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Nouveau Zénith de Katalina

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Emilie Pedersen
Sénatrice impériale
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Enregistré le : 02 sept. 2022, 01:10

Parti politique

13 oct. 2022, 00:37

Au sein du nouveau Zenith de la cité libre de Katalina, magnifique arène des glaces au cœur de la ville saphyrienne, Émilie Pedersen regardait avec appréhension l’horloge, entendant les clameurs au dehors, mais cherchant la paix et le silence intérieur. La jeune progressiste avait l’habitude des meetings et des manifestations de la campagne politique : mais aujourd’hui, dans cette immense enceinte presque inconnue, elle venait parler d’un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur, qui avait façonné son identité personnelle comme politique.

Alors, tandis que s’écoulaient les dernières secondes avant sa prise de parole, Émilie fixait son propre reflet dans le miroir, repensant aux images qui hantaient son adolescence, et qui avaient façonné son engagement politique. Elle devait le faire, elle devait rendre hommage à ce visage qu’elle reconvoquait sans cesse dans les moments les plus noirs. Elle devait se souvenir… Tremblant légèrement, elle ferma les yeux. Un instant, une éternité peut-être. Un instant d’éternité.

Quand elle les rouvrit, elle se sentait prête. Alors elle sortit de la loge, et s’avança dans les travées menant à la scène, laissant les clameurs et les encouragements lui donner du courage. Enfin, quand elle parut sur scène, elle leva la main, laissant les applaudissements lui donner du courage tandis qu’elle levait les mains. Elle était prête.



Mes chers amis, c’est un véritable plaisir de vous retrouver ici, dans l’enceinte du palais d’hiver d’Orcyssia, dans ce temple des sports et de la réussite individuelle. Vous le savez sans doute, l’Union Sociale Écologiste ne se préoccupe pas en premier lieu de la tenue de comptable des comptes publics, comme l’affirme continuellement la CMD. Lorsque j’entends les figures de ce parti ultralibéral se gausser quotidiennement de tenir comme des comptables le budget de leur région, sans s’interroger sur les moyens d’améliorer la vie de leurs concitoyens, je ne peux que faire état de mon incompréhension. Est-ce que les chiffres d’un budget national valent plus que les vies de nos concitoyens ? Est-ce que des investissements publics pour améliorer la vie des saphyriens et des saphyriennes, sont-ils une folie dépensière propre à une gauche naïve et irrationnelle ? Je ne le crois pas. Nous ne le croyons pas. Et je sais que vous ne le croyez pas !

Pour les conservateurs, la préservation des traditions et des valeurs de l’ancien Saphyr sont la condition essentielle pour satisfaire l’intérêt général. Mais comme le futur de notre nation ne peut se trouver dans les luttes du passé, la solution à des problématiques nouvelles ou persistances ne peut seulement passer par un statut quo ou une réutilisation de ce que nous avons déjà fait. Le conservatisme s’attache à ce qui est mort, car ce qui est mort ne saurait mourir encore : mais les raviver dans des discours ne permet pas de faire revenir la pertinence de ces anciennes formules à la vie. Durant ces années de mandature, la droite a été la première à faire voter le retour des indemnités pour les élus. Elle a été sur le devant de la scène pour défendre la réduction de charges pour les entreprises, la déchéance de nationalité, la lutte contre les marges supposées de notre société : mais qu’a-t-elle fais pour le cœur de nos concitoyens ? L’Alliance de la droite n’a de populaire que le nom : elle ne se préoccupe guère des classes laborieuses, préférant considérer que le travail rémunère dignement sans réglementation, que ses conditions peuvent être contrôlées par le libre jeu du marché : mais la souffrance d’une grande partie de nos concitoyens, mes chers amis, n’ont-il donc pas suffisamment d’écouter populaire pour l’entendre, et pour la comprendre ?

