Place Michael III Le Brave

[Empire du Saphyr]

Place Michael III Le Brave
Nommée en l'honneur du 5e Empereur du Saphyr, la Place est située en plein cœur d'Eiligsland, dans la Principauté d'Orcadie.

[Lukas Johansson]

Rassemblement public de la Coalition des Mouvements Démocrates
Place Michael III Le Brave, Eiligsland (Orcadie)


Pour ce premier grand rassemblement, la Coalition des Mouvements Démocrates avait choisi de se tourner vers Eiligsland, dans la Principauté d'Orcadie, sur la Place Michael III Le Brave pour être précis. Cette dernière était pleine à craquer. Les gens étaient venus en masse afin d’assister à la prise de parole de Lukas Johansson.

Ce dernier fit son entrée en musique sous les applaudissements de la foule.

Mes chers amis,

Quel plaisir de voir autant de monde, sur cette magnifique Place Michael III Le Brave. Eiligsland est vraiment le joyau de cette belle Principauté. Je suis ravi d’être ici avec vous. Ce matin, avec quelques militants de la Coalition, nous sommes allés sur le marché afin d’échanger avec les eiligslandaises et les eiligslandais. Ce qui m’a frappé, c’est de constater le ras-le-bol de chacun d'entre eux, quelque soit leur profil. Etudiants, actifs, salariés, libéraux, cadres, retraités, chômeurs… Tous m’ont confié leur envie de changement, leur aversion pour le socialisme et le communisme. “Ces idéaux d’un autre temps” me confiait un homme d’une soixantaine d’années avec qui j’ai pris plaisir à converser. Si seulement mes amis…

Quelques rires éclatèrent sur la Place.

Ces dernières années, le socialisme et le communisme ont eu tendance à se répandre dans le monde. Les personnalités politiques se revendiquant de ce bord ont remporté des élections et ont mis en place leur politique. Désormais, dans chaque pays tombé aux mains des rouges, les premières conséquences se font sentir. Car ces politiques irresponsables ont un coût et creusent sévèrement les dettes publiques, qui atteignent des niveaux historiques. Le Saphyr n’est pas épargné. Les mesures entrepris par le Président du Conseil Cappelen auront des conséquences dramatiques sur le long terme. Toutes ces dépenses publiques faramineuses seront les impôts de demain. Et ces impôts, croyez-moi, ne seront pas réservés aux plus riches comme les socialistes et les communistes aiment le marteler. C’est un mensonge. Les classes moyennes devront y passer aussi. Vous tous ici présents, vos enfants et vos petits-enfants devront payer les folies étatistes du gouvernement sortant.

Huées.

Si vous voulez retourner la situation, redresser la barre et sauver les générations futures, je vous encourage vivement à voter et faire votre pour les candidats de la Coalition. Glisser un bulletin de vote pour la CMD, c’est glisser un bulletin de vote pour la liberté. Pas seulement la liberté économique, mais aussi la liberté politique. Nous sommes les seuls, je dis bien les seuls sur la scène politique saphyrienne à prôner la liberté, la vraie. Nous sommes des libéraux. Le libéralisme mes chers amis, c'est tout d'abord une morale individuelle. La liberté guide chacune de nos positions. C’est aussi une philosophie de vie et enfin, oui, c’est une doctrine économique qui se déduit en toute logique de cette morale et de cette philosophie de vie. Et quoi de mieux qu’un vent de liberté pour le Saphyr a l’heure actuelle ?

La foule scanda “liberté” à tue-tête.

Oui, liberté. C’est bien le maître mot de cette campagne. Malheureusement, ce n’est pas un mot ni un concept très présent lors de cette campagne. Il s’agit pourtant de la seule alternative possible au collectivisme, au protectionnisme, à l’étatisme, ou encore au nationalisme. Ces fléaux gangrènent notre société depuis bien trop longtemps et j’aimerais que le Saphyr change de cap et montre au monde entier le chemin que tous les peuples devraient emprunter. Et franchement, en y réfléchissant bien, quel peuple n’opterait pas pour la liberté ? Aucun. Tous les Hommes aspirent à la liberté.

Applaudissements.

