Lycée Michael IX

[Bradley Russell]

Lycée Michael IX
21 Rue de la République de Kareylia

Le lycée Michael IX est considéré comme un lycée difficile d’Odyssia.

[Bradley Russell]

Bradley était venu visiter ce lycée dit défavorisé. L’occasion de porter le lrojet socialiste pour l’éducation saphyrienne. Après une bonne heure à échanger avec des professeurs et des personnels, il alla répondre aux questions de quelques journalistes locaux.

Russell : Notre projet est résolument tourné vers un objectif. Pas celui des classements, pas non plus celui des objectifs de réussite mais bien celui de l’égalité des chances. Je veux que chacun puisse recevoir une éducation similaire dans l’école publique. Cette école ne doit pas être un lieu où l’on peut trouver la notion de richesse et de pauvreté. Chaque enfant dans l’école publique doit recevoir le même enseignement sans distinctions de richesse, de couleur de peau ou encore de religion.

[Bradley Russell]

Bradley avait décidé de revenir dans ce lycée difficile, comme lors de sa précédente campagne. Il voulait dérouler un projet résolument socialiste de défense de la fonction publique, et particulièrement donc des enseignants.

Accueilli par le chef de l’établissement, il visita le lycée en s’arrêtant à de nombreuses reprises pour saluer ses administrés. Après près de deux heures de déambulation, il fut invité à rejoindre la salle polyvalente pour y tenir un discours.

Face à lui, il trouvait presque l’ensemble des professeurs de l’établissement, la majorité du personnel administratif, des représentants de parents d’élèves et quelques élèves élus aux instances représentatives.

Bradley serra quelques mains en arrivant dans la salle puis se dirigea vers le pupitre pour entamer son discours.

Russell : Bonjour à toutes et à tous,

Je vous tout d’abord vous remercier de m’accueillir ici aujourd’hui, et d’échanger avec moi sur vos préoccupations, vos doutes et vos espoirs. C’est avec les citoyens que nous gouvernerons et je veux rester absolument connectés avec les acteurs des différents milieux. Mais écouter les citoyens doit avoir un but : savoir quoi faire pour les défendre, eux et leurs droits.

Car aujourd’hui, trop de prétendants à des fonctions électives font face à vous le choix du mépris. Le mépris des enseignants et des instituteurs sans lesquels ils ne seraient pas là où ils sont. Les socialistes défendent depuis des décennies la fonction publique et ses agents. Cela ne s’arrêtera pas aujourd’hui. Nos enfants méritent une école de qualité. Et l’école, ce n’est pas quelques murs qui abritent des élèves. Ce sont des professeurs qui inculquent aux enfants de cette fière nation des compétences, des connaissances, des armes pour affronter la vie adulte ainsi que des valeurs qui font de nos jeunes de valeureux citoyens fiers de leurs droits et de leur appartenance à ce grand pays.

Nous avons toujours eu dans notre grande démocratie un service public de l’éducation fort. Nous avons toujours défendu dans cette nation le droit de chacun à une éducation juste et digne, garantie par le travail acharné des milliers de professeurs dévoués à leur profession. Mais qui reconnaît ce travail? Où est passé l’honneur de notre nation quand des responsables politiques méprisent le dévouement absolu de milliers d’hommes et de femmes? Où est passé l’honneur de notre nation quand on est prêt, au nom du mérite, à abandonner sur le bord de la route les élèves avec les moins bons résultats? Où est passé l’honneur de notre nation quand, au nom de la liberté de l’enseignement privé, on renonce à offrir à tous les enfants de ce pays une éducation égalitaire où chacun reçoit les mêmes armes pour affronter les difficultés de la vie et la dureté du monde du travail? Où est passé l’honneur de notre nation quand on tolère que des élèves puissent arriver à l’école le ventre vide parce qu’il n’y a plus à manger au foyer? C’est cet honneur que l’USE veut retrouver.

