Usine de textile - Riverssen

[Bradley Russell]

Bradley était venu rendre visite aux ouvriers de cette usine. Après une bonne demie-heure de dialogue avec des ouvriers, il monta sur l’estrade improvisée pour l’occasion et commença son discours.

Russell : Mes chers amis,

Merci de votre accueil et merci de m’avoir fait part de vos doléances car pour être aux responsabilités, il faut être à l’écoute des situations personnelles. Et nous pouvons être aux responsabilités car l’heure est venue ! Enfin, nous avons une opportunité unique de changer notre mode de production. Car depuis des décennies, à travers le monde, un modèle économique arriéré impose impose une cadence de production qui ne profite ni aux salariés, ni à l’environnement, mais uniquement aux actionnaires, aux plus riches, et donc, aux puissants de manière générale !

Produire plus, c’est augmenter son PIB et donc même les gouvernements souhaitent poursuivre dans la voie d’un tel modèle, pourtant si nocif ! Alors tous, politiques, industriels, actionnaires, ont donc grand intérêt à ce que le monde continue de tourner de la même façon. Mais ce temps est révolu ! Un gouvernement de gauche est la seule option pour qu’enfin ce modèle soit, d’une part remise en cause mais aussi et surtout aboli !

Combien d’ouvriers n’en peuvent plus de devoir répéter chaque jour les mêmes gestes, car les objectifs d’efficacité dans la production l’y contraignent? Quel est l’impact incroyable que ce mode productiviste a sur notre environnement, notre biodiversité?

Nous sommes prêts à perdre des places au classement des plus grandes économies du monde. Un gouvernement n’est pas uniquement au service des puissants qui réclament des efforts sur la production pour gagner davantage. Un gouvernement doit être au service du peuple et justement, au contraire, être aux côtés des ouvriers et des employés face a des patrons qui réclament toujours plus. Au nom de quoi nous devrions prendre le parti de 10 % de la population pour s’opposer aux 90 % restants ? Au nom de quoi les forces de l’argent devraient-t-elles être favorisées face à l’environnement ?

Car, n’en déplaise à certains, tout n’est pas quantifiable! Alors bien sûr quand il faut calculer les bénéfices il y a toujours quelqu’un ! Mais quand il faut s’intéresser à ce qu’il se passe derrière les chaînes de production, quand il faut s’intéresser au malheur des ouvrières et des ouvriers, alors les patrons, actionnaires et ministres sont moins nombreux !

Alors, l’USE porte un véritable programme de rupture avec le modèle économique actuel qui domine au Saphyr. Nous assumons de vouloir mettre d’une part les questions climatiques et environnementales et d’autres part les questions humaines et sociales au premier plan. Et c’est ça, porter un programme éco-socialiste ! C’est se révolter de l’argent fait sur le malheur!

Critiquer ce modèle ne veut pas pour autant dire qu’il ne faut pas accompagner les honnêtes entrepreneur qui ont la volonté d’avancer avec nous sur le chemin d’un modèle de production plus durable. Nous avons tous, entrepreneurs compris, intérêt à ce que cette transition se passe dans des conditions idéales. Ne laissons personne au bord de la route, les entrepreneurs volontaires pour être à nos côtés dans cette démarche auront une place cruciale dans ce que nous allons construire pour notre économie.

Alors, il n’y a pas énormément de liste qui porte cette profonde volonté de changer les choses. Ne cédons pas aux tentatives immobilistes, faisons le choix d’aller de l'avant car notre pays le mérite. Alors le vote USE est le meilleur moyen de mettre ce système et ses principaux acteurs qui ont joué les premiers rôles depuis des décennies face à leurs responsabilités. Le vote USE et le vote du vent nouveau qui va souffler sur notre modèle économique.

Le vote USE est donc définitivement la meilleure option pour qu’enfin soit bâti un modèle économique plus juste pour les salariés mais aussi pour la planète, son environnement, son climat et sa biodiversité.

Vive la démocratie! Vive le Saphyr!

