[USE] Section locale

[Annika Blom]

Union Socialiste Écologiste

Section locale d'Illys

[Annika Blom]

Meeting Annika Blom
13 février 222 - Convention de l'USE pour la chefferie
Annika Blom avait fait la tournée de toutes les Principautés de l’Empire pour rencontrer les militants de l’USE. Elle savait partir avec un déficit de soutien au niveau des Sénateurs mais espérait convaincre la base militante de l’USE dans tout l’Empire avec un discours reposant les bases de sa vision politique. Elle qui était devenue en 10 ans l’une des personnalités les plus influentes de l’USE espérait bien conquérir le cœur des militants. Attachée à son territoire et à sa ville d’Illys qui lui a mis le pied à l’étrier, elle avait décidé de terminer sa grande tournée des Principautés dans sa ville de naissance et de cœur. Annika Blom attendait les militants dans la section locale d’Illys pour un dernier rassemblement. Tout au long de sa tournée, elle avait privilégié les petits rassemblements comme cela permettant une meilleure proximité et de se rendre plus accessible pour répondre aux militants. Ce dernier rassemblement ne dénotait pas avec le reste des rassemblements, celui-ci avait affiché complet en l’espace de quelques heures. C’était devant plusieurs centaines de militants USE qu'elle prit le micro pour s’exprimer.

Bonsoir à tous et à toutes, je suis très heureuse de vous voir aussi nombreux réunis ce soir dans cette belle section de l’USE de Wyvaldie. En me lançant dans cette nouvelle campagne pour la chefferie de l’USE, je me suis posée la même question qu’il y a maintenant 11 ans lorsque je me suis portée candidate pour la première fois. Est-ce que je suis vraiment la bonne personne pour ce job ? Si je suis présente devant vous aujourd’hui, c’est que j’ai probablement répondu oui une fois de plus à cette question. J’ai tenue à terminer ma grande tournée des Principautés par notre belle ville d’Illys pour une seule raison. j’ai toujours cru qu’il était essentiel de savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. Revenir ce soir à Illys où je suis Mairesse depuis plus de 10 ans me permet de revenir à nos premiers succès locaux. Dans cette salle ce soir il y a des visages que je ne connais pas mais il y en a beaucoup que je reconnais. Je voudrais vous témoigner ce soir toute ma gratitude pour votre énergie, votre force et votre soutien sans faille depuis toutes ces années. A vos côtés, j’ai été heureuse de mener toutes mes batailles politiques en gardant mon âme de militante de la première heure. Je me souviens de toutes ces soirées lorsque nous rentrions de tractages ou de collages et où nous prenions le temps de faire un apéro ensemble en refaisant le monde. Ces moments de convivialité et de militantisme sont les fondements de mon engagement en politique. A mes yeux, l’engagement politique devait passer par l’action militante. Aujourd’hui, mon engagement politique se traduit en action politique concrète pour que toutes ces soirées à refaire le monde deviennent une réalité.

Pour ceux qui ont connu mes débuts sur la scène politique locale, vous devez probablement connaître ma devise. Une promesse, une action. J’ai toujours eu à cœur de redonner aux citoyens confiance en la politique. Il y a 10 ans, les citoyens en Wyvaldie comme dans le reste de l’Empire ne croyaient plus en la politique. Je ne souhaite pas ce soir leur jeter la pierre, je les comprends. Comment croire en la politique quand les élus ne tiennent pas leurs promesses ? Comment croire en la politique quand les élus viennent écouter les citoyens qu’en période électorale ? Ceci n’était pas ma vision de la politique. Une élue qui tient ses engagements. Une élue qui reste au contact des citoyens. Voilà ce que je voulais incarner. C’est pourquoi, lors de ma première campagne sous la bannière de l’USE, j’avais fait du retour de la confiance entre élus et citoyens le thème central de ma campagne. Le résultat ? Nous avions remporté la mairie d’Illys alors aux mains du PI depuis de nombreuses années. Néanmoins, je ne parvenais pas à obtenir la Ministre-Présidence de la Principauté. C’est alors en tant que Ministre d’Etat d’une coalition USE-PI que j’ai tenu ma deuxième promesse fondamentale de cette campagne. J’ai fait adopter dès la première année de mon mandat une augmentation de salaire minimum dans la Principauté en passant le taux horaire de 12 à 15 Augusti. Une promesse, une action.

