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Sullivan Stadion

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Modérateur : Jonas Johansen

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Empire du Saphyr
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08 août 2019, 16:39

Sullivan Stadion
560, rue Slottsplassen

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Jonas Johansen
Député du Skjördland
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Parti politique

08 août 2019, 19:27

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Meeting de l'ADP au Sullivan Stadion de Seaston
Jeudi 8 août 168
Seaston, Principauté de Skjördland


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38 000. C'était le nombre de militants de la Droite Populaire qui avaient répondu présent à l'occasion de ce nouveau meeting de campagne dans le cadre des élections générales de l'an 168. Plusieurs concerts avaient précédés l'arrivée de Jonas Johansen, Président des Jeunesses Populaires, qui allait tenir son premier speech devant autant de militants. Décontracté en coulisse, il consultait son smartphone pour basher une dernière fois la gauche avant de rejoindre la scène au moment où la musique d'ambiance retentit.

Jonas, qui avait préféré arborer un simple t-shirt moulant plutôt qu'une chemise ou une costume, salua l'immense foule compacte. Les miliers de drapeaux saphyriens et skjördlandais distribués au préalable par le Parti s'agitaient dans les airs. Le spectacle était fabuleux et Jonas en prenait plein les yeux. Il se positionna derrière son pupitre et profita de l'instant.

Merci...

Jonas, un large sourire aux lèvres, admira la foule quelques instants avant de débuter son speech.

Vous êtes magnifiques ! cria t-il en tendant les deux bras vers les militants.

Ovation du public qui continuait d'agiter les drapeaux saphyriens et skjördlandais.

Il se trouve que j'aurais bien introduit cette intervention par une critique acerbe du bilan des écosocialistes dans notre Principauté, seulement... ils n'ont strictement rien foutu les amis. La seule fois où Meister s'est bougée les fesses, c'était pour violer notre Constitution et participer activement aux actes de sédition opérés par les irresponsables de la gauche saphyrienne.

Huées du public.

Ces actes ont amenés la Cour Impériale à recommander la révocation du Ministère Meïster de son poste de Ministre-Présidente de Skjördland. Jusque là, tout va bien. On aurait pu s'attendre à ce que Meïster se terre dans sa grotte mais non... rire Cette femme aux grandes narines a eu le culot de se représenter à l'occasion de ces élections générales !

Huées du public.

Elle ose même se pavaner sur les réseaux sociaux...

Jonas sortit son smartphone de sa poche afin de lire le chirp de la principale concernée. Il laissa échapper un rire avant de s'éclaircir la voix pour imiter Leïla Meister.

Mon poste m'ayant été retiré lors de la dernière mandature à cause de mes convictions, j'ai décidé de me battre pour le Saphyr ! Je suis donc de nouveau candidate au poste de Ministre-Présidente ainsi qu'au Congrès Fédéral. A bientôt sur le terrain ! Jonas éclata de rire

Hilarité générale.

Non mais sérieux ? rire D'abord, de quelles convictions parle-t-elle là ? Elle n'en a aucune. Elle dit ensuite vouloir se battre... pour le Saphyr... d'accord. Pourquoi pas, il n'est jamais trop tard. Seulement, elle salue sa petite centaine de followers en leur disant "à bientôt... sur le terrain"... Vous l'avez vu quelque part cette folle ? Non parce que depuis ce chirp, c'est silence radio à l'USE. Ils ont juste envoyé un guignol se balader dans les principales villes pour faire de la figuration. Remarque, je dis respect à ce bon vieux Brady, il a des cojones de venir dans cette Principauté vu le lamentable bilan... que dis-je, l'absence de bilan de son parti. Chapeau l'artiste !

Applaudissements du public.

Bref, assez parlé de cette bande de losers et rentrons dans le vif du sujet : la défense du modèle familial traditionnel. La gauche semble vouloir détruire la famille en légalisant le mariage entre personne de même sexe et en ouvrant l'adoption aux couples homosexuels. Procédons dans l'ordre si vous le voulez bien. Concernant le mariage, à l'heure actuelle, le mariage est strictement réservé à un homme et une femme majeurs et les rares dérogations permises à des mineures sont soumises à l’approbation d’un dignitaire de la Foi constantine. De nos jours, et depuis des siècles, le mariage est une institution sacrée entre un homme et une femme. Cette union sacrée a pour but de fonder une famille et pour se faire, il faut un homme et une femme. Un père et une mère. C'est l'ordre naturel des choses et on ne doit pas aller à l'encontre de cela. Ceux qui vous parlent d'"ouvrir" le mariage aux homosexuels sont des manipulateurs professionnels ! Il s'agit plutôt de le transformer, de le dénaturer. Nous assistons là à une véritable tentative de démolition du mariage, pourtant fondamental car il est le socle de la stabilité de notre société.