Chaleureusement applaudi, Bradley fit ensuite convié à un pot pour clôturer l’événement.

[Jasenko Trifonov]

Dans la tournée nationale qu'il effectuait, Jasenko avait décidé de passer à l'usine de textile de Riverssen. Il avait à coeur la libération du prolétariat et principalement du prolétariat ouvrier qu'il savait libérable facilement. C'était là le thème de son discours : "la libération par l'industrie".

Jasenko Trifonov : Ouvriers, ouvrières,

Vous n'êtes pas sans ignorer que les chaînes qui vous tiennent attachés aux machines n'existent que par le capitalisme. Il ne vous échappe pas non plus que l'industrie et le productivisme ne doivent pas être mis au profit du profit mais au profit du travailleur. On a souvent dit du MRC qu'il était contre le productivisme. C'est évidemment faux. Nous sommes contre l'usage intensif du productivisme. En soi le productivisme, c'est à dire la recherche de production avant tout, n'est qu'une industrie qui doit produire en quantité face à un besoin supérieur à ce dont l'artisanat est incapable de répondre. C'est pour cela que le MRC défend le productivisme parce que c'est un moyen de production efficace et rapide lorsque la situation l'exige. Cependant nous pensons qu'il faut n'utiliser la technique productiviste que lorsque cela s'avère nécessaire.

Il ne faut pas oublier que la recherche de production est saine lorsqu'elle est modérée. Or au sein du capitalisme cette recherche de production est immodérée puisqu'il ne s'agit plus de chercher la production mais la surproduction en dépassant les capacités de la nature à se régénérer et en usant et abusant des travailleurs que vous êtes pour des quotas de production supérieurs aux besoins réels. Ainsi il est pour ainsi dire stupide et dangereux d'exiger que chaque jour, vous veniez produire vos 48 000 épingles et ce durant 40 ans.

Alors que l'industrie et le productivisme devaient être les épées qui fendraient vos chaînes, ils ont été utilisés à la mode de Damoclès pour vous asservir de nouveau. Au MRC, nous voulons dire stop au capitalisme et redonnez sa fonction initiale au productivisme qui a été défiguré et dénaturé par la recherche de profit. La recherche de production doit être la voie royale de la libération du prolétariat. En produisant plus vite, il doit pouvoir prendre la clé des champs de la liberté qui s'ouvrent dès qu'il n'est plus la jungle de la nécessité. Or, si vous produisez assez de textile en travaillant 16 heures pour répondre aux besoins du Saphyr sur une semaine, alors que ne travaillez-vous pas seulement 16 heures par semaine ?
La machine devait libérer le travailleur de la constante production de ce qui lui est nécessaire, les gouvernements successifs et les capitalistes l'ont aliéné à la production de ce qui lui est superflu pour ne pas dire superfétatoire.

Disons-le, si vous choisissez le parti des travailleurs, nous redonnerons au productivisme son essence ; la seule recherche de la production comptera et non plus de la surproduction. Le travailleur ne dépensera plus sa force que pour ce qui est nécessaire. Pour cela nous sonderons le Saphyr et à partir de la capacité de production industrielle dans chaque secteur : textile, métallurgie, sidérurgie, etc ; et des besoins éprouvés au niveau national, nous réduirons le temps de travail afin que la production et le besoin réel s'équilibrent avec la possibilité d'augmenter jusqu'à une marge de 20% en cas de manque de stock ce qui n'est clairement pas le cas actuellement.

La différence fondamentale entre les capitalistes et les communistes est simple. Les premiers utilisent le productivisme pour créer du profit sans changer vos conditions de travail. Les seconds utilisent le productivisme pour améliorer vos conditions de travail, réduire vos temps de travail sans créer d'excédent. Il s'agit de deux modèles opposés l'un qui périclitera une fois les hommes et la nature épuisés, l'autre qui se pérennisera et qui améliore vos conditions de vie immédiatement et sur le long terme.

