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Usine Dekk de Mindsten

Sjøstorbyen Mindsten

Modérateur : Vilgot Hölmstom

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Vilgot Hölmstom
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07 août 2019, 23:35

Usine Dekk de Mindsten
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Vilgot Hölmstom
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08 août 2019, 00:14

Vilgot Holmstöm était en pleine campagne dans sa ville natale pour défendre une nouvelle fois le communisme et l'écologisme devant les ouvriers eux-mêmes. Il importait peu pour lui de faire de grands meetings, il voulait défendre ses idées devant ses concitoyens, voilà l'essentiel !

Vilgot Holmstöm : Ouvriers, ouvrières,

Vous qui travaillez chaque jour à l'usine dans des conditions que l'on connait, vous qui êtes le courage et la force de notre pays, vous qui produisez tout ce dont l'homme a besoin, quelles distinctions avez-vous reçu pour tant de labeur acharné, dévoué et continu ? Le gouvernement vous reconnaît-il à votre juste valeur ? Non, il ne vous voit seulement que comme un chiffrage, votre travail c'est des statistiques, votre vie c'est une donnée. Vous ne représentez que la production du pays, mais quand va t-on dire au gouvernement que la production n'est pas celle de machines ? Qu'il existe des femmes et des hommes derrière la machine et qui travaillent des heures durant chaque jour pour un pauvre salaire ? Et que ces gens-là que vous êtes veulent pouvoir vivre dignement et être reconnu ?

C'est pour cela, c'est contre ces partis bourgeois que le MRC veut la reconnaissance de votre travail et pour cela il a plusieurs propositions qu'il mettra en oeuvre dès que possible. Premièrement, il augmentera le salaire minimum et plafonnera un revenu maximum afin d'harmoniser le partage des richesses et que le prolétariat sous-payé puisse être rémunéré à sa juste valeur. Tout le surtravail que vous accomplissez, toute cette marge qui permet à vos patrons de rémunérer les actionnaires, y avez-vous renoncé pour vos enfants ? Avez-vous oublié que vous devez légitimement exigé à être payé pour ce que vous produisez et non selon combien les actionnaires doivent recevoir de dividendes ?
Les communistes sont les premiers à défendre vos intérêts, car nous savons plus que tout le monde que l'intérêt commun passe par l'intérêt du prolétariat qui brille d'utilité. Vous qui n'avez que vos bras pour gagner votre vie, sachez dire qu'il faut que vous soyez reconnu et respecté à votre juste valeur. Un travailleur sans patron, ça marche très bien ; un patron sans travailleur, ça marche beaucoup moins bien. Vous êtes l'engrenage nécessaire de la machine économique qui tourne à plein régime.

Et parlons-en de ce plein régime. Les communistes saphyriens ont depuis toujours décidé de combattre le productivisme et de défendre un anticonsumérisme assumé. Aussi, nous ne devons pas rechercher la surproduction effrénée de richesse, mais nous devons viser la juste production. Nous voulons organiser notre société sur un modèle économique durable, à la fois pour l'homme et la nature. Ne pas gaspiller nos ressources environnementales et ne rien laisser à nos enfants, ne pas user nos travailleurs et laisser de tristes enfants à la nature.
Car s'il faut se demander quel monde laisserons-nous à nos enfants, sachez vous demander aussi quels enfants nous laisserons à notre monde !
Nous ne pouvons laisser un monde vidé et exsangue à nos enfants, comme nous ne pouvons laisser au monde, des enfants aux parents vidés et exsangues. Le travail et l'économie ne doivent ni user la planète, ni user l'humanité. Or, le modèle que défend tout le système politique saphyrien, de la gauche à l'extrême-droite, à l'exception du MRC, c'est ce modèle qui base toutes ses promesses sur la croissance et l'expansion économique.
Ils n'ont que ces mots-là à la bouche. La croissance toujours et infinie dans un monde fini aux humains finis. C'est plus utopique encore que la mise en place du communisme en trois jours, sauf que eux, ils arrivent facilement à faire croire à tout le monde que c'est possible.