Applaudissements du public.

Ensuite, qui dit mariage, dit adoption. Car comme je vous l'ai dit, lorsqu'on se marie, c'est pour fonder une famille. Et là dessus, la gauche souhaite également y mettre son nez afin de détruire la famille. Posons-nous la question. Qu'est-ce que l'adoption ? Il ne s'agit pas de donner des enfants à des parents mais de donner des parents à des enfants qui n'en ont pas. Ce n'est pas le désir des parents dont il est question mais le besoin des enfants. Les enfants et uniquement les enfants. C'est la priorité. Le but est de faire en sorte que les parents adoptifs puissent remplacer fidèlement les parents biologiques de l'enfant. Et disons-le clairement les amis, un enfant a besoin d'un père et d'une mère, point final. Il a besoin de pouvoir s'identifier à du masculin et à du féminin. Il en va de l'équilibre de l'enfant pour se construire.

Applaudissements du public.

Mes amis, l'Alliance de la Droite Populaire est et sera le défenseur numéro un du modèle familial traditionnel au Saphyr ! Nous ne nous laisserons pas faire. Nous nous engageons à défendre ces valeurs conservatrices et jamais nous n'accepterons que la gauche puisse transformer et détruire notre société sans nous battre.

Dimanche, votez pour les candidats libéraux-conservateurs de l'Alliance, votez pour la famille, votez pour le droit des enfants !

Gloire à l'Empire. Longue vie à l'Empereur !


Ovationné par les milliers de militants, Jonas fut rejoint par sa fiancée ainsi que par l'ensemble des cadres des Jeunesses Populaires. Ils saluèrent longuement la foule avant de se retirer dans les backstages.
Député-maire de Seaston

Ancien Président du Congrès Fédéral
Ancien Haut-Commissaire impérial
Ancien Haut-Ministre d'État à l'Environnement
Ancien Ministre-Président de Skjördland
Ancien Député-maire de Seaston (Skjördland)
Ancien Secrétaire à l'Éducation, à la Culture et aux Sports (Gouvernement de Skjördland)
Ancien Président des Jeunesses Populaires

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Ivan Cappelen
Citoyen
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Décorations

20 févr. 2020, 14:35

Qui aurait pu imaginer voir le Président du Conseil Cappelen dans un Stadion portant le nom de son prédécesseur et adversaire ? Et pourtant il était là, devant une foule immense, il avançait pour arriver devant son pupitre, salua la foule et commença.

Ivan Cappelen : Mes chers compatriotes, mes amis,

Il y a de cela six ans, un petit gamin fils de bonne famille était venu ici même pour agiter les foules. Il commençait son intervention en déplorant de n'avoir aucune introduction puisqu'il souhaitait introduire sa prise de parole sur le bilan de la Ministre-Présidente Meïster. Aujourd'hui que l'énergumène est à la tête de la ville et le vieux Sullivan fils à la tête de la Principauté, je voulais commencer mon intervention en listant leur bilan respectif. Je me retrouve comme ce gamin en ayant rien à dire puisque ni l'un ni l'autre n'a osé bouger le petit doigt pour ses concitoyens. Comme quoi l'histoire se répète puisque déjà il y a six ans, Erik Sullivan avait brillé par l'absence de bilan à la tête de l'Etat sinon des traités internationaux à ne plus savoir qu'en faire, et notamment un certain traité de protectorat signé à la va-vite et qui aujourd'hui fait la honte du Saphyr.
Je remercie chaleureusement mon prédécesseur sans qui, notre Etat aurait eu un meilleur éclat dans le concert des nations.