Vous libérez de la machine et du travail dicté par la nécessité, voilà comment nous autres, nous voyons le productivisme et l'industrie.
Vous exploitez tout autant pour créer un profit qui partira dans les jeux de la finance internationale, voilà leur productivisme.
Que préférez-vous ? Un système qui avec le but premier de la machine et ses avantages, et la liberté, vous rapproche ?
Ou bien, un système qui se sert de votre surtravail pour créer un argent qui suivra un chemin qui ne mène pas à vos poches ?

Vous avez déjà choisi. Et vous choisirez le seul parti qui respectera votre travail comme celui de tout autre.
Vous choisirez le seul parti pour qui le productivisme est libérateur et non oppresseur.
Vous choisirez le seul parti qui voit la production industrielle comme une opportunité de réduire le temps de travail et non une chance pour produire plus !

Vive le Saphyr ! Vive la liberté !

[Jasenko Trifonov]

Jasenko Trifonov avait décidé de revenir à l'Usine de textile de Riverssen pour aborder le bilan du mandat qui avait permis d'améliorer la condition de bon nombre d'ouvriers et d'ouvrières. Malgré un vote de la droite très présent dans la Principauté, il ne fallait pas abandonner cet électorat prolétarien qui pouvait toujours être une base pour de futurs retournements de situation.
Après avoir passé quatre heures en visites, poignées de main, etc. Il monta à l'estrade pour tenir quelques mots rapidement.

Jasenko Trifonov : Ouvrières, Ouvriers, chers amis,

En tant que Ministre des Affaires Sociales et de l'Education, votre cause m'a été chère tout au long de la mandature qui s'achève et j'espère qu'il ne vous sera jamais donné d'oublier vos conditions de travail agréables auxquelles vous avez droit de jouissance aujourd'hui et pour lesquelles j'ai travaillé ardemment. Le Mouvement Révolutionnaire Citoyen a été, comme à son habitude au devant des attentes des travailleurs et des travailleuses pour une vie plus digne et plus simple. Car tout le travail qu'on vous imposait, il y a quelques années n'est pas nécessaire, il ne vise qu'à produire trop, car vous n'ignorez pas que les crises du capital que nous connaissons sont des crises de la surproduction et non pas des crises de manque.
Comme je vous l'avais promis il y a 6 ans, nous avons retourné la situation et aujourd'hui le productivisme ne sert plus d'abord les patrons, mais sert en premier lieu la liberté du travailleur qui se voit payer des congés par son entreprise, qui travaille moins et moins longtemps. Nous avons redonné un sens profond à la productivité et à notre économie. Votre Principauté a, il y a six ans, majoritairement voté pour l'ADP. Qu'est-ce que ce parti a fait pour vous ? Qu'a t-il fait pendant six années pour améliorer vos conditions de vie ? de travail ? pour améliorer la gratuité des écoles ? des collèges ? des lycées ? Avez-vous plus d'infrastructures publiques d'ordre princier ou métropolitain ?

Vous n'avez rien de tout cela car l'ADP a brillé par son absence une fois élue, une fois mise aux commandes de quelconque territoire, ce parti est incapable d'amener de véritables progrès et de répondre aux attentes des saphyriens. Cette année, vous avez la possibilité de ne pas vous tromper et de voter pour un avenir meilleur. Un avenir qui sera véritablement pris en main par une majorité sérieuse qui n'a jamais failli à ses missions.
Quelconque réclamation sera faite par quiconque, sera entendue par notre majorité, quelle qu'elle soit, à n'importe quelle échelle et dans n'importe quel territoire, voilà la marque de fabrique du communisme saphyrien. Ne vous avais-je pas dit que les communistes utiliseraient le productivisme pour améliorer vos conditions de travail ? N'est-ce pas le cas désormais ?
Un parti à votre écoute, un parti qui a fait ses preuves et un parti d'avenir qui a les capacités et les compétences requises pour vous garantir à tous des lendemains qui chantent.

Vive le Saphyr ! Vive le Socialisme !

[Bradley Russell]

Après son meeting Place du Théâtre, Bradley était revenu dans cette usine qu’il avait visité 6 ans plus tôt.

