Bulletin du 22 juillet 203
- La Principauté d'Abydos dans la tourmente suite au coup d'État à Narois
Alors que l'Empire de Narois subit une crise majeure suite aux affrontements entre des factions de ses forces armées et ce qui a été décrié comme un coup d'État militaire par son gouvernement, la Principauté d'Abydos, dominion saphyrien enclavé par Narois, est dans une position plus délicate que jamais. Le gouvernement local a ainsi avoir demandé au Capitaine-Général d'Abydos de prononcer la fermeture immédiate des frontières aux autorités naroisiennes, pourtant en contradiction avec le traité constitutionnel, en évoquant des circonstances exceptionnellement graves nécessitant de suspendre cette partie du traité avec l'Empire de Narois, et constatant une incapacité pour celui-ci de respecter ses engagements vis-à-vis du traité. Dans le même temps, le Premier Ministre a annoncé qu'un accueil serait organisé à la frontière entre Abydos et Narois pour les réfugiés, notamment politiques, qui fuient les violences à Narois.
Du côté saphyrien, même si le Ministère de la Diplomatie n'a pas encore prononcé d'ordre d'évacuation des ressortissants, le Haut-Consul aurait donné l'ordre de fournir une assistance logistique pour aider les ressortissants saphyriens et des pays membres du Samvelde à évacuer dans la limite de la sécurité de ses agents. Un geste prudent pour beaucoup, mais qui a aussi suscité des critiques notamment de la part des familles des travailleurs de l'Ambassade du Saphyr à Arteylia, qui ont rappelé ne plus avoir le moindre moyen de contacter leurs proches encore coincés dans une capitale en état de siège et de quasi guerre civile.
Dans le même temps, le Capitaine-Général a confirmé qu'une opération militaire serait menée conjointement avec la Légion Expéditionnaire du Saphyr, en application des clauses de protection du traité constitutionnel, afin de garantir la protection des frontières de la Principauté d'Abydos, évoquant également que les 2000 hommes de la Garde d'Honneur seraient nettement insuffisants pour assurer la sécurité des abydosiens.
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- La nouvelle politique alimentaire du Rígland suscite l'approbation des consommateurs et les critiques de certains agriculteurs
Même si la politique diplomatique aura monopolisé l'attention médiatique, cette journée a également été celle d'une première conclusion pour le projet du gouvernement de Rígland de privilégier les produits alimentaires issus de l'agriculture biologique et locale dans les cantines et centre de restauration des établissements publics de la Principauté, notamment scolaires et médicaux. Pour les associations de consommateurs et ceux qui profitent directement de cette nouvelle politique de restauration, la décision est saluée : l'Institut pour une Alimentation Saine au Rígland, association militant pour la production agricole biologique et les circuits courts estiment ainsi que cette politique, en plus de permettre de garantir la qualité alimentaire des repas de patients et d'écoliers pour qui c'est parfois le seul repas de la journée, donne un coup de pouce aux agriculteurs qui veulent passer au bio en leur garantissant une demande constante. Dans les hôpitaux, la réputation des plateaux repas a légèrement remonté dans l'estime des patients, et dans les écoles, si certains intendants se sont plaints de la difficulté de remplacer des grands favoris comme les tranches de cheddar, le poisson pané ou les cordons bleus de l'alimentation des plus jeunes, dans certains établissements comme l'École Håkon Roinestad à Karlsborg, cette nouvelle politique a poussé le corps professoral à être créatif, en encourageant les enfants à découvrir par eux-mêmes des recettes de plats typiques de la région pour apprendre la gastronomie et les produits du terroir, et en les sensibilisant par la même occasion à l'impact écologique et sanitaire de leur alimentation.
Tout n'est pas rose pour autant : certains établissements ont critiqués les surcoûts engendrés par cette nouvelle politique imposée, craignant qu'ils viennent peser sur les budgets de certains établissements scolaires qui peinent déjà à fournir le matériel nécessaire pour permettre aux professeurs d'enseigner.
Du côté des agriculteurs également, si l'accent mis sur la production local a été fortement apprécié, le fait de privilégier l'agriculture biologique a suscité des remous : certains comme Arild-Torfinn, fermier de 57 ans, ont ainsi témoigné que rentabiliser la production agricole alimentaire via les circuits courts était déjà suffisamment difficile pour en plus mettre la pression sur ceux qui peinent à écouler leur production en imposant le coût du passage à l'agriculture biologique.
Malgré tout, le choix a tout de même été apprécié par l'IASR, qui recommande également des politiques plus approfondies pour aider et encourager à passer au biologique (qui représentait l'année dernière 11,8% de la production au Rígland), et pour assurer que le prix de cette politique ne pèse pas trop sur les budgets des administrations locales, pour promouvoir une alimentation bio, locale et accessible à tous.