un réseau de petites entreprises partenaires proches du parti pour permettre, le jour où l’on arrivera au pouvoir, de pouvoir s’appuyer sur un véritable corps social solide. J’ai donné beaucoup de mon temps - et aussi beaucoup d’argent - à cette refondation qui je l’espère va donner de bons résultats au prochain scrutin. Je le dis : nous serons intraitables sur la corruption.

Max : Merci Mike. Vous vous dites donc libéral, partisan d’une “startup-nation” et capable de réformer de fond-en-comble notre pays ? Comment vous-y prendriez-vous ?

MN : J’ai en effet parlé de “startup-nation” lors d’une intervention médiatique il y a plusieurs mois de cela. Ce que je voulais dire, c’est que je souhaite que le Saphyr redevienne une nation d’entrepreneurs, que nous changions radicalement les règles - d’une manière presque révolutionnaire - pour laisser le potentiel du secteur privé se révéler. L’État et la puissance publique doivent céder de la place, adapter leur fonctionnements et offrir aux saphyriens ce qui est l’une des bases de notre pays : la liberté. Pour se faire, je lancerai dès la formation de mon Gouvernement une multitude de chantiers : enseignement supérieur, droit du travail, fiscalité, retraites, administration, santé, la protection sociale seront les travaux prioritaires. Dans les deux premières années du mandat, 80% du programme sera appliqué et le Saphyr connaîtra un choc de demande comme nous ne l’avons jamais vu. Ce travail se fera de concert avec nos institutions parlementaires que je respecte au plus haut point, et je serais plus un coordinateur qu’une main de fer.

Max : Vous avez parlé de l’administration, justement Mike, quelles sont vos propositions sur notre modèle administratif ? Quelles critiques, quel constat et quelles solutions apportez-vous aujourd’hui ?

MN : Nous avons complètement érigé un mur entre le service public et le marché. Un mur qui est, je le pense, malsain pour tous les saphyriens. Nous avons aujourd’hui une élite bureaucratisée, pour qui les privilèges liés à leur fonction, voitures de fonction, salaires garanti, emploi à vie, autorité sur les non-bureaucrates, sont considérés comme acquis. Ces personnes-là nuisent à tout le système et à tout le pays. Nous les bougerons. L’une de mes premières décisions, après avoir refondé le droit du travail et la fiscalité, sera d’aligner d’une façon pur et simple fonction publique et marché privé. Nos fonctionnaires seront ainsi recrutés sur le modèle du privé, par contrat de travail, et les licenciements, ce sera pareil. Je mettrai dans les faits fin au statut du fonctionnaire dans notre pays, en-dehors des professions militaires, de magistrature et de maintien de l’ordre. Cela s’appelle rééquilibrer les choses. En parallèle, pour assainir à la fois notre budget et à la fois notre vie publique, je déclencherai un plan massif de départs volontaires et de licenciements à l’échelle du pays pour faire quitter au moins 400 000 salariés du secteur public. Des alternatives seront à chaque fois trouvées dans le secteur privé et dans l’entrepreneuriat notamment. Je ne dis pas que tous les fonctionnaires sont des privilégiés, je dis que leurs talents seront mieux mobilisés au sein du marché. Les saphyriens sont formés, productifs et ont une volonté de prospérité qui n’est plus à prouver : je libérerai ce potentiel.

Max : Moins de fonctionnaires donc ? Mais les hôpitaux, les écoles, nos entreprises publiques ?

MN : Vous le savez, je souhaite organiser sur tout le mandat la privatisation de la quasi-totalité des capitaux publics, en réformant tout d’abord les structures pour les rendres compétitives - ce qui nécessitera des fermetures de postes notamment -, en ouvrant à la concurrence puis enfin quand c’est nécessaire en démantelant les monopoles pour bâtir un vrai marché à la concurrence pure et parfaite, je pense notamment au ferroviaire. En effet, les écoles et les hôpitaux devront eux aussi fournir des efforts pour que notre pays puisse, d’ici vingt, trentes ans, continuer à avoir un système sanitaire et un système scolaire debout et prêt à éduquer et soigner. Il s’agit simplement de soutenabilité, et je sais que cela sera difficile sur le moment. L’État vit au-dessus de ses moyens, de surcroît en étouffant le privé, alors nous devrons sevrer le Saphyr. Là-dessus, nous aurons, mon équipe et moi au pouvoir, une main de fer.