À son arrivée, il fut salué par de nombreux ouvriers. Pendant deux heures, il déambula dans l’usine et conversa longuement avec du personnel. À la fin de sa visite, il fut amené dans le hall d’entrée où l’attendait de nombreux journalistes.

Il fit une brève déclaration.

Russell : Je suis déjà venu dans cette usine il y a 6 ans et j’avais pu déjà mesurer une forte envie d’alternance avec la droite de Sullivan. Aujourd’hui, ces ouvriers vivent dans une province où est proposée un accroissement des inégalités avec une très vaste réforme fiscale où seule l’inégalitaire taxe sur la vente serait maintenue. Dans cette principauté, ce ne sont pas seulement les ouvriers qui sont menacés. Toutes les personnes vivant dans une situation de précarité le sont également. Alors je suis persuadé que nous pouvons changer les choses avec un fort vote socialiste. À tous les habitants de cette principauté qui vivent dans la précarité, je le dis et je le répète : attention à vous!

Le Ministre-Président Sullivan veut supprimer toutes les taxes pour les remplacer par une taxe unique sur la vente de 30%, et ce sur tous les produits. Les produits alimentaires seront bien sûrs impactés et des milliers de familles vont peiner, encore plus que maintenant, à se nourrir dignement.

La droite veut également supprimé le temps de travail. Je l’ai dit aux ouvriers que j’ai rencontré. Imaginez que vous soyez amené à travailler 45, 46 ou même 50 heures par semaine.

Cette même droite veut encore détruire l’égalité en proposant une destruction méthodique des services publiques, grâce à la mise en place de primes de départs volontaires pour les fonctionnaires. L’idée est donc de baisser largement en gamme les services publics comme les écoles ou les centres de soins, pour que seuls les plus riches puissent bénéficier de services de qualité.

Alors je le répète : ne vous faites pas avoir. Le Ministre-Président Sullivan veut accroître les inégalités et son programme tout entier est tourné vers cet objectif. À toutes les classes moyennes et modestes, je vous le dis : le vote ADP est un vote contre vous-même. En votant socialiste, vous votez pour des services publics de qualité, une réduction des inégalités et une amélioration des conditions de travail.

Merci à vous.

Bradley quitta ensuite l’usine en serrant sur son passage quelques mains qui se tendaient vers lui.

[Bradley Russell]

Bradley poursuivait son passage dans la principauté de Skjördland. Après un discours devant des lycéens, il voulait passer dans cette usine de textile, dans laquelle il venait régulièrement. Il était cette fois-ci venu avec Hedda Borsheim, députée USE de la circonscription et candidate à la mairie.

Ils passèrent une heure avec quelques employés et syndicalistes puis il s’arrêtèrent quelques minutes devant les journalistes à la sortie de l’usine. Bradley prit la parole en premier.

Vous savez, ce n’est pas un métier facile que font ces employés dans cette bâtisse derrière moi. Et, dans ce genre de métiers, on attend des conditions de travail indulgentes dans la loi. Finalement, non. Le Ministre-Président Sullivan a décidé de maintenir des temps de travail de 42 heures, avec de timides limites quotidiennes et des petites pauses accordées. On ne peut pas accepter cela. Il est temps de changer dans cette principauté et nous espérons que toutes celles et ceux qui veulent un changement dans le travail nous rejoindront.

Bradley recula de deux pas et laissa la députée Borsheim prendre sa place.

Dans cette usine, il y a ce que les Sullivan et les autres élus conservateurs sont censés apprécier : des gens qui travaillent dur pour ramener de quoi se loger, manger ou se chauffer pour toute une famille. Il y a des gens qui s’échinent au travail. Dans le mythe de la théorie conservatrice de l’ADP, ceux qui travaillent sont récompensés. Quelles récompenses ont ces gens derrière nous? Des services publics détricotés? Des réformes fiscales injustes? Il est grand temps que le travail, tant salué par l’ADP, soit récompensé par une justice sociale et fiscale digne. Nous sommes la première force d’opposition dans cette principauté. Nous sommes donc le principal vote pour celles et ceux qui veulent l’alternance. Je vous remercie.