En tant que libéraux, nous sommes favorables à une société du libre choix basée sur la liberté, la responsabilité individuelle ainsi que la garantie par la loi de l’État de droit. Nous souhaitons que l’État saphyrien ne prenne en charge que les fonctions régaliennes ; qu’il se contente de garantir la justice et la liberté. Qu’il cesse ces interventions systématique dans la vie quotidienne des saphyriens et des saphyriennes. Stop aux multiples lois et réglementations qui étouffent et déresponsabilisent les gens. Pour nous à la Coalition des Mouvements Démocrates, nous pensons que chacun doit être parfaitement libre de ses choix et de les assumer.

Applaudissements.

Oui, nous aspirons à remettre la liberté au cœur du débat politique saphyrien. Nous devons refonder complètement la fiscalité de ce pays en la rendant plus simple et plus légère, afin d’encourager la réussite et les investissements. Faisons en sorte que notre pays devienne réellement compétitif dans le monde. Réduisons massivement la dépense publique afin de retrouver un excédent budgétaire dans les prochaines années. Recentrons le gouvernement saphyrien sur ses fonctions régaliennes. Le Gouvernement Cappelen a souhaité la séparation de l’Eglise et de l’Etat, très bien. Séparons maintenant l’économie et l'État : mettons fins aux subventions, aux monopoles et privatisons les entreprises publiques. Mettons en place le chèque-éducation afin permettre aux parents de financer librement et directement l'école de leur choix dans laquelle ils souhaitent que leur enfant soit scolarisé. Garantissons une réelle liberté d’expression car comme l’a dit un célèbre écrivain saphyrien : “Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire”.

Abolissons les privilèges des élus saphyriens en interdisant le cumul des mandats, diminuons le nombre de sièges au parlement, mettons en place une forme de démocratie directe en élargissant la pratique des référendums, notamment ceux d’initiative populaire. Ne remettons pas seulement la liberté au cœur du débat politique, remettons aussi les saphyriens et les saphyriennes eux-mêmes.

Toutes ces mesures sont des mesures de bon sens finalement. Pourtant, certains se feront une joie de les caricaturer dans les heures et les jours à venir. Nos adversaires sont les adversaires de la liberté. Nos adversaires aiment nous coller une étiquette pleine de non-sens. Nous sommes à leurs yeux ce qu’ils appellent des “ultralibéraux”.

Rires.

L’”ultralibéralisme”, cette étiquette politique péjorative qui désigne pour eux l’adhésion aux valeurs libérales, notamment sur les questions économiques. Ce terme est censé effrayer les gens puisque tenter la même chose en leur disant que la liberté, c’est mal, n’aurait pas l’effet souhaité. La vérité mes chers amis, c’est que ce terme a été inventé par les socialistes et les communistes afin de nous discréditer et de détourner l'attention de la population des désastres du collectivisme. User de ce terme pour nous désigner relève tout bonnement du terrorisme intellectuel. Ni plus, ni moins.

Applaudissements.

Alors oui, selon ces gens, nous serions des extrémistes. Voilà pourquoi ils utilisent le terme “ultra”. Mais je suis au regret de leur dire que l’extrémisme dans la défense de la liberté n'est pas un vice. Bien au contraire.

Ovations de la part des partisans de la Coalition.

Ne tombons donc pas dans leur piège et assumons fièrement nos valeurs et faisons entendre notre voix ! La liberté mérite d’être entendue et de faire partie du débat politique saphyrien. Les hommes et les femmes qui vivent dans ce pays méritent d’être réellement libre de leurs choix et de les assumer. Nous n’avons pas affaire à des enfants que l’Etat-nounou se doit de materner mais à des adultes responsables. Non, vous n’êtes pas des enfants et l’Etat n’est pas là “pour votre bien” en restreignant à chaque fois davantage votre liberté et votre responsabilité individuelle. Libérez-vous de vos chaînes ! Votez afin que notre tête de liste, Mickael Nystrom, puisse accéder à l’Orangerie ! Votez et faites voter en faveur des candidats de la Coalition des Mouvements Démocrates !

Vive la liberté ! Vive le Saphyr !

Sur ces paroles, il partit au contact de la foule afin de serrer quelques mains. Il se prit au jeu des selfies avec certains militants et échangea longuement avec d’autres avant de reprendre la route direction la capitale.