Enfin, les impériaux croient que le soutien de l’Etat passe avant tout par la glorification de la grandeur de la nation, et veulent conditionner le soutien et l’aide publique à l’allégeance envers nos symboles nationaux. Mais cette condescendance, mesdames et messieurs, cette condescendance est-elle notre priorité ? Devons-nous regarder dans les yeux les hommes et les femmes qui souffrent, et leur ordonner d’adhérer à la grandeur du Saphyr ? Devons-nous exiger des marques d’affection à l’Empire, pour offrir en retour aux vassaux de l’État l’aide qu’ils demandent, le soutien qu’ils méritent, la main tendue dont ils ont besoin ? Je crois à la grandeur de l’empire démocratique saphyrien : mais je crois que sa grandeur se situe dans sa promotion du vivre-ensemble, dans une concorde nationale garantie par un État bienveillant et protecteur.

Car la première préoccupation de l’USE, de ce parti que j’ai la fierté d’incarner, dont j’ai l’honneur de porter les valeurs, c’est bien le bonheur et le bien-être de nos concitoyens. De sages philosophes l’ont dit bien avant moi : de brillants sociologues l’ont démontré : la condition sine qua none d’une vie heureuse, se situe d’abord dans la bonne santé physique comme mentale, et dans la satisfaction des besoins fondamentaux. La santé physique est relativement bien protégée au Saphyr : les lois sociales protègent les travailleurs des accidents du travail, leurs ouvrent la voie à une indemnisation, tandis que le régime de sécurité sociale avancé garantit à chacun des soins hospitaliers si nécessaires. La prise en charge des consultations médicales et des hospitalisations de contrôle permet à l’ensemble de nos concitoyens de se soigner, augmentant l’espérance de vie et permettant une véritable égalité face à la maladie. Si cette égalité n’est bien sur jamais parfaite, notre système de santé physique est une conquête obtenue de haute lutte, que nous devons défendre, contre la dérégulation, contre la marchandisation et contre toute volonté collective de détruire ces victoires fondamentales.

Mais malheureusement, la soma est inséparable d’une autre partie de nos corps, dont nous ne pouvons faire abstraction : notre psyché. Il est impensable qu’une grande nation ne possède l’un des meilleurs systèmes de prise en charge des maladies physiques au monde, et ne comprenne pas l’importance fondamentale de la santé psychique. Pourtant, trop longtemps invisibilisée, culpabilisée, reléguée dans l’ombre de la faiblesse ou de la fainéantise, la santé mentale a été ignorée, considérée comme trop peu importante pour mériter une prise en charge pleine et entière. Pourtant, les souffrances qu’elle occasionne sont aussi graves et mortelles que les affections physiques.

J’aimerais aujourd’hui, vous parler de Sophie. Sophie a 32 ans, elle a réalisé de grandes études, elle a connu un parcours brillant, et elle est désormais directrice des ressources humaines dans une grande entreprise d’Orcyssia. Tout semble lui réussir: elle ne compte pas ses heures, mais peut ses comptes en banque en bénéficient grandement. Elle fais bonne figure dans les fêtes du week-end que donnent ses amis, élève seule ses deux filles en leur prodiguant une éducation de qualité dans l’une des meilleures écoles de notre belle capitale. Sophie sourit à ses collègues, à ses enfants, à ses amis, et à tous ceux qui a l’extérieur, croit voir en elle le miroir brillant de l’ascension sociale.

Mais pourtant, cela fais six mois que Sophie ne dort plus. Cela fais près de six mois qu’elle pleure chaque soir, que dès le matin mille pensées anxiogènes l’assaillent. Qu’une profonde tristesse l’envahît, un sentiment de vide et d’épuisement, de s’épuiser dans une vie sans but, de ne jamais avoir la moindre seconde à elle. De passer à côté de son unique existence, en passant la sienne à veiller sur celle d’autrui. D’avoir un travail sans véritable morale non-sens, licenciant et recrutant, brisant des destins pour la rentabilité économique dictée par des costumes cravate sans âme ni connaissance du terrain. A l’interface entre la direction et les salariés, Sophie se sent broyée. A l’interface entre ses enfants et sa vie sociale, Sophie se sent écrasée. A l’interface entre un bonheur de façade et un malheur au plus profond de son être, Sophie étouffe. Prise entre le marteau et l’enclume, elle se contorsionne jusqu’à finalement craquer.