Avant de parler sérieusement, j'aimerais m'attarder quelques instants encore sur le discours de Jonas Johansen, notre vilain jojo. Il disait qu'en votant pour l'ADP vous voteriez pour le droit des enfants. C'est à dire le droit pour les enfants de ne pas voir deux hommes ou deux femmes mariées. Parce que si l'on parle des droits des enfants à une éducation égalitaire et équitable, dans ce cas, l'ADP a voté contre la nationalisation des universités privés. Pour eux, il faudrait que les universités soient des entreprises et naturellement que le savoir se marchande à prix d'or. Ils ont aussi été contre notre Code Social, contre notre Code de l'Instruction. Ainsi la gratuité de l'école ne sont pas des choses qu'ils portent en eux. Je vous le demande maintenant, quels droits voulez-vous pour vos enfants ? Le droit à l'éducation ou le droit à vivre entouré d'hétéros ? Comme vous sans doute, aux dernières élections, des millions de saphyriens ont choisi le droit à l'éducation, aujourd'hui plus que jamais, il faut faire entendre et résonner d'échos en échos, la voix du progrès !

J'aimerais maintenant parler de ce qui m'a amené aujourd'hui devant vous. Je veux parler du chantier énorme et cyclopéen qui se dresse devant notre économie. Vous n'ignoriez nullement que notre économie est très libérale, trop disons-nous. Nous avons commencé quelques esquisses d'une taxation donnant à l'Etat les moyens de s'investir pleinement dans l'économie, mais nous devons agir doucement et nous n'avons pas pu jusqu'alors planifier pleinement notre économie. Je vous avoue aussi que j'ai participé activement à l'élaboration du Code de l'Impôt et de la Douane et que j'espère qu'au prochain mandat, nous aurons des écosocialistes plus participatifs, si vous voyez ce que je veux dire. C'est un énorme regret que de voir qu'ils n'ont pas pris pleinement part à l'élaboration de la politique nationale, mais que voulez-vous ? Bref. Je suis venu annoncer que, si vous m'en donnez les moyens et je ne doute pas que vous y serez favorables, nous planifierons l'économie. Pourquoi ? Parce que notre économie doit être encadrée pour être efficace et pour servir l'intérêt commun. Il fut un temps où la finance permettait d'investir dans la production et d'améliorer les conditions de travail des ouvriers, puis notamment à partir de 164, et le mandat dérégulateur de Sullivan, nous sommes passés à une époque où les salaires des ouvriers ne suivent plus la courbe d'augmentation des profits. Les profits ont explosé, les salaires ont baissé et les dividendes ont suivi les profits. La financiarisation de l'économie a été une terrible erreur. Mon Conseil, avec son Code Social et son Code de l'Impôt et de la Douane ont permis d'endiguer ce phénomène, d'augmenter les salaires, de mieux partager le profit pour qu'il serve l'intérêt commun et non plus l'intérêt particulier.

Mais hélas, nous ne sommes pas au bout de nos peines et si nous voulons purger l'économie de ses fléaux de manière définitive et orienter notre économie vers les limites que nous fixent la planète, alors nous devrons y aller à plein régime et mettre en oeuvre une politique ambitieuse de transition. Pour cela, nous n'avons jamais eu qu'un seul outil fiable sur tout le globe ; la planification quinquennale de l'économie ! Planifier la décroissance et la déconsommation sera le grand enjeux de ce dernier quart de siècle. Je le dis sans fantaisie et je le dis sans grandiloquence. La plus haute responsabilité que nous avons envers la jeune génération, c'est de leur offrir une planète propre et des conditions de vie digne !
Pour cela comment devons-nous nous y prendre ? Je vous pose la question, avez-vous une idée de comment faire ? Parce qu'on entend beaucoup de gens qui parlent sans savoir et promettent monts et merveilles mais jamais ne sort de leur bouche un nom de solution, et jamais ne sort de leur travail, une fois qu'ils ont atteints les postes tant voulus, de solution et de mesures concrètes. Moi, je vais vous le dire, la chose dont nous avons besoin pour résoudre le problème de l'environnement et du social, dont les sources sont le modèle économique élevé en paradigme immuable, la seule solution honnête que le monde ait vu apparaître c'est la planification de l'économie. Ni plus, ni moins. Planifier notre économie par des plans quinquennaux est la seule manière de sortir du consumérisme, de sortir du capitalisme qui détruit chaque jour des milliers de forêts, qui use chaque jour les bras de milliers et de milliers d'hommes et de femmes pour produire en quantité trop importante, pour financer les jeux de fluctuations et les boursicotages. La planification est le corset que nous imposerons à une créature qui est de droite et de travers.

