Bulletin du 12 septembre 217
- Une rentrée des classes tranquille au Saphyr, et une rentrée universitaire prometteuse pour le Samvelde
Samvelde •
Empire du Saphyr
La rentrée des classes, marronnier préféré des médias locaux à cette époque de l’année, s’est déroulée dans le calme et la tranquillité générale. Les réseaux sociaux autant que les médias ont pullulés de ces images de jeunes saphyriennes et saphyriens en uniforme reprenant la route de l’école, dans une joie toute relative et sous une météo qui ne réflète pas encore complètement cet esprit de fin de vacances.
C’est également cette semaine qu’aura lieu la rentrée universitaire, qui se déroulera dans un contexte particulier : avec l’entrée en vigueur des dernières réformes académiques du Vinterpalass, le nombre d’étudiants issus des autres États du Samvelde a doublé au Saphyr et triplé au Burghaven. Les nombreux échanges universitaires permis ont accompagné une forte revalorisation des diplômes d’universités moins populaires au sein du Samvelde : c’est le cas notamment de l’Université d’Afbarwaqo, qui est devenue cette année la troisième université d’Idylénie en nombre d’étudiants phoéciens en échange.
Dans ce contexte, l’Institut d’Études du Samvelde, institution d’élite de l’administration publique du Samvelde, a ouvert ses 2 nouveaux campus : le campus Prince Johan Ademar à Abydos et le campus Kaphiri Arian à Afbarwaqo rejoignent donc le campus Johan Lundmark à Old-Burghaven, le campus Karl Octavius Lendmaren, et le siège principal de l’Institut, le campus Michael VIII à Orcyssia, étendant ainsi la capacité de l’Institut à près d’un millier d’étudiants. Un nouvel effectif qui pose la question de sa diversité d’origine : les étudiants saphyriens et burghavinois y seraient surreprésentés, au détriment des étudiants des autres pays du Samvelde. Entre une volonté de maintenir l’élitisme de l’établissement et des appels à l’instauration de quotas pour favoriser l’accès d’étudiants d’autres pays du Samvelde.
Quoi qu’il en soit, l’adoption du revenu minimum fédéral a permis à la plupart des étudiants saphyriens, cette année encore, de préparer leurs rentrées dans de bonnes conditions, ce qui s’en ressent dans les résultats scolaires : par rapport à l’année passée, le taux de décrochage dans les 2 premières années d’étude est en baisse et le taux d’accession en Master a augmenté de 20%.
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- Une pétition soumise à l’OFI pour la représentativité queer à la télévision fédérale
Empire du Saphyr
L’OFI a reçu la semaine dernière une pétition cosignée par plusieurs associations de défense des droits LGBTQ ainsi que plusieurs associations étudiantes, réclamant que les chaînes de la télévision fédérale, la SRK (dont les programmes sont tenus de respecter les principes du service public), assurent une meilleure représentation de la communauté LGBTQ et une plus grande diversité de programmes. Parmi ces demandes, une politique de lutte contre les stéréotypes dans les programmes de fiction produits par la SRK, des spots en vue de sensibiliser aux questions d’homophobie, la production de programmes éducatifs sur les questions de diversité sexuelle, et même une proposition de produire une émission-concours de drag queen sur la télévision nationale en vue d’assurer une représentation de la scène et de la culture LGBTQ.
Des propositions qui ont immédiatement fait réagir dans les milieux conservateurs : des associations de fidèles constantins, qui se plaignent depuis quelques années d’un nombre de programmes à destination des croyants de foi constantine en baisse sur la télévision publique, estiment avec d’autres organisations conservatrices qu’une telle demande est au mieux un excès communautariste, au pire une volonté d’imposer un mode de vie marginal au détriment d’autres.
L’Intendance-Général de l’OFI n’a pour le moment donné aucune suite à cette pétition et, tout en assurant de sa volonté de participer à la lutte contre les discriminations, basera la mise en place de tels programmes en fonction des moyens alloués à l’Office ainsi qu’aux recommandations parlementaires et gouvernementales sur les priorités de la télévision publique fédérale.
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- La reprise de l'industrie d'armement en Karelya suscite des inquiétudes vis-à-vis du Borowen
Dominion de Karelya
La première usine de fabrications de munitions et d’armes légères a ouvert le semestre dernier à Skagalavik, la troisième ville du pays en population et l’une des destinations phares des investissements étrangers en Karelya. Majava A&L a ainsi lancé une industrie florissante qui pourrait déjà créer des centaines d’emplois à Skagalavik et pourrait présager une expansion dans d’autres villes du pays.
Le Chancelier Matias Aaltonen (issu du KUP, le parti impérialiste) a salué cette renaissance du secteur de l’armement karélyen, qu’il voit comme une manière pour Karelya de retrouver sa souveraineté et sa capacité à se défendre face au Borowen, tout en stimulant la créativité d’un peuple karélyen dont l’économie est en berne depuis quelques années.