Un matin de juin, Sophie n’est pas allée travailler. Elle n’a pas pu se lever, elle est restée figée, glacée par le feu de là souffrance. Emmenée aux urgences, elle y restera deux semaines: on lui diagnostique un état dépressif, aggravé par un burn-out et des traumatismes de jeunesse jamais traités. Alors commence le tunnel, le trou noir, la lutte contre ces démons que nul ne peut voir, mais qui continuent à exister et à gâcher tant de vies. Car si un jour Sophie s’en sort, elle ne pourra retrouver son travail, ni voir la moindre indemnisation. Quand elle s’est effondrée, son ex-mari s’est retourné contre elle en justice, l’accusant d’être une mauvaise mère, trop faible, trop instable: car une mauvaise santé mentale, ce n’est pas une maladie, c’est de la faiblesse. L’historie de Sophie, est d’une confondante banalité, mesdames et messieurs: celle d’une société qui refuse de voir les souffrances invisibles, qui fait une amère distinction entre souffrance physique et mentale, alors que les deux vont de pair, et occasionner les mêmes souffrances, et les mêmes conséquences.

Alors pour Sophie et pour tous les autres, je me battrais. Je me battrais pour que soient enfin reconnus la santé mentale comme une cause nationale à part entière. Je me battrais pour que les maladies qui en découlent soient considérées comme des souffrances tout aussi légitime que des maladies physiques, et qu’elles donnent droit à la même prise en charge, à la même protection, à la même indemnisation. Je me battrais contre les discours de culpabilisation et la marchandisation des troubles de la psyché, contre les abus de medicamentation et les volontés de faire rentrer dans des cases et des délais ces affections nombreuses.

La souffrance invisible n’est pas inexistante, mes chers amis. Et elle mérite l’attention de notre société, de nos pouvoirs publics, de notre démocratie. Car ce combat, c’est celui pour la reconnaissance de maux dont souffrent tant de nos concitoyens. Alors je ne permettrais que l’on batte en brèche la question de la santé mentale, mes chers amis: car pour apaiser ces souffrances, seule compte l’action et la compréhension. Ensemble, menons ce combat de justice: pour enfin réconcilier dans le domaine de la santé, les inséparables soma et psyché.


Emilie portant la main à son coeur, et laissa les applaudissements résonner et faire trembler l'empreinte du zénith, comme à l'aube d'un nouvel espoir, au crépuscule des démons qu'avaient dénoncés durant son discours la jeune femme. Cette dernière, avant de descendre de la scène saluer son public leva les yeux au ciel, comme pour y entrevoir une raison supérieure. Et il lui sembla qu'à travers le plafond noir de l'immense salle, au milieu des clameurs, quelque part, sa mère lui souriait.

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Val Swanson
Sénatrice impériale
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Enregistré le : 18 juil. 2020, 02:03

Parti politique

13 oct. 2022, 11:49

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Val Swanson avait décidé d’organiser le grand rassemblent de sa campagne au Nouveau Zénith de Katalina, dans ce qui était devenu une sorte de tradition pour la Présidente-Maire qui avait déjà tenu ses grands rassemblements de deux de ses trois campagnes précédentes dans la même salle. Un brin superstitieuse, elle avait d’ailleurs noté que son pire score dans les trois dernières campagnes était arrivé l’année où elle avait refusé d’organiser un grand meeting au zénith. Elle ne commettrait pas l’erreur deux fois et était prête à galvaniser une nouvelle fois la foule. Des milliers de partisans s’étaient rassemblés dans le Zénith où quelques colistiers de la Présidente-Maire prirent rapidement la parole pour chauffer un peu la foule.

La foule fut donc prête à accueillir sa candidate qui arriva sur scène sous les ovations nourries du public. Tout sourire, elle traversa la scène de long en large en saluant la foule de la main. Elle s’installa derrière son pupitre et attendit quelques instants que la clameur retombe pour pouvoir entamer son discours.


Merci ! Merci pour cet accueil si enthousiaste !