A l'issue de cette première expérience en tant qu’élue, j’ai pu compter une nouvelle fois sur votre soutien sans faille pour mener à nouveau campagne en Wyvaldie. Grâce à votre action et votre énergie, nous avons cette fois réussi à conserver la mairie d’Illys mais également à arriver en tête en Wyvaldie avec un score proche des 31,7 % dans un contexte national nettement défavorable pour l’USE. A l’époque, j’avais justifiée cette victoire assez simplement en rappelant que lorsque les promesses sont tenues alors il n’y a aucune raison pour que les citoyens se détournent de vous. J’avais chercher à ce moment à reconduire une coalition USE-PI. Néanmoins, pour des raisons que j’ignore encore, le PI n’avait pas souhaité donner suite à ma demande. Je m’étais alors tournée vers la CMD tout en m’assurant de l'appui du MRC sans participation au gouvernement. En tant que Ministre-Présidente, je me suis attelée dès mon élection à transformer mes promesses en véritables actions politiques. Sous ma Ministre-Présidence, la Principauté de Wyvaldie a vu de nombreux nouveaux acquis sociaux être obtenus. J’ai pris à bras le corps le sujet de la lutte contre le chômage en créant un accès à la formation 100 % gratuit pour les demandeurs d’emplois de plus de 6 mois. Ces formations théoriques mais également pratiques grâce aux partenariats signés entre les entreprises locales et l’APEW nous a permis de lutter contre le chômage dans la principauté alors qu’il avait dépassé les 12,5 % lors de mon arrivée au pouvoir.

Je me suis également chargée de mieux défendre les salariés face à certaines entreprises pas toujours très honnêtes et transparentes avec leur salarié. Je suis fière d’avoir porté et d’avoir fait adopter la loi sur la transparence des décisions au sein des entreprises. Alors que les syndicats et les comités de salariés ne disposaient que de très peu d’informations sur les raisons ayant poussée leur entreprise à prendre des décisions pouvant affecter leur condition de travail, ils sont aujourd’hui en capacité d’exiger tout document permettant à l’entreprise de justifier ces décisions qui ont des impacts réels sur les conditions de travail des salariés. Via cette loi, nous avons également encouragé les entreprises à instaurer un véritable dialogue social en leur sein. J’ai conscience que pour de nombreux chefs d’entreprises, les syndicats et autres comités d'employés ne sont pas présents dans l’intérêt de l’entreprise. Je souhaite lutter contre ce préjugés qui a la dent dure. Non, les syndicats ne sont pas là uniquement pour contester, bloquer et râler. Les syndicats sont des interlocuteurs que les entreprises doivent privilégier et écouter lorsqu’ils souhaitent mener des changements structurels dans les entreprises. Des salariés qui se sentent entendus, compris et respectés, ce sont des salariés fidèles, dévoués et donc productifs. Depuis l’instauration de cette loi inédite dans le pays, nous n’avons aucun incident majeur à déplorer. Les entreprises et les syndicats jouent le jeu car au final les deux parties n’ont qu’un objectif commun, celui de la réussite de l’entreprise.

Enfin, la dernière loi majeure de ma Ministre-Présidence en Wyvaldie aura été celle du renouveau démocratique. Comme je vous l’ai dit, je me suis engagée en politique pour montrer qu’une autre façon de gouverner était possible. Que la confiance entre les élus et les citoyens n’était pas un lien rompu de façon définitive. L’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne est sans l’ombre d’un doute l’action politique dont je suis la plus fière dans toute ma carrière. Permettre à tous les électeurs de la Principauté de déposer un projet de référendum nous permet de redonner la parole et la possibilité d’agir aux citoyens. Un électeur de la Principauté peut aujourd’hui déposer sur le site internet prévu à cet effet n’importe quelle proposition de référendum. A l’issue de ce dépôt, la demande aura 6 mois pour recueillir le soutien de 2% des électeurs de la Principauté. Si tel est le cas, les institutions organiseront le référendum et les citoyens auront le dernier mot. Créer un système qui redonne la parole aux citoyens, voilà ce qui me tenait à cœur dans mon engagement politique. Je suis certaine que nous disposons aujourd’hui de suffisamment de recul pour envisager de dupliquer ce système au niveau fédéral pour que les Saphyriens et les Saphyriennes puissent s’emparer de sujets encore plus intéressants.

