Conférence de presse conjointe avec la Présidente de la République de la Fédération-Unie Jenny Howard

[George Fortam]

Conférence de presse conjointe avec la Présidente fédérée Jenny Howard
25 août 192

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Une quinzaine de minutes après avoir quitter son homologue fédérée, George Fortam la rejoignit dans la salle de presse bondée de journalistes et de caméras de télévision. Historique, cette conférence de presse ne devait pas être raté. Le Président du Conseil se mit en face de son pupitre alors que son invitée faisait de même.

Madame la Présidente de la République de la Fédération-Unie, Chère amie,
Mesdames, messieurs,

Bonjour à tous. En débutant cette conférence de presse, je tient à remercier la Présidente Howard pour avoir pu permettre par une modification de son agenda, notre rencontre. Ce fut un honneur pour le Saphyr de recevoir son plus grand et principal allié. Au cour de notre rencontre, nous nous sommes félicités pour nos élections respectives et nous avons évoqués les points suivants.

La Présidente Howard et moi-même nous sommes entretenus à propos des menaces constituées par l’Unistat du Borowen, le terrorisme et les bouleversements actuels que connaît le continent idylénien notamment en ce qui concerne la guerre entre le Twakirina et Iyoré ainsi que l’application du traité concernant l’Asnaywana. Je laisserais à la Présidente Howard le soin de détailler ces points. Nous avons également discutés de l’extradition de Madame Nora Paulsen, poursuivie par le Saphyr pour corruption dans le cadre des élections générales. A également était à l’ordre du jour la mise en place d’un accord de grand ampleur afin de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre ainsi que l’avenir des relations fédéro-burghavinoises.

Sur le cas de Nora Paulsen donc, le Saphyr a obtenu son extradition d’ici la signature d’un protocole permettant l’extradition réciproque des citoyens poursuivis par l’Empire ou la Fédération-Unie présent sur nos sols respectifs. La Présidente Howard aura le temps d’y revenir mais ce protocole est un nécessaire ajout qui viendra renforcer les relations saphyro-fédérées. L’efficacité et le perfectionnement de notre collaboration est un point que nous tenons chacun très à cœur. Le Haut-Consul Impérial sera chargé de travailler en collaboration avec l’Administration fédérée sur ce dossier. Ainsi, je remercie chaleureusement la Fédération-Unie pour l’extradition de Nora Paulsen, la justice pourra enfin être rendue.

Concernant les relations fédéro-burghavinoises, j’ai pris l’engagement de laisser au Ministère Impérial du Burghaven une autonomie dans sa gestion des relations diplomatiques entre la Fédération-Unie et le Dominion. Nos deux nations sont amies et tant que je serais Président du Conseil, la présence de l’Empire et de nations membres de l’Union Impériale ne sera jamais un obstacle pour nos alliés. Je souhaite avant tout que la coopération saphyro-fédérée et fédéro-burghavinoise soit placée sous le signe de l’amitié et de la prospérité. C’est donc dans cette optique que j’ai agi en prenant cet engagement. La Fédération-Unie peut aujourd’hui compter à nouveau sur son allié.

Enfin, ce point important qu’est la lutte contre le changement climatique et notamment les émissions de gaz à effet de serre a été un des autres sujets de discussion de notre rencontre. La Présidente Howard et moi-même sommes sur la même longueur d’onde. Il faut en cette matière viser la coopération internationale. Nos alliances particulières ne suffiront pas. Ainsi, le Saphyr par la voie du Haut-Consul Impérial travaillera activement aux cotés du Vice-Président fédéré Andrew Murphy pour l’aider à rassembler la communauté internationale autour de cet accord qui s’avère aujourd’hui plus que nécessaire.

Le Saphyr et la Fédération-Unie ont vocation à renforcer leurs relations et à faire de leur alliance un atout de taille. Nous dépasserons le cadre particulier de nos traités pour travailler main dans la main dans l’intérêt de la communauté internationale. Je serais fier de travailler au cours des quatre années à venir avec la Présidente Howard en qui je place tout ma confiance et tout mon respect.

Je vous remercie.

Sur ces mots, le Président Fortam laissa la parole à son homologue fédérée.

[Jenny Howard]

Conférence de presse conjointe avec le Président Fortam
25 août 192

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Après avoir écouté avec une très grande attention son homologue saphyrien, la Présidente Howard fut invitée à prendre la parole à son tour devant les journalistes des deux pays.

Bonjour à tous. Merci d’être venu aujourd’hui et bien sûr, merci au Président du Conseil Impérial du Saphyr, George Fortam, de m’avoir accueilli aujourd’hui et d’avoir pour cela accepté de s’accommoder rapidement de contraintes de calendrier. Merci également bien sûr à la famille impériale qui m’a reçu plus tôt aujourd’hui.

J’ai bien sûr pris le temps, dès le début de notre entretien, de féliciter le Président Fortam pour sa nomination comme Président du Conseil Impérial. Je suis heureuse de voir qu’une coalition modérée qui partage avec moi la volonté de nouer une relation saphyro-fédérée plus solide ait remporté ces élections et soit désormais à la tête du gouvernement.

