Section ADP de Guttormsburg

[Empire du Saphyr]

Section ADP de Guttormsburg
23, rue Saint Paul

[Paul Sullivan]

Conférence de presse sur l'entreprenariat
Samedi 10 août 168
Guttormsburg, Principauté de Skjördland
L'Alliance de la Droite Populaire avait décidé de convier un grand nombre d'entrepreneurs de la Principauté de Skjördland afin d'organiser une conférence de presse dans le but de répondre aux questions de ces derniers quant aux grandes lignes du projet politique du parti libéral-conservateur sur l'économie et plus spécifiquement l'entreprise. Le rendez-vous était un véritable succès, la salle de conférence était pleine d'entrepreneurs, environ 200 avaient fait le déplacement et une cinquantaine de journalistes locaux et nationaux étaient présents. L'objectif pour le parti de droite était de conforter sa domination sur sa cible principale, l'électorat productiviste. Cette conférence devait initialement être tenue par Erik, toujours en convalescence après la tentative d'assassinant dont il a fait l'objet. Son père Paul, en tant que fondateur et Président d'honneur du Parti, allait assurer une fois de plus la relève en l'absence de son leader de fils. Son expérience en tant qu'entrepreneur faisait de lui l'homme de la situation pour présider cet évènement fortement médiatisé.

Il est 18 heures lorsque Paul Sullivan fit son entrée sous les applaudissements des entrepreneurs skjördlandais et des journalistes. Il prit place derrière son pupitre, saisit le verre d'eau sur sa droite et en but une petite gorgée avant de prendre la parole.

Mesdames et messieurs les entrepreneurs,

Je tiens avant toutes choses à vous remercier pour votre présence en ce jour. Nous avons souhaité organiser une conférence de presse sur l'entreprenariat car, nous avons à l'Alliance de la Droite Populaire, comme chacun le sait, à coeur de défendre les entreprises, véritable moteur de la croissance et de l'emploi. Le contexte actuel est terrible. L'absence de mesures en faveur de l'entreprenariat de la part des écosocialistes, actuellement aux commandes en Skjördland, voir même l'absence pure et simple des écosocialistes dans la vie politique skjördlandaise contribue à entretenir une grande incertitude quant au sort réservé pour les entreprises et leurs dirigeants. Lorsqu'on est gouverné par des socialistes, en tant qu'entrepreneurs, c'est déjà un cauchemar mais en plus, lorsqu'ils sont aux abonnés absents une fois au pouvoir, incapables d'encourager l'activité économique de la Principauté et qu'ils prétendent vouloir être reconduit aux responsabilités, il est temps de sonner la fin de la récréation et d'élire de vrais responsables politiques, conscient des enjeux et qui comprennent le monde l'entreprise. Mais si vous êtes ici, c'est pour avoir des réponses à vos questions afin de faire le bon choix demain, non pas dans l'intérêt d'un parti mais dans le vôtre, uniquement le vôtre en tant qu'entrepreneurs souhaitant développer son business sans les multiples entraves de l'Etat.

Paul adressa un regard amicale à la militante ADP, qui était en charge de passer le micro aux entrepreneurs afin qu'ils puissent poser leurs questions lors de cette conférence de presse. Cette dernière le tendit à un premier entrepreneur.

Bonsoir Monsieur Sullivan. Edvard, 53 ans, entrepreneur dans le domaine médical. Ma question est la suivante : l'Etat au Saphyr est aujourd'hui très interventionniste, que proposez-vous afin de libérer le secteur privé du poids de l'État sur notre économie de libre-marché ?

Vous avez tout à fait raison, Edvard. L'Etat est bien trop interventionniste au Saphyr. Nous devons, et nous allons, réduire le poids de l’État dans l’économie par une diminution des dépenses publiques. Mettre au régime l'Etat obèse permettre de créer un environnement économique bien plus favorable à la hausse de la productivité. Il permettra également l'alléger le fardeau fiscal qui pèse sur les entreprises à l'heure actuelle. Si une majorité de saphyriens nous font confiance, nous entamerons un processus de désengagement massif de l’État visant à casser purement et simplement les monopoles publics et permettre à des entreprises privées susceptibles de concurrencer d'ancien monopole public de rentrer sur les marchés. Nous engagerons le dérèglementation du marché en réformant le droit du travail et nous privatiserons les transports en commun comme l'Office des Chemins de Fer Impériaux ou Air Saphyr, les hôpitaux, la gestion des bâtiments culturels et une partie des écoles. Dépenser et intervenir moins dans l’économie, encourager l’investissement privé et l’innovation, voilà pour nous les principales missions de l'Etat saphyrien.

Bonsoir Monsieur Sullivan. Eva, 23 ans, à la tête depuis peu d'une startup dans le secteur de l'intelligence artificielle. Aujourd'hui, les gens sont de plus en plus nombreux à vouloir se lancer dans l'entreprenariat, mais beaucoup renoncent du fait de crainte de perdre leur investissement de départ et de n'avoir aucune assurance contre la banqueroute. Soutiendrez-vous les aides de l'État aux entrepreneurs débutants ?

23 ans. C'est l'âge que j'avais lorsque j'ai fondé la Sullivan Holding Group. C'est un bel âge pour débuter une carrière couronnée de succès. rire Je tiens à vous présenter tous mes voeux de réussite pour la suite, chère Eva. Sinon, pour répondre à votre question, oui nous soutiendrons les entrepreneurs débutants, mais pas en accordant des subventions. L’octroi de subventions aux entreprises, pas toujours les plus compétitives d'ailleurs, a toujours causé de grands dommages économiques. Les subventions aux entreprises ne sont pas une recette efficace pour la croissance économique. Au lieu de cela, nous préférons créer un environnement, notamment fiscal, propice à l’investissement privé et à l’innovation. La réduction des dépenses publiques, évoquée lorsque j'ai répondu à Edvard, permettra de réduire le taux d’imposition des entreprises, et des ménages aussi par ailleurs. Nous simplifierons également les démarches administratives afin de créer son entreprise et supprimerons un grand nombre de contraintes qui mènent la vie dure aux entrepreneurs.

Bonsoir Monsieur Sullivan. Herman, 45 ans. Face à la concurrence internationale, pensez-vous qu'il faille réglementer l’économie pour protéger l’industrie nationale et le commerce national ?

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, le protectionnisme ne profite absolument pas aux nations qui le pratiquent. Le seul effet d'une telle politique économique est d’augmenter les coûts des produits dans la nation protectionniste au profit de quelques producteurs qui s’enrichissent de manière injuste. Pour être compétitif, il n'y a pas de secret, il faut avoir le meilleur produit.