Mais certains diront que mes solutions sont trop radicales. J'entends surtout qu'elles sont trop réalistes et qu'elles ont trop de chance d'aboutir à un résultat concret ! La droite fait moins de manière quand la gauche caviar propose des mesurettes qui n'auront jamais les effets promis. Bien entendu parce que la droite pourra ensuite se pavaner en disant que la gauche est inefficace. Aujourd'hui regardez l'ADP, plus aucun membre n'ose critiquer nos promesses non-tenus ! Pourquoi ? Parce que nous les avons tenues avec nos mesures sociales et résolument tournées vers l'avenir. Aucun ne fustige notre laxisme, aucun ne fustige nos redistributions. Ce qu'ils fustigent ? Le tout en disant seulement que notre pays est en mauvais état. Aucune preuve, aucun état des lieux, aucune analyse. Ils n'attaquent pas notre "laxisme" juridique puisque celui-ci fonctionne, ils n'attaquent pas notre protection sociale, puisque celle-ci fonctionne. Ils attaquent les moyens que nous mettons à le faire et promettent de tout remettre à plat. Au lieu de montrer les progrès que nous réalisons chaque jour, ils pointent du doigt les coûts de ces progrès, sans montrer les bénéfices communs que le peuple en retire, des bénéfices plus grands que les coûts supportés. Quand le politicien montre un plateau, le citoyen réfléchi regarde la balance. N'avalez pas les couleuvres des Sullivan, des Bunch et des autres qui vous feront croire que l'on vous oppresse de taxations alors que pour la majorité d'entre-vous, on vous permet d'avoir accès aux soins, à une éducation supérieure convenable, à des droits civiques et juridiques modernes.
Mais revenons au sujet de l'économie, ainsi donc, la planification serait trop radicale ? ll faudrait plutôt une armada de lois qui contraindraient le capitalisme à faire ce qu'on lui demande...Mais pour cela, il faudrait des armées et des armées de surveillants, de vigiles, d'inspecteurs pour veiller à ce que les méthodes surannées que nous combattons ne sont plus reproduits sur un seul iota de terre de notre immense territoire. Ceux qui se plaignent d'un Etat trop coûteux en seraient pour leur frais avec de telles solutions plus modérées, mais plus coûteuses et plus inefficaces. Nous voulons l'efficacité, la réussite et la cohérence. Alors nous voulons la planification quinquennale. Parce qu'en plus, l'armada de codes économiques, en plus d'être dispendieux, nécessiterait que le capitalisme soit subordonné assez à l'économie pour que les ouvriers travaillent juste ce qu'il faut, soient payés à hauteur de la valeur produite, que le travail s'arrête à la dictature de la nécessité et du besoin et que l'environnement soit préservé au maximum. En somme que le capitalisme renonce à ses principes fondamentaux qui sont la destruction de la nature et de l'homme pour accroître des profits exponentiels reversés à une partie minoritaire des travailleurs, ceux qui proportionnellement ne font rien en proportion de leur salaire. Comment voulez-vous que l'économie capitaliste accepte de se saboter à ce point ? C'est un système économique, ce n'est pas le GRP !

rires dans le public

Donc pour moi, le choix est tout fait, puisque je veux une politique efficace, économique et fonctionnelle, je porte pour ces élections, le projet de planification quinquennale de l'économie. Cette planification m'apparaît importante notamment du fait du matérialisme historique, vous n'êtes pas sans ignorer cette analyse que vous avez plébiscité aux dernières élections. Selon cette analyse qui forge le communisme, ou socialisme scientifique, c'est que les sociétés sont déterminées par leur condition matérielle et notamment de production. Ainsi si nous voulons progresser au sein du socialisme et adopter une société qui soit sociale, écologique et moderne, il faudra d'abord changer nos manières de produire et nos conditions matérielles avant d'entreprendre toute réforme pérenne et profonde de notre société. Par exemple, la décentralisation démocratique est un projet d'avenir que je défends. Cependant si nous le faisons dès aujourd'hui, qui en profitera ? L'ouvrier qui travaille 40 heures par semaine et qui devra encore s'occuper de la vie de sa cité entre le boulot, le ménage et les courses ? Ou les bourgeois qui ont toutes leurs journées pour s'intéresser à la politique ? Non, avant de créer la société de demain, il faut créer les conditions nécessaires à son établissement pratique. Offrir tout pouvoir aux quartiers serait synonyme de démocratie parfaite de jure, mais de fait, comme je vous l'ai dit, ça ne serait pas le cas. Nous, au MRC, nous ne voulons pas de mesures d'apparat ou de mesurettes de jure, nous voulons une réponse ancrée dans le réel et dont l'exécution et l'application amènent concrètement à l'amélioration de notre société ! C'est pour cela encore, que nous voulons planifier l'économie et planifier la transition écologique pour parvenir à un Etat Socialiste et respectueux de notre nature.