Le Président Fortam a énoncé les points sur lesquels nous nous sommes entretenus et je vais revenir sur plusieurs d’entre eux. Tout d’abord, la question des relations fédéro-bughavinoises. La presse fédérée l’a bien noté, le Département du Commerce a placé les relations avec nos voisins burghavinois parmi ses grandes priorités. De ce fait, je suis notamment venue à Orcyssia dans l’espoir que le Président Fortam pourrait me garantir que la souveraineté du Burghaven dans ses discussions avec nous serait garantie. J’ai été rassurée par la position de principe que vous avez affirmé Monsieur le Président et j’attends désormais de voir comment elle se traduira dans les actes au cours des prochains mois et des prochaines années.

J’aimerais également revenir sur le cas particulier soulevé par le Président Fortam en matière d’extradition. La Fédération-Unie place une ligne de conduite très claire : nous ne voulons pas faire de cas particuliers. Nous ne voulons pas que les relations bilatérales entre nos deux nations puissent être sujettes à ce genre d’incidents, aussi problématiques soient-ils. C’est pour cette raison que je suis ravie que le Président Fortam ait accepté le principe d’un accord d’extradition entre nos deux pays. Nous avons passé assez de temps sur les cas particuliers et nous devons bâtir des protocoles qui vont nous permettre de passer outre ces situations et, surtout, de ne plus mobiliser de longues minutes d’entretiens importants comme celui que je viens d’avoir avec le Président Fortam. Il y a des sujets bien plus importants et il est vraiment temps que nous puissions les traiter.

J’ai également été très heureuse d’échanger avec le Président Fortam sur la question de l’émergence d’un accord international sur la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre pour une protection plus efficace de notre environnement. Sur cette question, nous devons dépasser le simple cadre de nos alliances classiques. Nous ne pouvons pas nous permettre de discuter de ce sujet entre alliés, c’est un sujet sur lequel la coopération internationale doit être la priorité. Je suis heureuse de constater que le Président Fortam et moi partageons cet objectif et je sais que le Vice-Président Murphy, chargé de la question, saura rallier autant de pays que possible à cette cause.

Le Président Fortam a également souhaité me parler de la menace que constitue selon lui les récentes initiatives législatives du Borowen qui ont engagé une modernisation de leur armée, probablement pour préparer cette armée au combat. Je ne peux pas promettre n’importe quoi concernant l’implication fédérée dans cette affaire. Ce que je peux et vais toutefois faire, c’est rappeler nos engagements pris et sur lesquels la Fédération-Unie ne compte pas revenir. En vertu de l’article 2 de l’Alliance Militaire Défensive signée par la Fédération-Unie à travers les personnes de Chelsea Campbell et Martha White, la Fédération-Unie sera tenue d’entrer en guerre contre l’Unistat du Borowen si ce-dernier venait à attaquer le Saphyr. Alors je veux éviter une escalade militaire mais je le dis très fermement, il en va de notre crédibilité, nous ne revenons pas sur notre parole donnée. Donc si le Borowen fait le choix d’attaquer le Saphyr, nous n’aurons d’autre choix que d’aider notre allié.

J’aimeras enfin revenir sur la situation en Idylénie, et particulièrement sur la guerre entre le Twakirina et Iyoré. Nous sommes tous préoccupés par cette question, toutefois, le Président Fortam et moi-même sommes convaincus qu’il n’est pas dans notre intérêt d’intervenir militairement dans ce conflit. Ce n’est donc pas notre intention et, tant le Saphyr que la Fédération-Unie, nous restons des observateurs attentifs de la situation et nous tenons à ce que les conventions internationales soient respectées. Toutefois, nous sommes inquiets concernant cette guerre. Notre première inquiétude, c’est que cette guerre ne créé un terreau favorable à l’émergence de nouveaux groupes terroristes. C’est mon inquiétude et cela remet sur le devant de la scène la proposition que j’avais formulé lors de ma campagne électorale, à savoir une coalition internationale des pays démocratiques voulant s’engager dans cette lutte. Je suis donc sur ce point absolument ravie de savoir le Président Fortam d’accord sur le principe d’une telle coalition. Enfin, la dernière inquiétude inhérente à cette situation conflictuelle reste pour moi la potentielle remise en cause par certains pays comme l’Union de Novgrad de l’accord signé pour la paix en Asnaywana. Nous ne voulons pas renégocier cet accord, que ce soit une clause ou sa globalité et nous nous opposerons, autant le Président Fortam que moi, à ceux qui voudront profiter de cette situation dramatique pour remettre en cause tout ou partie de cet accord. Je signifierai d’ailleurs au Président Petrovich qui sera en Fédération-Unie dans les prochains jours cette position ferme que le Président Fortam et moi avons choisi d’adopter dans cette situation.

Alors j’aimerais une dernière fois remercier le Saphyr pour son accueil, autant les services qui ont organisé les transports, que les services protocolaires qui ont organisé les réceptions ici et au Palais Impérial. Je remercie bien sûr sa Majesté Impériale Victor, son Altesse Impériale Jeanne et le Président Fortam pour leur chaleureux accueil et j’espère revenir prochainement au Saphyr, notamment pour traduire en actes les nombreux points sur lesquels nous avons trouvé une position de principes commune aujourd’hui.

Je vous remercie.

La Présidente adressa un signe de tête à son homologue pour lui signifier qu'elle avait fini son intervention. Les deux leaders se serrèrent la main devant les photographes puis quittèrent la salle de presse.