Max : D’accord Mike. Tu as parlé d’une facette de l’administration, je voudrais que tu nous parles d’une autre facette de notre pays : les institutions. Quelles réformes institutionnelles sous un mandat Nystrom ?

MN : Vaste sujet. Tout d’abord, je dois énoncer un fait ici : je suis un parlementariste assumé. Je crois en le débat parlementaire, vers notre droite comme vers notre gauche, et en le rôle du centre pour réguler les marches qu’enclenchent les différents dirigeants dans notre pays. Regardez, un centre faible lors du dernier mandat et nous avons élu un homme qui était accusé de haute-trahison, qui a voulu nous faire signer un traité de soumission envers Novgrad, qui nous a aligné militairement sur ce pays, qui a fait passer une réformes des retraites sans en prévoir aucun financement, interdit les investissements étrangers et créé des monopoles publics massifs dans plein de secteurs de notre pays. Un radical est au pouvoir, et il a perdu sa majorité pour certaines des raisons que j’ai cité. Si Monsieur Cappelen n’avait pas eu tous ces leviers, si le parlementarisme avait fonctionné au point que le centre puisse avoir son mot à dire, la politique de collectivisation et de soumission au monde rouge du MRC aurait été reléguée à une politique sociale-démocrate tout au plus. Ne soyons pas dupe, pour qu’un parlementarisme fonctionne, il faut que toutes les tendances tentent leur chances et sachent travailler en coalitions. Nous sommes d’ores-et-déjà une coalition, nous connaissons au mieux le fonctionnement parlementaire. En matière plus générale d’institutions, je souhaite organiser une réforme constitutionnelle pour inclure dans notre législation la règle d’or dans le budget : tout doit être à l’équilibre, en même temps qu’une limite dans l’intervention de l’État dans l’économie à 25% du PIB saphyrien. Ces règles permettront de mettre les élus en responsabilité devant leurs électeurs lorsque leurs politiques ne sont pas financées ni finançables, et assurerons un assainissement à moyen-terme de nos comptes publics.

Max : Quelle réformes fiscales sous un pouvoir démocrate ?

MN : Des réformes massives de simplification et de libération des recettes privées. Tout d’abord, nous ramènerons les impôts sur le revenus, sur les sociétés, et la TVA à 18% sur et sur la base de ce taux unique à l’échelle fédérale. Toutes les autres taxes, sans exception, seront déléguées aux Principautés et aux Municipalités. Les taxes sur les transactions financières, hauts revenus, capital ou que sais-je seront purement et simplement abolies dans la première année du mandat. L’Empire devra se débrouiller avec ces revenus, et je mènerai donc logiquement avec fermeté la suite de mon programme pour faire convenir nos dépenses à ces recettes, et débuter d’ici la dernière année de mon mandat la constitution d’un fonds souverain destiné à stimuler l’investissement et à sécuriser les investissements étrangers et l’export saphyrien. Nous allons ré-insérer le Saphyr dans le commerce mondial et surtout dans le concert des nations en construisant une puissance économique nationale forte et surtout sous l’égide de la concurrence.

Max : Un mot pour terminer ?

MN : Je dirais… Raison. Ma candidature est aujourd’hui celle de la raison pour tous les saphyriens qui ne veulent absolument pas abandonner le progressisme des dernières années que je trouve absolument splendide dans notre pays, mais qui veulent que les choses bougent en matière économique et revenir sur la radicalité de Cappelen pour tendre vers un vrai pouvoir d’assainissement et de cohésion nationale. Je ne prétends pas être le meilleur homme pour diriger notre pays, je prétends cependant porter des mesures qui vont dans le bon sens. Je te remercie pour ton interview.

Max : Merci à vous d’être venu, Mickael Nystrom, tête de liste de la Coalition des Mouvements Démocrates aux prochaines élections. C’est désormais l’heure de nous quitter, au revoir et à la revoyure chers auditeurs !

La vidéo se conclut donc, après 23 minutes d’interview et d’un montage de très bonne qualité. L’équipe de campagne de la CMD mobilisera les images pour lancer une vaste opération de communication numérique, tandis que les rues saphyriennes se remplissent de l’affiche de campagne de Nystrom et de citations en autocollants un peu partout.

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