Je prends devant vous des engagements forts pour le Saphyr et l’éducation de notre jeunesse. Tout d’abord, le mépris des élus doit cesser. Je ferais installer dans touts les établissements de cette principauté des cahiers de doléances pour que les enseignants ne soient plus méprisés mais écoutés. Je veux que vous inondiez notre gouvernement local de propositions pour que la formation de notre jeunesse soit améliorée. Nous allons toujours nous placer du même côté : celui du dialogue et du débat constructif. Faites remontez vos doutes, vos espoirs, vos doléances et vos inquiétudes. Nous voulons que ce soit des conseils fédéraux ou à l’échelle de la principauté composés d’enseignants élus qui fassent ensuite remonter au gouvernement les doléances les plus fréquentes. Ce n’est pas enfermé à double tours dans un bureau à l’hôtel de la principauté que nous devons prendre des décisions. Nous devons le faire en regardant ce qui se passe au delà et ce que demande les citoyens. Le pouvoir par et pour le peuple, c’est un concept ancien appelé la démocratie. Rien de plus, rien de moins.

Sur la question maintenant du mérite. En choisissant d’être enseignants, vous avez fait le choix d’assister le développement intellectuel de nos enfants. Alors, je le sais, vous n’acceptez pas de laisser sur le bord de la route celles et ceux qui se battent malgré des difficultés, d’ordre scolaires ou sociales. Nous voulons construire une école au service de tous, même de celles et ceux qui peinent. L’école n’est pas la pré-sélection pour déterminer qui est apte à continuer en vue de trouver un emploi. L’école est un lieu où les enseignants inculquent un savoir universel à tous. Alors faisons de l’école un lieu de transmission des savoirs et non de compétitions puériles. Nous allons abolir la notation pour la préférer à un système de compétences. Car les systèmes de notation chiffrée donnent une bien triste impression selon laquelle l’école n’est plus un lieu où l’on apprend mais un lieu où la compétition fait rage. Aujourd’hui, un écolier sort plus heureux d’un cours lorsqu’on vient de lui rendre une bonne note que lorsqu’il vient d’assister à une leçon qui lui a apporté plus de connaissances que jamais. N’est-ce pas un problème? Pour nous oui. Vous êtes entré dans la fonction publique de l’éducation pour apporter connaissances et compétences à vos élèves, pas pour alimenter une compétition infantile. Alors l’USE défendra le retour de l’école comme un lieu de savoir et pas un terrain de sport professionnel.

Enfin, nous voulons plus que jamais une école de l’égalité. Il est des inégalités que nous aurons du mal à réduire. Nous savons que des élèves ont des parents plus disponibles que les autres pour assister les élèves sur le plan scolaire et combattre cette inégalité apparaît comme compliqué. Mais voir que dans une nation aussi riche que la notre, des enfants essaient d’apprendre à l’école sans avoir pu manger à leur faim, que ce soit au petit-déjeuner, au déjeuner ou au dîner. J’ai la chance d’être plutôt favorisé. Mais je me rends compte de la difficulté pour les ménages les plus modestes de permettre à leurs enfants de manger correctement. La cantine de mes deux jeunes filles coûte par exemple 143 Augusti par mois pour deux personnes. Nous ne pouvons plus tolérer que des enfants ne puissent pas manger et à leur faim et ainsi perdre beaucoup de chances d’apprendre comme les autres. Nous proposerons donc la gratuité absolue des cantines scolaires dans les établissements publics et nous proposons la mise en place d’un service dans les écoles les plus défavorisées de petits déjeuners gratuits. Rien ne justifie dans notre pays que des enfants ne puissent pas manger comme ils le veulent. Voter socialiste, c’est voter pour une école dans laquelle un minimum d’égalité des chances existe entre les élèves.

Alors plus que jamais les socialistes mettent au coeur de leur projet la défense d’une école de l’égalité avec un but : défendre la fonction publique de l’éducation. Votre profession est trop peu reconnue et, ré-élu ministre-président de Wyvaldie, j’augmenterais vos salaires de 5% pour que votre condition de vie, entre mépris et précarité, évolue.

Alors pour une école de l’égalité où les fonctionnaires sont respectés et mieux traités, où les plus modestes peuvent manger à leur faim et apprendre dans le but d’emmagasiner des connaissances sans se préoccuper des notes, il n’y a que le vote progressiste ; le vote USE!

Je vous remercie.