[Maximilian Kristiansen]

Rencontre avec des représentants de syndicat de police3 juillet 203- Eiligsland_____________________________
L'actuel Haut-Procureur Impérial et Haut-Commissaire à la Sécurité, Maximilian Kristiansen, qui incarne la ligne la plus droitière du gouvernement Auber et qui n'hésite pas à prendre des décisions parfois en rupture avec les positions de la CMD, était pleinement engagé dans la campagne locale. Le gouvernement, critiqué de toute part et dans une position fragile suite aux décisions visant à reconduire aux frontières les immigrés clandestins, devra montrer sa solidité dans les urnes.

C'est donc dans cette optique que Kristiansen avait fait le voyage jusqu'en Orcadie et plus précisément dans la ville d'Eiligsland afin de rencontrer des représentants des syndicats de police les plus influents de la principauté. La rencontre avait été organisée dans un premier temps dans une salle privé ou le ministre et la tête de liste de l'ADP pour l'Orcadie ont pu discuter sans la pression des caméras et des micros avec les policiers. Après cette discussion d'une heure et demie, une conférence de presse fut organisée.

Maximilian Kristiansen : Mesdames et messieurs,

Je vous remercie d'être venu si nombreux aujourd'hui pour couvrir cette rencontre, que je qualifierais d'exceptionnelle et de fort agréable, avec les différents représentants de syndicats de police. Durant notre rencontre, beaucoup de sujets légitimes furent abordés et énormément de propositions ont été mis sur la table. Je dois dire ma fierté de vivre dans un pays ou les syndicats de police sont aussi novateurs et pragmatiques dans leurs approches du dialogue avec les représentants de l'État. J'ai, bien évidemment, écouté chacune des prises de parole et nous avons ainsi tiré une grande proposition pour cette belle et grande principauté qu'est l'Orcadie.

Vous le savez comme nous, la criminalité est aujourd'hui un phénomène banalisé, minimisé et parfois même encouragé par des politiques publiques laxistes et trop tolérantes envers les criminels. Pour mettre un terme à la criminalité, il faut mettre en place les grands moyens, car au-delà des mots, au-delà des chiffres, au-delà des faits, divers, il y a la vie de milliers de personnes qui sont détruites chaque année à cause de cette criminalité. C'est pourquoi nous proposons pour l'Orcadie un grand plan de déploiement de caméras de surveillance permettant de doter la police des yeux qui lui manquent cruellement à l'heure actuelle. Cet investissement permettra aux forces de l'ordre d'agir plus rapidement et plus efficacement sur les lieux.

Je sais que certains voudront nous opposer à cette proposition la défense de nos libertés individuelles, mais je n'ai qu'une chose à leur dire : nous ne serons pas libres tant que nous ne serons pas en sécurité. La sécurité et la liberté ne s'opposent pas, ce sont au contraire des notions complémentaires qui ne peuvent exister l'une sans l'autre sous peine de plonger dans des politiques extrémistes que nous rejetons avec force et détermination. Nous ne voulons ni d'un État autoritaire, ni d'un pays sans État. Nous voulons un État fort, qui protégé les citoyens et leurs libertés. Voilà notre credo, et je sais qu'il est évidemment partagé par nos alliés et bien au-delà évidemment.

Sur ces mots, mesdames et messieurs les journalistes je vous dit bonne continuation et bien sur : Vive l'Empire et vive l'Orcadie !


Après cette intervention, le ministre se tourna vers la tête de liste et lui serra la main longuement avec un grand sourire avant de repartir avec lui dans une belle voiture noire aux vitres teintées.

[Børre Hegland]

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Le Vice-Président du Conseil Impérial avait voulu lancer sa campagne pour le poste de Président du Conseil Impérial à Eiligsland et il avait choisi la Place Michael III Le Brave, profitant du soleil radieux qui illuminait l’Orcadie. Il avait choisi d’entamer sa campagne avec une réunion publique où il pourrait répondre directement aux questions de citoyens, électeur ou pas de son parti politique. Accueilli avec ferveur par la foule à son arrivée sur la scène installée pour l’occasion au centre de la place, le Vice-Président commença directement en prenant la question d’une femme au premier rang. Il enchaîna plusieurs questions et réponses avant que le micro ne soit donné à une femme qui se présenta comme responsable d’un association d’aide aux femmes victimes de violences sexuelles. Dégainant son meilleur air compatissant et inspiré, le Vice-Président écouta son témoignage et sa question sur les futures actions d’un éventuel gouvernement Hegland sur ces enjeux avant de lui répondre.