Il reste encore un pan de l'économie capitaliste que je souhaite aborder. C'est la plus grosse contradiction visible des capitalistes, vous savez ces gens-là qui vous vantent le devoir de préserver le travail des gens, la libre entreprise et l'esprit d'initiative pour avoir un système méritocratique ? Et qui dans le même temps, défendent de tout ce qui leur reste d'esprit l'héritage. Ah l'héritage ! Le mal de la droite. Comment peut-on défendre dans le même temps, l'enrichissement par le mérite et l'enrichissement par la naissance ? Comment défendre un modèle de société où chacun peut devenir riche par ses efforts et dans le même temps, défendre les 80 à 90% des plus riches qui ont obtenu leur richesse par leur ancêtres ? Nous, nous combattons le déterminisme social sans nous voiler la face d'aucune sorte. Si plutôt que conserver l'héritage actuel nous faisions un héritage national redistribué également à chaque nouveau majeur alors la grande majorité du peuple pourrait mieux vivre et les étudiants partiraient plus égaux dans la vie. Bien sûr, le déterminisme social ne se fonde pas que sur l'héritage, le nom que vous portez, votre entourage ou la philosophie de vie de vos parents sont d'autant de facteurs du déterminisme social mais le seul levier que l'Etat possède c'est cet héritage qui fait les grosses fortunes d'aujourd'hui, qui étaient celles d'hier et si nous ne faisons rien, qui serons celles de demain. Plutôt que perpétuer les inégalités sous prétexte qu'un père miséreux ayant travaillé durement toute sa vie, à le droit inaliénable que son fils parte un peu plus haut dans la vie, grâce à l'héritage qu'il lui fournira, plutôt que répéter ce conte mensonger, changeons les choses. Car dans la réalité, le père qui travaille durement toute sa vie, finit dans plus de neuf cas sur dix endettés à la fin de sa vie et ce n'est pas un escabeau qu'il offre à sa progéniture, ce sont des chaines et des boulets, des bâtons dans les roues et un trou pour s'élever. Voilà la réalité, car lorsqu'il y a des héritages positifs en terme d'argent, alors ce sont toujours les grosses fortunes qui en profitent et même les classes moyennes sont sous la moyenne nationale des héritages en terme de valeur financière. Ne vous laissez plus enfumer par les appels aux sentiments qui sont totalement déconnectés de la réalité.
Demandez la réalité ! Exigez le pragmatisme ! Notre mouvement a toujours proposé une politique cohérente et réalisable. Je vous ai dit lors de la dernière campagne que je ne pourrais pas tout faire en un mandat, nous avons déjà bien avancé mais si nous voulons aller plus loin, il faudra y aller plus longtemps et sur une plus longue durée.

Alors je vous demande à tous chers compatriotes de voter une nouvelle fois pour le MRC, de voter pour la première fois pour le MRC pour que le progrès ne soit pas effacé par la droite et que vos conquis ne soient pas perdus ! Oui je parle de conquis et non d'acquis, car plus que jamais aujourd'hui, ceux-ci sont menacés, ils ont été conquis et peuvent être perdus et ils seront à reconquérir dans ce cas. Vos droits et vos libertés ne vous sont jamais acquises, il faut à tout moment les défendre avec l'ardeur la plus totale et la passion indéfectible pour l'humanisme et le socialisme, pour nos valeurs, pour la paix, le progrès, la prospérité, la liberté, l'égalité et la solidarité.

Vive le Saphyr !

Ivan reçu une ovation de plein fouet, il salua la foule puis se retira, fidèle à son style, il ne voulait absolument pas imiter le jeune cadre de l'ADP, ni ses aînés en trimbalant sa famille partout pour simuler un semblant d'ordinarité.

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