Quel bonheur d’être à vos côtés aujourd’hui ! Quel bonheur aussi de penser au chemin que nous avons déjà parcouru ensemble ! Les habitants de cette Cité Libre m’ont fait confiance pour la première fois il y a maintenant 21 ans. Nous avions alors battu largement Jasenko Trifonov, le communiste qui semblait intouchable après plus de deux décennies à diriger notre territoire. Mais les électeurs en avaient résolument assez de cette mauvaise gestion, de cette économie nationalisée et verrouillée, de ce gouvernement qui tenait des rôles qu’il n’aurait pas du tenir. Après cette magnifique victoire, nous avons passé un mandat à tenter de réparer les dégâts, et notamment en agissant sur l’éducation, oubliée par l’administration communiste précédente. Après ce mandat, j’avais voulu prendre de la distance avec la vie politique et essayer autre chose. Mais la défaite de notre famille politique et la quasi disparition de nos idées du champ m’a forcé à revenir et à reprendre le combat. Et nous avons alors gagné en 195, puis en 199, puis en 203 et avec cet enthousiasme dont vous faites preuve, nous allons gagner encore une fois et continuer le travail fantastique que nous menons au quotidien pour changer la vie dans notre Cité Libre !


La foule ovationna la candidate, scandant à plusieurs reprises « Swanson Présidente ! Swanson Présidente ! ».

Depuis ce retour aux affaires il y a 11 ans, nous avons tellement fait ! Nous avons libéré notre économie des normes et des nationalisations abusives des communistes, nous avons mieux protégé nos salariés en leur donnant plus de moyens de se faire entendre, nous avons encadrer les dépenses du gouvernement et aidé les entreprises à embaucher et former de jeunes entrants sur le marché du travail. Cette politique concrète a eu des effets directs et c’est grâce à notre mobilisation de tous les instants que nous pouvons nous féliciter d’avoir une criminalité, une pauvreté et un chômage en baisse dans notre Cité Libre. Nous n’avons pas fait que réparer les dommages terribles causés à notre société et à notre économie par les communistes, nous avons entamé la reconstruction d’une société plus prospère, juste et stable pour tous. Et une fois encore, nous allons battre largement les communistes qui ne rêvent que de revenir pour ramener le chaos qu’ils ont bâti impunément pendant deux décennies. Encore une fois, ils ne parviendront pas à arrêter le progrès que nous impulsons !

Applaudissements.

Nous commencerons par nous attaquer à la politique énergétique. Nous avons la chance d’avoir une production énergétique largement excédentaire, de 15%. Cela nous donne des marges de manoeuvre pour agir et transformer notre mix énergétiques, encore trop appuyé sur des sources d’énergie extrêmement polluantes. Si vous me réélisez, en six ans, nous fermerons toutes les centrales à charbon de notre territoire. Même si une telle mesure ne menacerait pas notre large excédent, nous devons tout de même réfléchir à une plus grande échelle et à plus long terme. En parallèle de la fermeture des centrales à charbon, nous réaliserons des investissements conséquents dans les énergies solaires et éoliennes afin de compenser. Et nous réfléchirons également aux moyens de consommer moins sans bouleverser notre mode de vie. Nous pouvons faire tellement mieux encore sur la rénovation thermique de tous les bâtiments qui nous permettrait d’économiser tant d’énergie et d’argent pour les consommateurs. Nous pouvons être plus responsables dans notre consommation. Nous pouvons miser sur nos grandes capacités de recherche et d’innovation pour concevoir des produits et des espaces urbains moins coûteux en énergie qui nous permettront de bâtir la société efficace de demain ! Alors je le dis, si vus me refaites confiance, notre prochain mandat fera de Katalina un territoire avant-gardiste en matière d’énergie avec une production toujours abondante et 100% propre et une consommation efficace et optimisée.

Applaudissements.