Merci de cette question madame et merci également pour cet exemplaire et indispensable engagement aux côtés des femmes victimes de violence. Le travail que vous faites est absolument nécessaire et je vous remercie, et à travers vous tous ceux qui partagent votre combat, de cette implication de tous les instants.

Puisque vous êtes une actrice dans ces sujets, vous devez savoir que, sous la précédente mandature, le gouvernement a pris des mesures pour lutter contre les abus sexuels, mesures saluées d’ailleurs par de nombreuses associations féministes. Si certaines associations ont logiquement trouvé que nous n’avons pas été assez loin, toutes ont salué ces avancées dans la bonne direction. Sous le Conseil Auber, le Ministère de la Justice a demandé aux procureurs de réclamer des peines exemplaires pour les personnes poursuivies pour ces faits. Et à titre personnel, j’étais Haut-Commissaire Impérial à la Guerre et j’ai émis une circulaire pour imposer la formation des presque 7000 agents de la gendarmerie militaire au recueillement de la parole de femmes victimes. Car les violences sexuelles sont une réalité de la société dans son ensemble et nos forces armées ne font pas exception. Mon objectif était alors que tout le monde puisse servir dans notre armée sans crainte, et que dans les cas où une femme de notre armée se ferait agresser, que la gendarmerie militaire soit bien formée à recevoir son témoignage afin que la confiance entre les femmes et la gendarmerie soit suffisamment forte pour que les femmes osent aller témoigner.

Cette action, je l’ai mené à la relativement petite échelle des forces armées, celle où j’étais compétent. Évidemment, si nous remportons ces élections et que Sa Majesté Impériale me demande de former un gouvernement en son nom, alors je prendrai des mesures similaires à d’autres échelles. Comme pour la gendarmerie militaire, nous imposerons une formation de 4 heures en petits comités pour les agents de la Police Fédérale afin que les témoignages des femmes puissent être recueillis. Nous savons que les femmes victimes ne portent pas plainte dans 70% des cas et nous devons nous assurer que les fonctionnaires de police sont prêts à recueillir les témoignages efficacement. Le problème est principalement l’absence de traduction judiciaire pour de nombreux cas et nous devons créer un véritable climat de confiance entre les agents et les victimes, ces-dernières devant être convaincues que la Police Fédérale sera là pour les aider. Et ce travail que je veux mener au niveau fédéral en tant que Président du Conseil Impérial, je sais qu’il sera également mené au niveau local par nos candidats à la tête des gouvernements locaux, par exemple Ingeborg Wollen dans cette Principauté qui s’est déjà engagée dans la cause des femmes en se battant sur la question de l’égalité salariale.

Alors je vous remercie d’avoir évoqué cette question très importante à mes yeux. Mon bilan au gouvernement montre que cette question me tient à coeur et j’ai déjà pris des décisions concrètes au niveau de responsabilité qui était le mien pour aider les femmes victimes de violence. Et quelque soit mon prochain niveau de responsabilité, je n’arrêterai pas.

Une fois sa réponse achevé, le Vice-Président fut largement applaudi par la foule et il écouta ensuite la question suivante pour y répondre, faisant durer la réunion publique plus de deux heures au total avant de repartir pour la suite de sa campagne.

[Michal Girher]

Voyant son âge avancé, Michal devenait de plus en plus sensible à la question des personnages âgées, comprenant que tôt ou tard, chacun serait confronté à la vieillisse et à ses affres. Aussi le sénateur arrivait il en terrain connu lorsqu’il se rendit a Eiligsland pour en visiter la maison de retraite.

