Errance dans le jardin

[Alexandre Washington]

En vérité, Alexandre détenait déjà la réponse de la jeune femme. Il voulait purement et simplement entendre sa compagne justifier sa décision. Elle n’avait pas fait de faux pas ! Ils continuaient à s’échanger des regards avant que l’homme lui vole à nouveau un baiser.

Beaucoup trop langoureux… Alexandre décide d’y mettre fin pour mieux se faire désirer… La jeune femme lui lance un regard inquisiteur.

Alexandre : Oui ? Je sais que tu éprouves des sentiments et je ne veux pas te décevoir… Rassures-toi, c’est réciproque de mon côté. Es-tu sûr de vouloir me faire totalement confiance ?!

Pressé de connaître la réponse de sa compagne, Alexandre appréhende.

[Charlie Pendra]

Charlie regarda Alexandre d'un air inquisiteur … Pourquoi arrêter ce baiser maintenant ? Elle en eut des papillons dans le ventre en connaissant la raison de cet arrêt.

Charlie : La confiance est quelque chose de sacrée pour moi. J'accorde la mienne uniquement aux personnes d'exceptions et qui en valent la peine, en l'occurence tu en fait parti, Beau. Au début, elle ne te sera pas totalement acquise comme moi je n'aurais pas totalement acquis la tienne mais au fur et à mesure nous l'acquiererons tout les deux ...

La jeune femme fixa alors son compagnon.

[Alexandre Washington]

Avant qu’elle puisse terminer ce qu’elle voulait dire, Alexandre l’embrassa langoureusement. Soudainement, le jeune homme entend le ventre de sa compagne grogner de douleur…

Alexandre : Cela dit, j’en connais un qui a pris trop la confiance… On se fait livrer à manger ? Tu aimes quoi ? Je te vois trop manger du Jap’ ne me demande pas les raisons…

Alexandre se saisit de son smartphone et se redirige vers l'application UberEats.

[Charlie Pendra]

Charlie rougit. Pourquoi son ventre s'était-il mis à gargouiller maintenant ?! Pourquoi !?

Charlie : Tu vise juste toi ! Les ébats érotiques, ça me creuse l'estomac

Finit-elle en riant.

[Alexandre Washington]

Alexandre était en train de pianoter sur son téléphone… La jeune femme se lève du lit, enfila la chemise Casual de son compagnon et se dirige vers la salle de bain de sa chambre. À la demande de Charlie, il avait passé commande auprès du meilleur restaurant japonais de la ville. Quelques instants après, une notification confirme la prise en charge de la commande.

Alexandre se lève à son tour du lit, il portait un boxer d’une marque renommée. Mais ce n’était rien à côté de la musculature que possédait le jeune homme. Il avait une forme athlétique, il était costaud. Tout en refaisant le lit, il hurle à la jeune femme qui se trouvait dans la salle de bain :

Alexandre : La commande a été prise en charge ! D’ailleurs, elle est en route… Tu fais quoi ?

[Charlie Pendra]

Charlie, qui était dans la douche, entendit son compagnon lui parler. Elle ouvrit la porte de la douche pour lui répondre.

Charlie : Je me douche rapidement. Espérons que le livreur ne va pas se tromper cette fois !

[Alexandre Washington]

Ayant terminé de remettre le drap de lit, Alexandre se permet de rejoindre la femme dans la salle de bain. Ce dernier rentre sans annoncer son arrivée et se dirige vers le grand miroir afin de se refaire une beauté.

Le jeune homme était plutôt étonné de trouver du gel pour hommes dans les affaires de la jeune femme. Pendant qu’il se débarbouillait, il jetait des coups d’œil vers la douche italienne. Il admirait la posture de celle qui dans peu de temps s’apprêtait à devenir sa compagne.

Au moment de quitter la pièce, le jeune homme se dirige vers la cabine de douche et ouvre la porte de celle-ci. Sans y faire entrer l’intégralité de son corps, Alexandre dépose un baiser dans le cou de sa partenaire… Il referme la porte derrière lui et prend la direction de la sortie en disant :

Alexandre : Louisa, la réceptionniste, t’a laissé un message. Je vais récupérer la commande. Cependant, je pense qu’on n’aura pas le temps de manger ici… Oui, nous sommes invités par les Adams, ce soir… Et on aura de la route à faire !

Tout à coup, la sonnette retentit. C’était le livreur, il était quelque peu essoufflé… Alexandre savait déjà les raisons, cette demeure était bien trop grande. Le jeune homme récupère la commande et donne un généreux pourboire à Omar, le livreur.

Alexandre dépose la commande dans la cuisine et se saisit de son téléphone portable. Il envoie alors un message à Arthur pour l’informer de leur arrivée prochaine.

