Perquisition à la Légation du Borowen
Légation du Borowen, 28 décembre 172 - images OFI
Alors que, plus tôt dans la matinée, une vaste opération de police avait provoqué une certaine agitation dans le quartier des ambassades, la police fédérale a, dans un communiqué, annoncé avoir mené des perquisitions dans l'enceinte de la Légation du Borowen, dont les principaux bureaux ont été fermés suite au Coup d'État du 8 décembre mais dont l'aile consulaire avait été maintenue ouverte. Le Légat a solennellement dénoncé l'opération, et les agents de sécurité de la Légation ont tentés de faire obstacle à la police fédérale, avant de finalement se retirer. Les fonctionnaires encore présents ont également été interrogés.
Peu de temps après la fin de l'opération, la section d'investigation de la police fédérale a également annoncé avoir trouvé un certain nombre de preuves à charge tendant à prouver l'implication de fonctionnaires du Palais Impérial dans la transmission de documents secrets défense à la Légation, confirmant les allégations du Président du Conseil contre l'Empereur. Le chef de la police a déclaré que le service juridique du Haut-Commissariat à la Protection Civile a été saisie, et que le bureau du Haut-Procureur impérial se verra transmettre sous peu un certain nombre de preuves, afin de lancer une enquête officielle.
Alors que les célébrations de la fin d'année avaient semblé installer une trêve dans l'affrontement constitutionnel qui oppose le gouvernement à l'Empereur, cette annonce surprenante émanant cette fois d'un acteur tiers, la police fédérale, risque de relancer la crise, cette fois en nette défaveur du monarque.
Quand à la légalité de l'opération de police, si les avis des experts du droit international divergent habituellement sur la question de l'immunité diplomatique, beaucoup s'accordent à dire que cette perquisition, en violation du droit international et de l'inviolabilité des postes diplomatiques, risque de créer un précédent et de nuire sérieusement à la crédibilité diplomatique du Saphyr sur la scène internationale. L'ambassadrice de Gran Lusitania a par ailleurs vivement condamné la perquisition, tandis que l'ambassade d'Edelweiss a annoncé avoir doublé son effectif de sécurité.