Le sénateur descendit vers onze heures de sa voiture de fonction, accompagné par une petite escorte d’assistants parlementaires et de militants. Saluant les journalistes présents sur place, il s’avança rapidement vers là maisons de retraite impériale qui se tenait devant lui. Sur le parvis l’attendait le directeur, un homme dans la cinquantaine, vêtu d’un costume gris souris et aux épaisses lunettes de comptable lui enserrant le nez. Michal le salua, puis entama sa visite.

Dans le grand hall, il prit le temps de saluer les résidents qui se tenaient la, regardant le temps passe avec une certaine mélancolie. Il s’arrêta notamment plusieurs minutes auprès d’une vieille femme à la peau ridée, écoutant avec attention son témoignage, et faisant signe a l’un de ses conseillers de prendre quelques notes. La visite se poursuivit ensuite dans les jardins de la résidence, seulement peuplés de quelques personnages âgés en déambulateur, puis par les quelques étages et la cantine, donnant au sénateur un aperçu de la vie du grand âge.

Après ces deux heures éprouvantes pour un homme qui entrait dans la soixantaine, Michael Gihrer s’avança devant le bâtiment, où une petite troupe de militants et de journalistes s’était rassemblée. Il en profita pour leur livrer quelques mots:

Mes chers amis, vous le voyez: l’âge est parfois synonyme de souffrance et de dépendance. La vieillesse est un problème de société, et un enjeu majeur pour notre État face au vieillissement démographique de notre population. Nous sommes confrontés à une nécessaire prise en charge d’un nombre croissant de personnes âgées.

Mais de nombreux partis se détournent aujourd’hui de cette question, préférant se focaliser uniquement sur la population d’actifs et les débats économiques qui les concernent. Mais la droite que je représente, une droite désireuse de protéger l’ensemble des populations qui en ont besoin. C’est pour cela que nous défendons la mise en place de retraites complémentaires par capitalisation, afin de financer le train de vies de nos seniors. L’Etat central ne peut garantir des revenus suffisants à l’ensemble de nos populations âgées: la pauvreté touche trop souvent les plus de 65 ans, et leurs pensions ne peuvent augmenter massivement sans endetter notre nation. La solution ne peut seulement reposer sur le système public: mais l’Etat ne doit pas non plus laisser seuls ces populations dans le besoin, ne doit pas laisser dépérir les plus fragiles.

C’est pour cela que nous défendons la mise en place dans chaque branche professionnelle, d’une caisse destinée à financer la retraite de ses cotisants. Ses fonds seront gérés de manière indépendante par les différents syndicats professionnels, et permettront une bonne gestion des cotisations, tout en fournissant aux nouveaux retraités un complément de revenu fondamental pour leur pouvoir d’achat. J’ai rencontré les pensionnaires, j’ai entendu les souffrances de Mâcha, qui a 84 ans, n’a plus les revenus pour payer sa maison de retraite, ne peut emprunter, et doit se reposer sur sa fille, se sentant un poids coupable. Il est nécessaire que la solidarité nationale repose sur des partenariats publics-privés, et que chacun y contribue. Je vous remercie.


Le sénateur quitte ensuite la scène sous les applaudissements, remerciant le directeur avant de fendre la foule pour répondre à quelques questions informelles.

[Magdalena Beirsston]

Sur la place Michael III le brave, non loin des fontaines majestueuses qui faisaient la fierté de ce haut lieu d'Eilligsland, un grand rassemblement s'était formé pour accueillir l'intervention de plusieurs cadres locaux de l'Alliance de la Droite Populaire, venus effectuer une démonstration de force dans la troisième ville d'Orcadie.

Aux côtés d'autres poids lourds de sa liste comme James Adams ou Fredrik Auber, la jeune Magdalena Beirsston multipliait les selfies, les poignées de main et les échanges en se dirigeant vers l'estrade, nimbée du drapeau bleu saphyrien et doté d'un élégant pupitre aux couleurs de l'ADP, tandis que s'agitaient dans la foule des drapeaux de la principauté et de son Parti. Après quelques mots prononcés par certaines des figures du mouvement, ce fut au tour de la jeune femme de s'avancer sur scène, perdant peu à peu son tract et sa rigidité quand elle monta à la tribune pour s'adresser à la foule.