Toutefois, cette nouvelle inquiète certains politologues : depuis le traité de Sydenham de 162 qui avait mis fin à la guerre du Lac Blanc, le Borowen et le Saphyr s’étaient entendus pour abolir toute capacité d’armement de Karelya, laquelle devait s’appuyer sur une force militaire restreinte et dont l’équipement devait être fournie par des importations elles aussi limitées. Si le putsch raté de 187, vraisemblablement soutenu par le Borowen, avait de facto conduit à la suspension de nombre des points du traité de paix de 162 (notamment le statut du régime politique karélyen et l’absence de déploiement de troupes sur le territoire), la reprise d’une politique d’armement pourrait être vue comme une atteinte grave au traité, qui pourrait remettre en question d’autres points négociés avec le Borowen.
Parmi les inquiétudes quant aux points du traité qui pourraient être remis en cause, certains évoquent notamment la frontière maritime démilitarisée en Mer de Cragaoith, ainsi que la ligne de chemin de fer reliant Nordalen à Siegfried au Trokadero presque sans interruption, qui est la seule connexion ferroviaire terrestre entre le Saphyr et le reste du continent, dont le maintien fait l’objet d’une convention bilatérale de coopération entre le Saphyr et le Borowen depuis la fin de la guerre - et dont la préservation représente un intérêt économique et politique crucial pour l’Empire.
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- Le Dawwfiq lance des projets de prospection dans le Sud du pays
État du Dawwfiq
Inspiré par la mise en route par le gouvernement de l’Empire du Tawkirina de plusieurs projets de prospection en vue de trouver de nouvelles ressources minières stratégiques, le Congrès National du Dawwfiq a voté une Loi de développement du territoire qui prévoit elle-aussi de prospecter de larges parcelles du territoire dawwfiquien en vue d’y trouver de nouveaux gisements à exploiter. Si les autorités du Dawwfiq espère y trouver un nouveau secteur économique dynamique, plusieurs interrogations alimentent le débat public sur cette nouvelle.
Au premier chef, des associations rurales et écologistes craignent que de nouvelles mines, carrières ou champ de puits conduisent à la destruction de terres arables, qui sont rares dans un Dawwfiq où la sécurité alimentaire demeure un enjeu constant.
D’autres inquiétudes entourent la question des exploitants de ces gisements : si le gouvernement du Ministre-en-chef Wael Abboud ne cache pas son souhait d’attirer des investisseurs internationaux notamment saphyriens, plusieurs syndicats s’opposent à ce qui est perçu comme une volonté de brader les ressources du pays, craignant que le Dawwfiq investisse massivement pour une exploitation dont les bénéfices iront d’abord sur une place boursière étrangère avant de retourner aux travailleurs dawwfiquiens.
Enfin, d’autres estiment qu’un tel pari est bien trop risqué en termes de financement, au regard des besoins importants dans le système éducatif et dans les infrastructures publiques du Dawwfiq, et estiment qu’un tel investissement est inenvisageable sans une aide du Fonds de Développement du Samvelde récemment créé.
Le parti dominant du Dawwfiq, al-Harakat (ou Mouvement citoyen), révèle de nettes fractures sur cette question, révélatrices de divergence sur la politique économique à suivre, et qui pourrait remettre en cause la stabilité du gouvernement Abboud.
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- Une grève générale et un mouvement social d'envergure ébranlent Arkadia
Royaume d'Arkadia
Avec une situation sociale qui n’a pas vu de réelles améliorations malgré la bonne croissance du PIB arkadien, peu d’arkadiens ont été surpris de l’appel des principaux syndicats ouvriers nationaux à une grève générale pour attirer l’oeil du gouvernement sur le sort des travailleurs.
Avec une inflation en hausse, un pouvoir d’achat qui n’a pas profité de l’introduction de l’Augusti, et un salaire minimum qui n’a pas évolué depuis 30 ans, les syndicats réclament désormais une hausse importante du salaire minimum arkadien, une restriction du temps de travail et des protections pour les professions les plus pénibles. Un élan de revendications sociales en réaction à un désintéret ressenti des gouvernants arkadiens pour la situation socio-économique du pays.
Un défi de taille pour la coalition libérale-conservatrice actuelle qui dirige le gouvernement arkadien, sous l’égide du Premier Ministre le Grand-Duc Charles Swanson. Celui-ci avait été élu par des Sénateurs qui souhaitaient tourner la page de l’instabilité gouvernementale sous le Premier Ministre Figueroa, et qui avaient été séduits par son programme de mise en place de politiques de développement économique de secteurs industriels stratégiques et de réformes sociétales progressives.
Toutefois, les plans du Premier Ministre Swanson sont contrariés par une volonté des syndicats et des classes moyennes arkadiennes d’obtenir rapidement des réformes socio-économiques majeures. Avec un Premier Ministre non-partisan, un gouvernement composé de personnalités conservatrices et un groupe sénatorial dominé par les libéraux, le Sénat arkadien tout comme sa classe politique ont de bonnes chances de voir cette grève générale les replonger dans l’incertitude.