Mon mandat comme Ministre-Présidente de la Principauté de Wyvadlie m’aura permis de me faire les armes nécessaires pour partir encore à vos côtés à l'assaut de la politique fédérale. A l’époque, l’USE était mal en point et ne disposait que de 18 Sénateurs et de 54 Députés fédéraux. C’est dans ce contexte défavorable que j’ai été missionnée de mener de front cette campagne des élections générales lors de l’année 219. En acceptant de mener cette campagne, j’avais indiqué sans détour quel type de candidature je voulais incarner. Je n’ai pas peur de le dire, certains me considèrent comme une candidate radicale. Néanmoins, je ne crois pas qu’il existe réellement de personne plus ou moins radicale au sein de l’USE. Je crois plutôt que nous partageons un idéal et une vision commune pour notre Empire. Plutôt que de m’attarder sur ce qui tend à nous diviser, je préfère nettement m’attarder sur ce qui nous rassemble. C’est dans cet esprit de rassemblement que j’ai mené une campagne qui me ressemble et dont je ne regrette rien à ce jour. Proposer un projet ambitieux sur l’écologie, sur les droits des travailleurs ou encore sur l’accès à l’éducation, voilà ce que je voulais porter au niveau fédéral. J’ai été taxée dans cette campagne de radicale voir même de Vakéministe par des élus de droite et d’extrême droite. La campagne n’aura pas été une douce ballade de santé, vous en conviendrez volontiers. Néanmoins, ce qui compte c'est le résultat final.

Un résultat final qui a été largement au rendez-vous de nos attentes et de toute l’énergie que vous aviez mis dans cette belle campagne. Alors qu’en 213 nous avions récolté 18,45 % des voix pour le Sénat, nous récoltons 24,94 % des voix pour le Sénat en 219 soit une augmentation de 6,49 points en 6 ans. Nous sommes donc passé d’un groupe de 18 Sénateurs à 32 et d’un groupe de 54 Députés fédéraux à 85. Nous avons également réussi à maintenir nos présences dans les Principautés en remportant la Ministre-Présidence de 4 d'entre elles. Je voudrais accorder une mention spéciale à la Principauté de Wyvaldie où nous avons lors de cette élection augmenter notre score et remporter un siège supplémentaire au parlement de la principauté. Mais après une soirée de célébration de ces résultats inespérés il y a 6 ans en arrière, il était venu le temps de prendre les responsabilités qui allaient avec ce titre de deuxième groupe parlementaire au Congrès. J’ai eu dans le passé à collaborer au sein de coalition avec une grande variété de partis. D’abord avec le PI puis avec la CMD. C’est tout naturellement que j’ai accepté de construire une coalition aux côtés de la CMD et plus particulièrement de SKR. Loin d’une coalition reposant sur des bases d'opportunistes individuels, j’ai eu à cœur à ce moment de faire reposer notre coalition sur des valeurs et des idées communes.

Aujourd’hui, face à vous, je ne peux m’empêcher de regarder dans mon rétroviseur personnel pour admirer tout le chemin parcouru. Depuis notre première victoire en 210 à la mairie d’Illys jusqu’à aujourd’hui, le chemin a été long, semé d'embûches mais pourtant si beau et agréable. Nous avons prouver aux restes des partis politiques que lorsqu’un élu tient ces promesses et demeure au contact des citoyens, il ne peut qu’obtenir des succès comme celui que nous avons eu en 219. Toutefois, je ne souhaite pas me contenter d’une deuxième place quand on sait que la première place nous aura échappé à seulement 0.23 points près. Ces chiffres, me permettent d’affirmer sans en douter un seul instant que nous avons toutes les cartes en mains pour aller chercher lors des prochaines élections générales la Présidence du Conseil Impérial. Toutefois, je pose la question de savoir autour de quel projet nous voulons partir à l’assaut de cette Présidence du Conseil. Vous me connaissez, je ne pars jamais dans une campagne pour savoir quel poste je pourrais obtenir mais plutôt qu’est-ce que je pourrais apporter.

