Incubateur d'entreprises - Parc d'activité La Vatine

[Alexandre Washington]

L’équipe de campagne attribuée à Alexandre était sur le pied de guerre. Pour sa deuxième intervention, le jeune homme s’était déplacé dans un incubateur d’entreprises à Guttormsburg. L’occasion pour lui de rencontrer de nombreux entrepreneurs et de jeunes entreprises saphyrienne.

Après avoir fait un tour du propriétaire et discuter avec différents interlocuteurs, la directrice de campagne du jeune homme avait fait installer un point com’. Alexandre arrivait dans la salle sous les crépitements des appareils photo, il monte l’estrade et prend place derrière la chaire sur laquelle était inscrit « La Droite avec les entrepreneurs ».

La diffusion de l’allocution télévisée allait bientôt débuter, le jeune homme venait d’être mis au courant par sa chargée de communication, Marion. En pleine récitation de son discours, le jeune homme reprit son sérieux et d’un ton solennel commença.

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Le rayonnement économique de notre pays repose aussi sur les performances de nos entreprises. Pour obtenir ces performances, elles doivent investir dans des ressources financières, matérielles et humaines. Et cette performance se développe par la mobilisation de divers moyens.

De ces moyens, il existe nos fameux incubateurs d’entreprises. L’accès à ces structures devient difficile. Conscient de ces inconvénients, l’ADP entend soutenir la simplification des procédures administratives. Comment ? En réduisant drastiquement la présence de l’Etat et le rôle qu’il assure au quotidien. En effet, la lourdeur administrative empêche de jeunes entreprises de voir le jour.

La deuxième préoccupation de nos entreprises, c’est l’impact des charges sociales. Nos consultations auprès des entrepreneurs et des actifs saphyrien, nous ont amené à être pragmatique à l’ADP sur cette question. On soutient une réduction des charges sociales, mais aucunement du salaire d’un employé. Ces réductions de charges sociales doivent à notre sens se répercuter de manière objective et intelligente.

J’entends par « objective et intelligente », cette manière de favoriser une réduction viable et fiable. Elle se répercute sur les cotisations sociales telles que l’assurance-maladie et la retraite et doit tendre vers une coopération entre le public et le privé. Ce qui peut considérablement alléger le coût onéreux des charges sociales.

Vous n’êtes pas sans savoir que l’ADP soutient le fait que l’homme est apte à s’accomplir personnellement. D’ailleurs, les personnes présentes dans cet incubateur d’entreprises peuvent en témoigner. Oser entreprendre, c’est à la portée de l’ensemble de nos concitoyens. C’est dans cet état d’esprit que nous souhaitons reconnaître cette prise d’initiative personnelle par la création d’un statut d’indépendant.

L’Alliance de la Droite Populaire est favorable à la simplification administrative, à la réduction des charges sociales intelligemment et au soutien des efforts entrepreneurials de nos concitoyens. Nous voulons favoriser l’émergence de vrais potentiels économiques dans l’émancipation économique et politique de notre pays.

Plus de Liberté, moins d’Etat !

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Le cameraman fait un signe à Alexandre. Il descend aussitôt de l’estrade et se dirige vers le buffet. Il prenait par la même occasion, le temps d’échanger avec les interlocuteurs présents.

[Mickael Nystrom]

Déclaration sur les réformes de l’État & l’Entrepreneuriat
Incubateur d’entreprises du Parc d’activité La Vatine, Guttormsburg (Skjördland)


Pour continuer sa campagne, Mickael Nystrom avait cette fois fait un choix plus classique pour son camp politique : un incubateur d’entreprises de la Principauté de Skjördland. Fort d’un programme très axé sur l’entrepreneuriat et sur la simplification des structures d’État pour accompagner le privé, il pensait faire mouche devant une assemblée d’entrepreneurs.

Comme toujours, l’événement n’avait pas vocation a avoir une grande ampleur en tant que tel, ils étaient aux alentours de 300 assis sur des chaises, en rangs, devant une scène pour le moment vide et avec en fond une musique. Puis après quelques instants d’attentes, le candidat de la Coalition des Mouvements Démocrates arrivait sur scène et prenait directement la parole, imposant alors le silence.