Si vous décidez que je mérite à nouveau vos suffrages, nous serons également à l’avant-garde pour la défense des libertés individuelles fondamentales. Chaque personne doit pouvoir décider librement de ses choix pour lui-même tant que ces-derniers ne nuisent pas à autrui. Ça vaut pour tout le monde, et notamment les femmes qui doivent toutes pouvoir disposer de la possibilité de recourir à un avortement si elles le souhaitent. Et nous devons pour cela abattre les barrières économiques qui empêchent les femmes d’exercer leur droit de manière équitable. Oui, nous allons nous battre pour que les opérations d’interruption de grossesse soient remboursées à 100% afin que chaque femme dispose pleinement de la liberté de faire ses propres choix en matière de santé. Et dans la même logique, nous allons ouvrir dans la loi la possibilité de l’aide active à mourir afin que les patients qui le souhaitent puissent choisir de partir en paix et en dignité. Et là encore, la notion de liberté individuelle et de choix est fondamentale. Le choix doit véritablement exister, ce qui signifie que les investissements suffisants devront être faits en matière de soins palliatifs. Le choix, faire confiance aux premiers concernés pour prendre la meilleure décision pour eux-mêmes plutôt que de tout réglementer, voilà le pari que je fais. Oui, je prends le parti de faire confiance aux citoyens plutôt que de les croire incapables de prendre la meilleure décision pour eux-mêmes !

Standing ovation pour la tête de liste centriste.

Et parce que je fais confiance aux citoyens, je veux également les faire participer davantage à la vie politique et démocratique de notre Cité. Un tiers, c’est quasiment la proportion de citoyens désabusés qui n’ont pas voté aux dernières élections générales. Ce chiffre avait quasiment été multiplié par 3 par rapport aux élections précédentes. Nous faisons face à une grande lassitude, parce que nos citoyens ont légitimement l’impression de n’être entendus qu’une fois tous les sept ans, ou tous les trois ans en cas d’élections confessionnelles anticipées. Mais quoi qu’il en soit, leur voix ne compte pas assez dans notre vie politique. Et la mécanique parlementaire fait que leur vote a parfois moins d’incidence que les constructions de coalitions post-électorales. Non, la place des citoyens n’est pas dans un bureau de vote tous les trois ans et à la maison le reste du temps. Je veux construire une démocratie plus représentative dans laquelle les citoyens aient vraiment la parole. Je veux créer une procédure qui permettra à 5% du corps électoral, soutenu par un membre du Conseil Communal ou inversement, de provoquer la tenue d’un référendum. Nous avons besoin que les citoyens partagent leurs bonnes idées, participent à l’élaboration de la société plus juste et plus prospère que nous voulons. Cette expression peut se cantonner à un vote le jour de l’élection mais ne doit pas être limitée si vous voulez davantage. En me réélisant, vous vous donnez une chance de participer davantage au débat démocratique pendant les prochaines années. En votant pour moi, vous me confiez une nouvelle fois le pouvoir mais vous vous en confierez aussi une partie !

Applaudissements nourris.

Notre démocratie doit être plus participative et pas seulement à l’échelon politique. Nous voulons également renforcer la démocratie dans le milieu du travail. Vous savez que nous avons déjà agi pour renforcer les droits des salariés lors de la précédente mandature. Nous avons établi un financement public local des organisations syndicales pour leur donner les moyens de peser davantage dans le dialogue social et de défendre plus efficacement les salariés. Nous avons également créé le Bureau du Droit du Travail de Katalina, agence gouvernementale placée sous la responsabilité du Ministère du Travail et chargée de vérifier le respect du droit du travail et d’apporter des conseils aux salariés ayant des questionnements juridiques sur leur situation professionnelle. Nous voulons continuer ce travail en faveur de ceux qui travaillent dans notre Cité Libre, et notamment en faisant voter une loi sur le droit de grève des fonctionnaires du gouvernement communal. Cette loi permettra de concilier plusieurs impératifs : celui de garantir le droit fondamental des fonctionnaires kataliniens à participer à une grève et celui d’assurer l’ordre public et la sécurité de tous. Comme cela a déjà pu être fait ailleurs, nous rendrons ce droit de grève possible pour tous les types de fonctionnaires selon un cadre légal clairement défini et avec l’organisation de service minimum dans des services liés aux missions de sécurité civile et de maintien de l’ordre public afin que la sécurité puisse être maintenue, tout en permettant à tous l’exercice de ses libertés syndicales. Ceux qui voudraient vous faire croire qu’il n’existe aucun compromis possible pour assurer à la fois la sécurité la liberté syndicale et la sécurité, justifiant ainsi de rogner totalement sur l’un ou l’autre manquent clairement de bonne volonté sur cette question !