Je souhaite incarner lors des prochaines élections un tournant majeur pour la lutte contre le réchauffement climatique qui doit être notre priorité numéro un. J’avais introduit dans le débat lors des élections générales l’interdiction de la vente des véhicules thermiques neufs à partir de 225 et d’occasion à partir de 235. Je regrette que cette mesure n'ait pas été appliquée. Mais je crois que sur un sujet aussi engageant que celui de la lutte contre le changement climatique, nous devons faire appel à toutes les forces de bonnes volontés. Nous devons inciter les Chefs d’Etat de tous les pays du monde à se réunir lors d’une grande convention internationale sur le climat avec un objectif clair, celui de trouver un accord sur la limitation et la diminution de l’impact environnemental des hommes sur notre planète. J’en conviens, il ne sera pas facile de ramener autour de cette table les pays qui ont misé sur le développement industriel qui est l’un des domaines les plus polluants. Néanmoins, je crois que chaque pays dans le monde a des intérêts à lutter contre les changements climatiques. Nous devons trouver ces points de rassemblement pour effacer les points de divisions. C’est comme cela que nous parviendrons à un accord que je souhaite ambitieux. Cet accord n’est rien une utopie à laquelle je tente de vous faire croire. Je crois sincèrement qu’un tel accord est possible. L’Empire du Saphyr a toujours été à l’avant garde des progrès sociaux et environnementaux. Nous pouvons, je dirais même que nous devons être au rendez-vous de l’histoire.

Il y a plusieurs dizaines d’années, une femme politique fédérée avait soumis une idée que je trouve très intéressante et dont je regrette qu’elle n’est pas pu aboutir en Fédération-Unie. Cette femme politique avait proposée dans l’Etat de Fort Oak qui était un ancien Etat producteur industriel de voiture et qui avait subit de pleins fois la désindustrialisation et la décentralisation des usines de productions en Cathésie de relocaliser les usines de production dans l’Etat de Fort Oak mais uniquement pour les véhicules électriques, hybrides et à hydrogènes. Plusieurs dizaines d’années plus tard, je souhaite relancer cette proposition pour que l’Empire du Saphyr l’applique sur son territoire et montre que cela est possible. Le secteur de l’industrie dans notre Empire a subi comme tous les pays occidentaux une forte délocalisation des usines dans les pays de Cathésie voir dans quelques pays d’Idylénie. La conséquence de tout cela est que des milliers d’emplois ont disparu et des milliers de familles se sont retrouvées du jour au lendemain sans travail. Nous devons donc nous saisir de ce sujet et proposer un nouveau modèle pour notre industrie. L’Empire du Saphyr doit devenir la nouvelle usine verte du monde. Pour cela, l’Etat fédéral en collaboration avec les Principautés volontaires devront encourager les entreprises de tous les secteurs de l’industrie à transformer leur production en production éco-responsable afin de produire par exemple des voitures électriques, des véhicules à hydrogène ou encore des véhicules hybrides. Nous possédons les compétences techniques et technologiques pour mener ce changement structurel. Grâce à ce tournant majeur que nous pourrions prendre dès l’année prochaine, nous pourrions devenir courant 250 le premier pays industriel vert au monde. A la clé ? Une relocalisation massive de nos industries dans l’Empire et donc la création de milliers d’emplois dans ces nouveaux métiers. Construire une voiture thermique n’est pas forcément la même chose que monter une voiture électrique, vous en conviendrez volontiers. Alors l’agence pour l’emploi de notre Empire devra collaborer avec les entreprises de l'industrie afin de construire des plans de formations adaptés pour les salariés nouvellement embauchés ou bien en reconversion. Les formations scolaires devront également être revues afin de prendre en compte ce tournant majeur. La transition écologique n’est pas synonyme de décroissance ou d'impact financier négatif pour les entreprises. La transition écologique peut être une chance économique pour les entreprises qui font le pari de cette industrie verte. L’Etat fédéral sera là pour les accompagner et les soutenir car nous parlons de relever un défi inédit pour le monde entier.