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- Salut Arthur ! J’ai vu ton message, je te remercie pour l’invitation. Je serai accompagné, tu peux donc ajouter un couvert. Tu te rappelles de l’Audi A3 Sportback qu’on a vu ensemble sur les magazines au parti, je l’ai acheté. Je te raconterai. Ciao.

[Charlie Pendra]

Charlie était entrain de finir de se rincer quand elle aperçu le bel Alexandre entrait dans la salle. Bien sûr, il ne s'annonça pas. Après s'être débarbouillé, le jeune homme glissa un léger baiser dans son cou qui lui fait un effet des plus agréables et fit, en partant, une allusion aux Adams. Une invitation à diner chez les Adams ?!

Charlie sortit de la douche enroulée dans une serviette et traversa la chambre jusqu'au dressing où elle dénicha une splendide robe rouge. La jeune femme jeta un œil sur une fameuse cape rouge. Cette cape, décorée du blason du Comte Karterald de l'Empire, était celle que portaient par tradition tout les membres de sa famille aux réceptions, visites ou cérémonies officielles.

Elle hésita un instant à la prendre … Après tout, c'était les Adams si elle avait bien compris et la jeune femme avait le devoir de représenter les honneurs de sa famille et de son père surtout … Après réflexion Charlie a finalement optée pour une petite broche plus discrète qui représentait un dragon tenant un parchemin et un plume entre ses griffes, symboles de sa famille.

Elle retourna dans la salle de bain et s'habilla puis descendit, après s'être coiffée et parfumée convenablement, en bas dans la cuisine où l'attendait Alexandre avec les paquets du Jap'.

Charlie : Tu as bien dit les Adams. Arthur. Jr. Adams, le Haut-Consul Impérial ?

Cet homme, Charlie l'avait déjà croisée à de nombreuses reprises mais ils ne s'étaient pas beaucoup adresser la parole.

[Alexandre Washington]

Des années s’étaient écroulées…

Charlie et Alexandre avaient vécu une idylle qui ne s’était malheureusement pas transformée.

Pourtant, les deux s’aimaient profondément. L’intensité de cet amour avait eu raison de leur concubinage. Par respect pour son titre de noblesse, Alexandre avait préféré mettre un terme à sa liaison avec Charlie.

En 172, Alexandre était reparti à Arcadia sur les terres de ses aïeuls. Avec le temps, il était resté en se faisant une promesse de ne plus jamais remettre les pieds au Saphyr. Alexandre avait eu une aventure amoureuse donnant naissance à Rafael et Inahya.

Mais une partie de lui n’avait jamais accepté le fait de s’être séparé de celle qu’il aimait vraiment. Durant les premiers mois, il échangeait de nombreux messages avec Charlie. Il avait décidé de ne plus y répondre quelque temps après.

Jusqu’au jour où il retombe sur une photo qui immortalisait la première nuit avec Charlie. Les sentiments s’étaient ranimés. Alexandre s’était permis de renvoyer la photo à Charlie en lui rappelant qu’elle lui manquait. Charlie, lui avait répondu quelques jours plus tard en lui donnant rendez-vous à Riverssen.

Alexandre franchit le portail de la résidence à bord d’une Lamborghini Urus d’une couleur chrome. Ce dernier y descendit vêtu d’un polo Ralph Lauren qui mettait sa jolie musculature en avant. Il monta les marches et appuya sur la sonnette…

[Charlie Pendra]

Charlie avait vu son quotidien se charger en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Depuis sa nomination en tant que Ministre au Gouvernement Fortam, elle était tout simplement débordée. Il y a quelques jours un homme qu'elle avait réussi à oublier était revenu dans sa vie en envoyant une ancienne photo prise le jour de leur première nuit. Elle en avait parlé à l'une de ses amis, qui l'avait convaincu après de multiples refus de la Comtesse de lui donner un rendez-vous.

Charlie n'était toujours pas mariée mais un certain Edvin partageait sa vie. Ce qu'il l'avait convaincu de donner rendez-vous à son amant de jeunesse, c'était principalement le fait qu'elle et son conjoint s'étaient violement disputés et ne s'adressaient plus la parole depuis une semaine.

Lorsque la sonnerie retentie, Charlie était dans son bureau au premier étage entrain de remplir des cartons avec quelques assistants du Ministère. Un camion affrété attendait dans le garage de la résidence. Des agents de sécurité étaient également présent sur les lieux.

Occupée avec son personnel, c'est donc la gouvernante des ieux, Madame Fedjörd qui ouvrit la porte à Alexandre, à la place de la Comtesse.

- Vous êtes ? demanda-t-elle d'un ton dédaigneux avant d'apercevoir la voiture garée sur le trottoir.