Chers collègues, quel plaisir de vous voir cet après-midi si nombreux ! Avoir pris une pauses dans vos emplois du temps je le suis sûr si complets est réellement quelque chose qui me touche. Vous savez, on m’a fait visiter ce matin tout ce magnifique Parc d’activité, et en particulier les locaux de cet incubateur ! Des dizaines d’entreprises, de projets naissent ici et font grandir notre pays. Tout simplement merveilleux.

Avant de commencer, je tiens à dire que j’ai tellement été impressionné par ma visite que j’ai pris la décision, au prochain Conseil d’Administration - celui de mon départ si je suis élu - de proposer aux actionnaires de Stort une entrée au capital de cette incubateur, ce qui oxygènerait l’activité de toute la structure de plusieurs millions d’Augustis ! J’espère que cette aide, qui s’appliquera que je gagne ou non par ailleurs, permettra à de nombreux projets d’émerger et de devenir les géants saphyriens de demain.

Mais aujourd’hui, je suis là pour vous parler de la réforme d’un autre géant au Saphyr : l’État ! Je l’ai déjà dis en interview, et cela m’a a été reproché en débat par ailleurs par un socialiste, j’ai une vision très particulière de l’État. Je veux l’aligner sur le privé que nous aurons libéré par des réformes profondes du marché du travail. En d’autres mots : faisons en sorte que le prochain mandat fasse émerger la nation des entrepreneurs que nous sommes à son plein potentiel !

Le candidat est applaudi par l’assemblée devant lui.

L’on voudrait faire croire que ma vision, profondément libérale, est une vision radicale. Il n’en est rien ! Il s’agit d’un projet de bon sens, construit au plus près du terrain et que je porte avec fierté pour relever la production et l’envie d’entreprendre dans notre pays. Pour cela, il y aura trois chantiers : la fonction publique, les normes, et la fiscalité. Ce seront trois de mes priorités pour faire du Saphyr un pays profondément libéral et proche des Entrepreneurs. Et non le pays des rouges où l’on doit tout attendre de l’État comme le voudraient certains !

La dernière phrase est accompagnée de “booooouh” du public.

Bien, débutons mes chers amis. La fonction publique ! Débat qui a fait couler beaucoup d’encre et fait dire beaucoup de bêtises à beaucoup de personnes. Oui, après avoir refondé le code du travail, après avoir revu nos lois pour qu’elles correspondent à une réalité qui est celle d’une dépense publique trop importante et d’un privé trop peu porteur de nos jours, nous promulguerons une grande réforme de la fonction publique. Il n’y aura plus, en-dehors des fonctions régaliennes - défense, ordre, justice - de statut de fonctionnaire dans notre pays. Nous alignerons tous les contrats sur le secteur privé, et bâtirons une véritable nation de l’entreprise ! Chaque fonctionnaire se verra proposé un plan de départ constitué d’une formation à l’entrepreneuriat, pour permettre sous mon mandat de mettre fin à 400 000 postes de fonctionnaires à l’échelle du pays. Ces emplois, ils deviendront avant tout des emplois privés ! Car le privé, c’est la colonne vertébrale des économies développées ! Et je sais que nous avons une série d’esprits vifs, d’esprits conquérant actuellement dans la fonction publique, alors donnons-leur la capacité de vivre la vie d’entrepreneur et de faire une vraie carrière dans le privé et de servir son pays au meilleur endroit possible !

Cette réforme est en effet très ambitieuse, mais elle est nécessaire et s’inscrit dans un projet complet de refonte des dépenses publiques saphyriennes. Nous avons une confiance envers les investisseurs étrangers à reconstruire, une économie à relancer. Cela passera par une cure d’austérité et la fin de nombreux programmes d’État, et c’est ce que je m’engage à mener et ce peu importe qui se dressera contre mon chemin. Il nous faut de l’ordre dans ce pays, de l’ordre loin des affaires de corruption et du gauchisme mortifère, il nous faut un ordre plaçant la liberté au-dessus de tout et qui offre les opportunités à chacun de prouver sa valeur ! Un ordre qui accompagne le Saphyr vers la production et l’emploi !

Applaudissements denses du public.