Le dernier point sur le sujet de la crise climatique que nous sommes en train de vivre sera celui de la transition vers des moyens de transport plus respectueux de l’environnement. Je ne suis pas de celles qui viendront vous fustiger de prendre l’avion. Je le fais également pour partir en vacances ou effectuer des déplacements à l’étranger. Néanmoins, pour les voyages à l’intérieur des frontières de l’Empire du Saphyr, je m'efforce de prendre le train qui est le moyen de transport le plus rapide et le plus écologique dont nous disposons. Toutefois, j’entends sur le terrain et je le constate moi-même, le prix des billets de trains sont trop chers et parfois même nettement supérieur à un billet d’avion pour le même trajet mais pour une durée radicalement supérieure. Je soutiens à titre personnel l’interdiction de tous les vols commerciaux intra Saphyr. Tous les axes aujourd’hui desservis par des lignes aériennes le sont également par des lignes ferroviaires. Les seules différences sont le prix et la durée du trajet. En supprimant les vols commerciaux intra Saphyr nous pouvons rediriger les subventions colossales versées aux compagnies aériennes pour financer le développement, la rénovation et l’amélioration de nos lignes ferroviaires mais également pour faire baisser le prix des billets de trains pour que ce mode de transport devienne véritablement compétitif. Comme tout changement aussi engageant que celui-ci, il est nécessaire d’établir un plan sur le long terme pour que les compagnies aériennes, les usagers et les compagnies ferroviaires puissent avoir le temps de se coordonner avec les instances fédérales afin de mettre en place cette nouvelle législation. Une seule chose est sûre, nous serons là pour accompagner et soutenir cette transition vers des mobilités plus respectueuses de l’environnement.

J’aurais également à cœur lors des prochaines élections de me saisir du sujet des syndicats et leur place dans nos entreprises Saphyriennes. Ici, en Wyvaldie, nous avons franchi un cap il y a plusieurs années sur ce sujet. Sommes-nous devenu une Principauté Vakéministe ? Il ne me semble pas ! Je crois simplement que les syndicats doivent prendre une place spéciale au sein des entreprises de notre Empire car ils sont bien plus qu’un outil de contestation. Les syndicats doivent devenir les points de contacts privilégiés entre la direction et les salariés. Je n’entends pas par là que les syndicats doivent se substituer à toutes formes de communications directes entre la direction et les salariés mais je pense qu’ils sont un point de contact intéressant et qui permettent de mieux structurer le dialogue social au sein des entreprises. Pour le structurer, nous devons créer une instance à part entière au sein des entreprises Saphyriennes de plus de 50 salariés. Cette instance sera composée d’un nombre de représentants du personnels élus par les salariés proportionnel à l’effectif de l’entreprise. Chaque syndicat devra tous les 4 ans présenter une liste de candidats et les salariés seront appelés à voter pour la liste qui les représentent le mieux. Si je devais effectuer une comparaison je pourrais le comparer à notre système électoral pour les élections congressionnelles bien que le nombre de sièges à pourvoir ne dépend pas de la population dans notre Empire. Cette instance n’a pas vocation à être décisionnaire mais consultative. Les représentants du personnels qui auront été élus par leur pairs pourront présenter les réclamations et revendications collectives sur les questions des salaires, de l’application des dispositions légales et des accords / conventions qui pourraient être appliqués au sein de l’entreprise. Les représentants du personnels seraient également appelés à éventuellement mener des enquêtes au sein de l’entreprise et sous la surveillance de l’employeur sur les sujets de sécurité et de conditions de travail pour en présenter les résultats lors des réunions plénières fixées à 1 minimum tous les mois.

Je suis parfaitement consciente que l’engagement syndicale est encore aujourd’hui associé de manière péjorative et il peut parfois faire peur dans certaines entreprises de franchir le cap et de se syndicaliser. Pour anticiper ces craintes, je proposerais en accompagnement de cette mesure la création d’un statut particulier pour les salariés qui seront élus représentants du personnels mais également un statut pour ceux qui auront été candidats lors de ces élections. Ce statut de salarié protégé entraînera l’obligation pour les employeurs qui souhaitent licencier un salarié élu représentant du personnel de déposer un dossier auprès de l’inspection du travail en indiquant dans ce dossier tous les éléments de justifications de ce licenciement. Le but de cette mesure de protection est claire, lutter contre la discrimination et les pressions issues d’employeurs peu enclin au dialogue social dans leur entreprise. Ce statut de salarié protégé sera effectif pendant toute la durée de leur mandat. Les salariés ayant été candidats aux élections mais n’ayant pas récolté suffisamment de suffrages pourront bénéficier des mêmes dispositions de ce statut à compter de leur déclaration de candidature jusqu’à 4 mois après la proclamation des résultats de l’élection.