Les deux députés quittèrent l’usine dans une voiture commune.

[Bradley Russell]

Bradley Russell avait regagné la Principauté de Skjördland après avoir passé plusieurs heures en Skadie pour tenter de rallier des indécis. Là encore, l’élu de Wyvaldie venait faire campagne en terrain difficile, là où la bataille s’annonçait âpre.

Il avait de nouveau choisi cette usine de textile dans laquelle il se rendait pour la troisième fois dans sa vie politique, au lendemain d’une autre visite dans une zone industrielle de la région. Encore une fois, il n’avait pas voulu s’exprimer dans un discours face aux salariés mais avait privilégié le dialogue individuel.

Après plus de cinquante minutes à échanger avec des salariés, le candidat socialiste se rapprocha des quelques micros et caméras qui l’attendaient à l’entrée du site. Il prit brièvement la parole.

J’ai été très heureux d’échanger pendant près d’une heure avec ces ouvriers, ceux qui travaillent pour nourrir leur famille, mais aussi pour faire du Saphyr ce territoire si dynamique. J’ai entendu en échangeant avec ces travailleurs une réelle angoisse. Et si demain cette usine n’était plus là? Et si demain on préférait à ces ouvriers saphyriens des ouvriers de l’est, dont la main d’œuvre est moins chère et dont les services sont rentabilisés plus facilement. En tant que sénateur, je n’aurais nullement les moyens d’empêcher ces délocalisations. Mais l’USÉ veut prendre au plus tôt des mesures dissuasives pour éviter que ces actes qui mettent au chômage des centaines de familles et font sombrer beaucoup trop de saphyriens dans la pauvreté. Quand nous serons élus, nous exigerons qu’une entreprise rembourse chaque Augusti d’aides publiques qu’elle aura perçue si elle décide de délocaliser. Cette mesure, en plus de dissuader les entreprises de délocaliser leurs industries, permettra sinon de financer des plans de reprise des sites et des salariés, pour sauver l’activité et les emplois, ce qui doit être la priorité dans ce genre de situations. L’objectif c’est bien de dire que délocaliser a un coût. Peut-être est-ce plus rentable mais que l’on ne peut pas laisser sur le carreau des salariés par centaines sans se préoccuper du coût social de ce départ. Nous imposerons donc aux entreprises de payer pour la misère sociale qu’elles généreront, avec le ferme espoir que cela limitera de manière conséquente le nombre d’occasions de déplorer ces situations.

Après avoir conclu son intervention devant la presse, le candidat reprit la route de sa campagne, en espérant fermement pouvoir continuer à engranger des voix et des soutiens.

[Eva Lundsen]

Marchant sur les pas de Bradley Russel, Eva Lundsen décida de se rendre dans l'usine de textile de Riverssen afin d'y défendre son programme et de rallier les électeurs travaillistes à sa cause. Il fallait bien le mettre dehors, ce Johansen !

Elle passa toute la matinée en visite dans les différents ateliers de l'usine, échangeant avec les ouvriers et s'entretenu même quelques instants avec le directeur des lieux. Après cette visite, la candidate socialiste regagna la sortie de l'usine où des journalistes l'attendaient. Elle prit son temps pour répondre à quelques questions et déclara notamment.

J'aimerais d'abord remercier le directeur et les ouvriers pour l'accueil qu'ils m'ont réservés. L'usine de textile de Riverssen, il faut le dire, n'est une usine comme les autres. Je pense à juste titre qu'elle fait la fierté de notre région industrielle et qu'elle participe activement à l'économie locale.

A l'USE, nous avons la volonté ferme de soutenir les entreprises locales mais aussi celle de protéger les travailleurs face aux situations de domination hiérarchique qui peuvent parfois malheureusement s'imposer au travail. Car oui, il faut l'admettre. Les cas de surexploitation des travailleurs ne sont pas des choses rares. Ce sont la réalité de beaucoup d'ouvriers. Il y a là un problème majeur : je pense que la dignité du salarié doit être pleinement protégée et pour cela la Principauté doit agir en mettant en place une imposition plus forte sur les heures supplémentaires effectuées au-delà de la limite du travail légal ! Je vous remercie.