Le second grand chantier de mon mandat sera celui des normes. Aujourd’hui, le Saphyr croule sous les directives, les lois, les règles, les codes qui sont édictés depuis quelques bureaux à Orcyssia et s’appliquent partout sans considération des réalités du terrain ! Élu, je placerai le principe de subsidiarité au coeur de ma politique publique ! Chaque norme actuellement en vigueur fera l’objet d’une étude par une commission indépendante constituée de membres de la société civile, dans l’objectif de réformer ou abolir les textes qui font le plus de mal à notre pays. Nous donnerons la compétence des normes en matière écologique, économique et de production aux Principautés elles-mêmes, voire aux municipalités dans certains cas ! Car ce sont les élus locaux, les plus responsables devant la population, qui doivent pouvoir édicter les règles qui auront des conséquences concrètes sur la vie des gens, sur les entreprises.

C’est l’heure de faire confiance, enfin, au terrain, et d’assumer complètement l’aspect fédéral de notre pays ! Soyons ambitieux, demandons la vraie vie.

Ovation d’approbation dans l’assemblée.

Le troisième chantier pour créer un État, des pouvoirs publics à l’écoute de la production dans notre pays est le chantier de la fiscalité. Cette dernière a explosé ces dernières années et est la source de soucis dans d’immenses strates du secteur privé car, dans les faits, ce que nos dirigeants veulent, c’est la fin du privé. Plus des entreprises font faillites, plus ils peuvent blâmer les patrons, leur soi-disant mauvaise gestion et renforcer leur rhétorique et leurs politiques mortifères pour l’emploi et la production. Je le dis, nous devons là-dessus complètement renverser la table ! Pour une fiscalité qui ne sanctionne plus la réussite !

Nous devrons complètement modifier notre agence fiscale pour intégrer le prélèvement à la source dans tous les domaines, ce qui rendra les démarches administratives bien plus simples. Dans le même temps, des taxes à taux unique sur le revenu, l’impôt sur les société et la vente seront implantés, à la hauteur de 18% des revenus, bénéfices et prix de vente de façon universelle partout dans notre pays ! Ce trio de taxes sera à la fin de mon mandat le seul géré à l’échelle fédérale. En effet, et là nous pouvons parler de radicalité si on le souhaite, je veux dévoluer aux Principautés et aux Municipalités l’entièreté des autres impôts et taxes et leur donner capacité de légiférer sur ce point ! Mais dans le même temps, nous inscrirons dans un texte qui aura pour valeur constitutionnelle l’obligation de présenter des budgets à l’équilibre et de ne pas opérer plus de 25% de prélèvements obligatoires sur le PIB pour chaque collectivité locale. Ce seront des gages de responsabilité pris par les élus, qui garantirons l’assainissement de nos dépenses publiques tout en empêchant les plus interventionnistes de notre scène politique d’assécher notre pays.

Là sera une véritable révolution pour la production : des taxes faibles au Saphyr ! Cela veut dire plus d’argent à redistribuer vers les salaires, vers l’investissement, vers les dividendes, cela veut dire un marché financier qui redémarre ! C’est là la source de toute production. Et ce sera une boussole pour mon mandat, la croissance de notre PIB.

Applaudissements.

Oui, je suis un partisan de produire avant de redistribuer ! Je suis un partisan de la modération salariale plutôt que du licenciement ! Je suis partisan d’un État qui est là pour accompagner le secteur privé et faire respecter la prospérité de notre devise plutôt qu’un État omnipotent qui met en place des lois pour sanctionner la réussite ! Réclamons enfin un Saphyr aux-côtés de ceux qui entreprennent !

Ovations de la part des entrepreneurs.

Pour que ces paroles deviennent réalité, il n’y a qu’un vote, celui de la Coalition ! Nous ne pouvons pas croire les interventionnistes, ou ceux qui veulent limiter les libertés civiles pour faire advenir cet État de la liberté que nous voulons. Comptons sur nous ! Mettons un entrepreneur à la tête du Saphyr !

Je vous remercie !

Après son intervention, le candidat prit un bain de foule et prit notamment le contact des gestionnaires de l’incubateur pour respecter sa promesse du début de sa prise de parole. Quelques dizaines de minutes de buffet, serrage de mains, selfies et accolades passées, la tête de liste libérale partait de l’incubateur pour continuer sa campagne avec ferveur.