Je voudrais également aborder la question du financement des syndicats dans notre pays. C’est un sujet qui ne date pas d’aujourd’hui car une proposition de loi avait été déposée lors de la législature de 185 à 192 il y a donc plus de 30 ans. L’objectif était que l’Etat verse des subventions aux mouvements syndicaux en fonction de leur nombre d'adhérents. Outre le côté bancal sur le plan juridique de cette proposition de loi qui encadrait en rien la méthode de comptabilisation des adhérents déclarés, c’est sur l’aspect moral que je m’interroge et que je rejoins mes prédécesseurs dans leur défiance vis-à-vis de ce texte. Je crois profondément que les syndicats ne doivent pas recevoir de l’argent public pour financer leurs actions. Les syndicats doivent trouver des moyens de s'autofinancer ou bien de faire appel aux institutions financières afin de garantir leur indépendance vis-à-vis de l’Etat et donc conserver leur pouvoir de s’opposer librement à lui sans craindre des potentielles pressions issues d’un élu fédéral.

Enfin, le dernier point de la campagne que j’espère pouvoir mener une nouvelle fois à vos côtés est celui de la réinsertion dans la société des militaires et autres personnels de nos forces armées. Je pense ne jamais avoir l’occasion d’exprimer toute ma gratitude et mon respect pour ces milliers de femmes et d’hommes qui se sont engagés dans les forces armées de notre Empire et du Smavlede. Je pense que ces personnes qui sont prêtes à risquer leur vie pour sauver les nôtres méritent d’être accompagnées lorsqu'elles ne peuvent plus exercer ce que je qualifierais de vocation et non de métier tant l’engagement et la volonté sont des marqueurs de celle-ci. Pour les accompagner convenablement, les services pour l'emploi de toutes les principautés devront collaborer avec les institutions publiques pour réaffecter ces personnes vers des emplois qui leur correspondent et pour lesquelles ils souhaitent s’engager. Que cela soit dans la police, dans la fonction publique tertiaire ou encore en tant que formateur au sein des forces armées de l’Empire et du Smavlede nos offices pour l'emploi doivent les accompagner dans ces projets. Et pour les accompagner au mieux, nous ne demandons aucun concours de police pour entrer dans la police ou bien de concours pour entrer dans la fonction publique tertiaire. Toutefois, ils pourront disposer d’un accompagnement personnalisé pour qu’ils soient formés au mieux à ces nouvelles responsabilités.

Ce soir marque la fin de cette campagne de la chefferie pour l’USE. J’ai eu à cœur pendant tout mon engagement de jouer la carte du collectif car seul nous allons vite mais ensemble nous allons plus loin. La preuve en est, nous avons remporté tous ensemble de magnifiques victoires aussi bien sur le plan local que fédéral. Je ne vous donnerais pas ce soir de consigne sur la personne pour laquelle vous devez voter. ce qui compte pour moi, c’est d’être parmi vous ce soir et d’avoir pu vous délivrer mon point de vue et mes remarques. J’estime que chacun dans cette salle est à même de savoir quel est le candidat qui défend le mieux sa vision pour notre parti et notre Empire. Si vous décidez de me soutenir, sachez que j’aurais à cœur de ne pas devenir une cheffe adepte d’une gouvernance verticale et hiérarchisée. Je ne serais pas non plus une cheffe qui estime qu’en remportant cette convention je pourrais écraser tous les autres avis divergents dans notre parti pour imposer la nôtre. La politique est et doit demeurer une aventure collective. Alors bien sûr que si je remporte cette élection j’aurais à cœur de rassembler tous les courants de notre Union pour que nous puissions partir uni et soudé à la quête de la Présidence du Conseil pour mettre en place les politiques que vous attendez depuis trop longtemps. Une cheffe combative avec ceux qui souhaitent détricoter nos acquis sociaux, une cheffe rassembleuse avec tous ceux qui croient en le projet que nous portons et enfin une cheffe qui demeurera une militante active sur le terrain car le terrain demeure la base de tout progrès social et de toute victoire. Tous les ingrédients pour une victoire du camp progressiste et humaniste sont réunis. il nous suffit de nous en saisir et de nous rassembler tous ensemble derrière les couleurs de notre beau parti.

Je vous remercie !

C’est le poing levé qu’elle termina sa prise parole comme pour marquer son appartenance aux militants. Elle prit une photo avec les militants venus ce soir ainsi qu’avec les jeunesses du parti dont elle était membre il y a encore peu de temps. Ce beau discours fut suivi d’un repas partagé entre militants et Annika Blom. Ce dîner se voulait courtois et simple comme pour se souvenir du temps où ils n'étaient que de simples militants.