C’est un véritable honneur que de me retrouver devant vous, dans cette principauté d’Orcadie qui m’a vu naître et grandir, il n’y a pas si longtemps que ça d’ailleurs : mais j’ai déjà dit que cette fougue et cette jeunesse ne rimaient pas avec mon inexpérience, alors je ne vais pas me répéter et vous faire perdre votre temps une nouvelle fois ! Rires de l’assistance

Plus sérieusement, je viens ici afin de parler de services publics, qui constituent des maillons essentiels de la mission de l’Etat et des principautés en mettant en œuvre quotidiennement nos politiques publiques aux services de nos concitoyens. La défense de ces services de proximité, puissant facteurs d’intégration sociale, de cohésion territoriale et d’unité nationale, sont un combat constant de notre Parti, qui conserve dans ses racines populaires cet attachement au rôle de l’Etat dans l’assurance d’un service quotidien à sa population.

Néanmoins, nos services publics doivent garantir trois critères de continuité, d’adaptabilité, et d’égalité : ils doivent être assurés de manière constante, notamment pour les plus stratégiques d’entre eux. Ils doivent être capables de s’adapter aux mutations de contexte, aux différences territoriales, à la pluralité des besoins de nos concitoyens. Ils doivent enfin être accessibles pour tous et toutes, afin d’éviter les discriminations territoriales ou sociales d’accès à ces services essentiels.

Pour garantir la continuité de ces services, il est ainsi nécessaire d’encadrer les perturbations potentielles qui pourraient venir nuire à leur bon fonctionnement. Il s’agit de mon point de vue de l’une des missions centrales de l’action locale : garantir la pérennité de ces services de proximité, agir au cas par cas là où le gouvernement fédéral à moins de prise, et favoriser la prise en compte concrète des problèmes du quotidien. Bénéficier de services adaptés est une liberté fondamentale : liberté de mobilité, liberté de satisfaire ses besoins, liberté d’aller travailler ou se divertir, liberté de bénéficier d’infrastructures fiables et de faire respecter ses droits : voilà le sens de l’action publique, et la mission de ceux qui la mettent en œuvre.

Ces services sont assurés par des salariés, qui doivent eux-aussi bénéficier de droits sociaux, protecteurs et essentiels. Ils ne sont pas corvéables à merci, mais au service de l’intérêt général : aussi je salue le dévouement quotidien de nos pompiers, de nos policiers, de nos professeurs, de nos postiers, de nos conducteurs de train et de bus, de nos employés administratifs, de tous ceux qui font chaque jour tourner la machine de l’Etat, permettent la mise en œuvre des politiques publiques et font de ces libertés une réalité.

Mais ces services doivent être assurés : il en va de la liberté individuelle des usagers, comme de leur droit de propriété, puisque dans le secteur public, le bien appartient aux contribuables. Aussi l’action syndicale des fonctionnaires ne doit pas paralyser les services essentiels de l’Etat : c’est une conviction qui m’anime, car quand on sert l’intérêt général, on ne peut en priver ses concitoyens pour défendre le sien propre.

Alors, parce que le droit de grève implique aussi de respecter les libertés individuelles, comme le droit de travailler pour chaque salarié non-gréviste ou encore le droit de propriété - puisque dans le secteur public, le bien appartient aux contribuables -, je défendrais la mise en place d’un service minimum garanti dans les services publics en cas de grève. Cette mesure concernera notamment les écoles, les transports publics, les services postaux, l’hôpital et les administrations essentielles, qui devront assurer entre 20 et 40% de leur service pour répondre au besoin de nos concitoyens. Le droit de grève ne doit pas prendre en otage les services rendus à la Nation : c’est là un fondement du devoir des fonctionnaires.

Permettre aux orcadiens et aux orcadiennes de bénéficier de services publics accessibles et efficients : voilà un engagement majeur que je prends en tant qu’aspirante à la fonction de Ministre-Présidente. Par un cadre légal rigoureux, une avancée main dans la main avec les fonctionnaires et un plan global de collaboration avec la société civile et les communes, nous construirons une action publique populaire, puissante et prospère !

Magdalena redescendit alors sous les applaudissements, et se mêla de nouveau à la foule, qui la bombardait là encore de questions et de volonté de dialogue, tout comme ceux qui l'accompagnaient: l'après-midi serait encore longue pour les cadres de la droite populaire.