Sur ces mots, la candidate socialiste regagna sa voiture avec son équipe de campagne.

[Børge Myhre]

#Economielibre
Déplacement de Børge Myhre dans une Usine de textile à Riverssen22 novembre 219 - Riverssen_____________________________
La campagne électorale battait son plein et Børge Myhre avait espoir de faire basculer le Skjördland dans le giron de la droite qu'il n'aurait jamais du quitter. C'est donc dans cette optique que le candidat de la droite dans cette principauté se déplaça à Riverssen afin d'y rencontrer des syndicats ouvriers dans une des usines de la ville. Le déplacement était symbolique, Riverssen était une ville tenue par les socialistes et les syndicats ouvriers étaient traditionnellement hostile à la droite et au libéralisme économique. Si l'objectif n'était pas vraiment de convaincre les syndicats, il fallait donner à Børge Myhre une stature d'homme d'État capable d'affronter l’adversité.

C'est donc accompagné de journalistes et de son équipe de campagne que le candidat de la droite se rendit sur place. Quelques ouvriers présents huèrent Myhre ou refusèrent de lui serrer la main mais dans l’ensemble la visite fut calme. Après la visite et une discutions rapide avec les syndicats, la tête de liste de la droite au Skjördland donna une conférence de presse.

Børge Myhre : Bonjour à tous et merci d'être présent aujourd'hui.

Vous le savez sans doute les relations entre la droite et les syndicats n'ont pas toujours été au beau-fixe, le dialogue a parfois été compliqué et même souvent inexistant. Il faudrait être de mauvaise foi ou complètement déconnecté pour nier cet état de fait. Cependant, il faut tout autant être déconnecté pour souhaiter que cette situation ne s’améliore pas. J'estime, et je pense que nous tomberons d'accord, que les hommes politiques et les représentants des travailleurs syndiqués doivent pouvoir se parler, s'entendre et même parfois se mettre d'accord pour parvenir à des projets de concorde.

Dans cette campagne, la droite assume parfaitement sa volonté de libéraliser le marché du travail, c'est à dire que l'État fasse un pas de coté dans les négociations entre les salariés et les entreprises. Je sais, que la tradition de beaucoup de syndicat s’apparente au socialisme ou plus encore. Mais, il existe d'autre organisation syndicale qui s'éloigne de ces idéologies. Et, cela va peut-être vous surprendre mais je considère que l'existence et l'activité syndicale est une bonne nouvelle pour notre économie. Je pense cela car l'organisation de la représentation salariale permet d'équilibrer les relations entre l'employeurs et les employés. Et par conséquent, si les salariés sont organisés et capable de discuter avec les entreprises alors l'État n'a plus à intervenir outre mesure.

C'est pour cela, que mon projet vise au renforcement de la possibilité du dialogue entre entreprises et syndicats. Pour se faire, nous encouragerons les salariés à se syndiquer, par forcément d'ailleurs dans des syndicats politisés, par le biais d'une législation favorisant les renégociations sur le contrat de travail plus régulier. Nous limiterons les interventions de la principauté dans le droit du travail afin de laisser plus de place à la négociation interne aux entreprises. En bref, nous mènerons un projet de liberté en faveur des négociations.

L'ADP n'est pas l'adversaire des syndicats, mais ne nous sommes pas non plus vos alliés autant que nous ne sommes pas les alliés des entreprises. Nous souhaitons voit naître un secteur privé capable de s'organiser et donc de prospérer librement. Pas sans aucune intervention, mais avec des interventions les plus réduites possibles.

Je sais que nous serons pas tous d'accord, mais si j'ai réussi à faire réfléchir certains d'entre vous, alors c'est déjà un début.

Vive le Saphyr, Vive le Skjördland et vive le dialogue !