Association "Le Foyer LGBT" de Leipzigton

[Thomas Descombes]

Discours de Thomas Descombes devant l'association "Le Foyer LGBT"



Pour la fin de sa campagne locale à Leipzigton, Thomas avait prévu une rencontre avec des jeunes et des bénévoles de l'association "Le Foyer LGBT", une association de soutien et d'hébergement aux jeunes LGBT exclus de chez eux par leur famille. Si c'était d'abord en sa qualité de sénateur impérial que Thomas visitait cette association, c'était aussi une occasion en or pour sa campagne, de marquer les esprits et de témoigner de son engagement en faveur des idées de progrès sociétal. Sa visite commençait par une rencontre avec les bénévoles et une visite des locaux, qui serait suivi par une courte prise de parole, avant de commencer un atelier de discussion, initié par le sénateur, afin de permettre aux jeunes présents d'exprimer leur opinion et leurs revendications.

Bonjour, bonjour à tous, et merci à l'association Le Foyer LGBT pour son invitation !
Je tiens d'abord à vous exprimer mon admiration pour chacun d'entre vous. Pour les bénévoles qui tiennent cette association et qui donnent de leur temps pour venir en aide, mais aussi pour ceux qui sont ici non pas par choix mais par nécessité. Devoir faire face et tenir bon contre tout ce que vous avez enduré, c'est une preuve de votre force. Alors avant de commencer, je veux vous le dire : soyez fiers de vous, ne laissez jamais personne vous faire avoir honte de vous. Vous êtes forts et vous êtes courageux. Peu de gens, y compris ceux qui se disent "normaux", peuvent prétendre s'être battu comme vous l'avez fait.

Je suis moi-même bisexuel. Comme beaucoup d'entre vous, j'ai eu la peur au ventre quand j'ai dû le dire à mes parents. Mais j'ai eu la chance d'avoir des parents qui, s'ils ont eu du mal à l'encaisser, ont fini par m'accepter et continuer à me traiter comme leur fils. Malheureusement, cette chance n'est pas donnée à tout le monde. Beaucoup parmi vous sont probablement là parce que leurs familles n'ont pas su les accepter tels qu'ils étaient. Je tiens à vous dire à quel point je suis triste de voir comment l'homophobie brise des familles et en tant que simple législateur, j'espère de tout cœur pouvoir vous aider, à mon niveau.

Aujourd'hui, notre société est aujourd'hui en crise, parce qu'elle est bloquée dans son évolution pourtant nécessaire. L'homosexualité a beau être légale dans notre pays, la reconnaissance et les droits que cela implique sont encore très loin de ce qui devrait être. Nous l'avons vu, et nous avons même pu nous réjouir de voir que les questions des revendications des droits LGBT ont été à l'ordre du jour de ces élections, même si j'ai été peiné de voir certains propos tenus lors de débats par ceux qui siègent actuellement au gouvernement.
Ça leur va bien, aux responsables de l'ADP, de parler de l'équilibre des enfants qui seraient mis en péril par des parents homosexuels. Est-ce qu'on parle de l'équilibre des jeunes homosexuels qui est mis en péril par des parents homophobes et une société rétrograde ? L'ADP s'intéresse-t-elle à vous, et à tous les jeunes qui subissent le harcèlement, l'exclusion, la discrimination ?
Et ils peuvent vous en inventer beaucoup des excuses : les traditions, la filiation naturelle, le caractère infertile et déviant de l'homosexualité, etc... Autant de façon de vous faire taire en essayant de vous faire avoir honte de qui vous êtes. Jamais les traditions n'ont dicté d'être hétéro plutôt qu'être homo. On a aussi tendance à oublier que des grands hommes de notre histoire aussi ont été homosexuels. Les monarchistes, aujourd'hui très pointilleux sur les traditions, oublient même que certains de nos anciens souverains avaient eux aussi cette petite différence, et qu'ils n'en étaient pas de moins bons monarques pour autant.
Les questions économiques et sociales ne doivent pas nous faire oublier l'urgence de l'injustice que vous vivez et de la situation à laquelle vous devez faire face. Et l'aveuglement doctrinal qui anime les conservateurs ne devraient pas non plus faire oublier que vous êtes des personnes humaines, et qu'ils devraient s'insurger quand votre dignité est remise en cause par des intolérants ignares.

En parlant des intolérants, l'actuel Président-Maire de Leipzigton, Luca Loredano, a visiblement jugé inutile d'accorder la moindre subvention à cette association, qui repose aujourd'hui essentiellement sur le travail des bénévoles et sur les dons. Si c'est rassurant de voir que la générosité des donateurs permet de faire vivre des sanctuaires comme celui-ci, c'est aussi affligeant de voir que l'administration locale refuse de reconnaître le travail accompli ici comme d'intérêt public. C'est également pour ça que je m'adresse à vous. Comme tête de liste et candidat à la Présidence de Leipzigton, je me battrais jusqu'au bout, élu ou pas élu, non seulement pour apporter le soutien de la Cité aux associations qui viennent en aide aux victimes de discriminations, mais aussi pour inscrire la protection de vos droits et la lutte contre l'homophobie dans le marbre de la loi.

Aujourd'hui donc, j'aimerai discuter avec vous, en apprendre plus sur vos parcours respectifs, et de recevoir vos idées pour lutter contre l'homophobie et pour les droits LGBT. Tout ce sur quoi nous travaillons servira ensuite de base afin de permettre aux sénateurs et à l'administration de Leipzigton de légiférer en faveur d'une cause aujourd'hui oubliée par notre gouvernement. N'hésitez pas à être audacieux dans vos propositions. N'ayez pas peur de réclamer ce que vous jugez devoir vous revenir.
N'oubliez pas : vous êtes libres et vous avez droit à un futur désirable, vous avez droit aux droits qui reviennent à chaque citoyen, au respect de chacun et à l'amour de vos proches autant que n'importe qui, peu importe votre sexualité. Ce n'est pas que le programme de l'USE, c'est aussi ma conviction profonde. Et je veux que vous y croyez aussi. Je veux que vous restiez fiers de qui vous êtes, et que vous n'hésitiez pas à vous battre pour vivre la vie à laquelle vous avez droit autant que tout le monde.

Les bénévoles et jeunes présents applaudirent le petit speech de Thomas, puis les bénévoles mirent en place les tables et les chaises afin de lancer les petits groupes de discussion, auxquels Thomas participerait pour la journée.