Applaudissements.

Cette sécurité, justement, elle doit être assurée pour tous les citoyens, sans distinction. Absolument tous les saphyriens, et particulièrement les kataliniens, ont droit d’être en sécurité qui qu’ils soient. Et cela veut dire que les femmes doivent également être mieux protégées contre les menaces spécifiques auxquelles elles font face. Nous ne devons jamais perdre de vue que les femmes sont plus menacées dans l’espace public que les hommes. Nous ne devons jamais oublier l’importance des violences sexuelles dans notre société. Elles sont malheureusement en légère hausse sur le territoire de notre Cité Libre et il est donc temps de prendre des mesures fortes. Nous devons siffler la fin de l’impunité. Car si autant de violences sexuelles ont lieu, c’est que les agresseurs savent qu’ils ont peu de chances d’être inquiétés. Parce que seulement 30% des femmes victimes de violence portent plainte, le système judiciaire ne se montre pas capable de protéger les femmes. Si nous voulons faire baisser les violences sexuelles, nous devons aider les femmes à porter plainte et les accompagner. Les agresseurs doivent savoir que oui, leurs conséquences auront des actes. Parce que la solution de facilité qui consisterait à augmenter simplement les peines encourues pour ces agressions ne règlera pas le problème du faible nombre de procédures enclenchées. Nous voulons former tous nos agents de police au recueillement de témoignages pour des faits de violences sexuelles pour que les victimes sachent qu’elles trouveront des fonctionnaires formés et prêts à les écouter et à les accompagner. Nous avons besoin de refonder la confiance entre la police et les victimes pour que davantage de cas soient signalés, que davantage de procédures soient enclenchées et que davantage de coupables soient condamnés !

Applaudissements.

Alors, mes très chers amis, nous avons encore l’occasion d’apporter de très grands changements à notre Cité Libre. Nous avons l’occasion de marquer encore davantage l’Histoire avec la poursuite de notre travail acharné. N’oublions pas où nous étions il y a seulement 11 ans quand les banques avaient été collectivisés. N’oublions pas où nous étions quand nous avons repris le pouvoir aux communistes qui avaient voulu collectiviser notre économie. Face à ceux qui voulaient défaire le progrès, nous avons voulu agir. Face à ceux qui voulaient défaire le progrès, nous avons réinsufflé une dynamique de modernité. Et depuis nous continuons à nous battre pour une énergie plus verte, pour une économie plus dynamique dans laquelle chacun peut trouver un emploi, pour une société où le dialogue social est efficace et où les syndicats ont les moyens de se faire entendre, une société dans laquelle chacun est en sécurité sans revenir sur les principes de l’État de droit, une société plus démocratique où les citoyens ont la parole et où les responsables politiques sont moralement dignes des charges qu’ils assument et une société qui protège les droit fondamentaux de toutes et tous. Cette société, nous avons commencé à la construire avec enthousiasme pendant ces dernières années. Cette société, nous avons les moyens de la bâtir encore et nous avons pour cela besoin de votre confiance une nouvelle fois. Je viens donc vous demander une nouvelle fois de me faire confiance. Je viens donc vous demander une nouvelle fois de m’accorder votre vote pour que nous puissions continuer le travail si crucial que nous faisons à votre service depuis plus d’une décennie. Par deux fois déjà, vous nous avez reconduit dans nos fonctions. Aujourd’hui, je vous le demande une troisième fois : votez pour un Katalina moderne, progressiste et dynamique, votez pour la liste que j’ai l’honneur de conduire !

Merci à tous !


La foule se leva comme un seul à la fin du discours pour ovationner sa candidate, convaincue de sa réélection en voyant une telle ferveur autour de sa candidature. Cette dernière salua la foule de la main pendant quelques instants avant de quitter la scène et de retrouver son équipe en coulisses.

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