Contre le consumérisme, le capitalisme et le productivisme, le MRC propose un triple remède. D'une part, nous limitons le prélèvement de ressources naturelles à ce que la nature saphyrienne est capable de produire sur la même période. Pour cela, nous supprimerons les matières fossiles et non-recyclables de la vie des saphyriens. Le gouvernement l'imposera comme je vous le dis aujourd'hui, parce que la défense de la nature ne doit pas être douce, incitative ou facultative. Ce doit être un ordre commun qu'on applique pour un changement majeur de société. Cela ne sera pas simple, mais ce sera nécessaire !
Le second remède, c'est le code du travail. La protection des travailleurs, avec la limitation du travail hebdomadaire à 16 heures par semaine pour les professions de l'industrie pour contenir le réchauffement climatique et la pollution et ce code du travail sera doublé d'une augmentation des salaires les plus bas.
Le troisième remède, après le changement de mode de vie et la limitation stricte de la production sera la reprise en main du système financier. La finance est devenu un terrain de jeu qui permet aux grands actionnaires, au grand patronat ainsi qu'à toute la fine fleur du capitalisme de faire mumuse avec la valeur des biens de consommation à seule fin de s'engraisser. On ne joue pas avec la nourriture ou l'eau ! On ne joue pas avec les moyens de contraception, les médicaments ! On ne joue pas ce qui est nécessaire aux gens !
C'est la finance qui crée artificiellement la pauvreté, sans elle, les prix refléteraient la surproduction et la surabondance, et quelques augustis suffiraient à se sustenter pour le mois entier ! Nous produisons quasiment trois fois ce que nous avons besoin ! Comment se fait-il alors qu'il y ait au Saphyr, un seul homme ou une seule femme ou enfant qui meurt de faim la bouche ouverte dans l'indifférence du Conseil Impérial ? Dans le mépris de la droite qui dîne au caviar ?

Le travail du MRC consistera à redonner un sens à notre économie et à notre société. Quel est le sens d'une société qui produit trois fois ce qu'elle a besoin et dont les salaires ne suffisent pas à nourrir sa famille ? Quel est l'avenir d'une économie dans laquelle il devient de plus en plus dur de s'enrichir par l'effort et dont l'héritage forme le même paysage toujours et les mêmes classes sociales qui en deviennent des castes ? Où le progrès accomplit par nos pères et nos grands-mères, nos tantes et nos aïeuls ? L'Histoire ne doit-elle que sombrer vers l'insensé ?
Non ! Et les communistes ont foi en l'être humain et ils pensent plus que tout autre qu'il est possible de rendre à l'économie son lien avec la réalité. Quand nous produisons assez pour nourrir nos habitants, personne ne doit manquer de rien. Quand nous construisons assez pour loger tous nos habitants, personne ne doit dormir sous les ponts.

Ce que propose de social et d'écologiste à la fois, le MRC, c'est d'adapter notre économie à la nécessité et non au désir d'enrichissement égoïste.
Basta, le capitalisme, place au communisme ! Place à une économie du besoin et non du profit !

Travailleurs et travailleuses, pour les prochaines élections votez le seul parti qui améliorera votre condition et assurera à vous et vos enfants, des lendemains qui chantent !

applaudissements fournis

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Vilgot Hölmstom
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11 août 2019, 01:27

Lors de sa deuxième et dernière visite à l'usine Dekk de Mindsten, l'actuel maire de la ville avait choisi de clore la rencontre sur un discours sur l'autorité et l'apport d'un état fort au socialisme.

Vilgot Hömlstom : Travailleurs, Ouvrières, Ouvriers,

Vous les savez déjà, notre ennemi à tous c'est le capitalisme, la finance, l'aristocratie. Comme aux travailleurs, aux communistes il pèse de voir les maux que causent ces choses-là sur notre société, l'excès et l'abus vont et s'infiltrent au sein de tout ce qu'elles entreprennent : la concurrence, la production, l'ordre, la morale.
Aussi, nous demandons un état fort à l'encontre de ces institutions. Pas contre des gens mais contre des superstructures. L'autorité d'un état doit être concentrée pour être efficace et concentrée à l'encontre des moyens d'exploitation. Un état autoritaire sain doit être autoritaire contre les moyens d'oppressions, non contre les gens.

Oui, il est besoin d'une autorité sévère mais juste à l'encontre de l'économie, car la liberté économique n'est qu'un mensonge et contre la liberté de quelques patrons, nous avons le servage de milliers de travailleurs prolétaires. C'est à l'autorité étatique de s'opposer à cette prétendue autorité privée née d'une folie et d'un usage immodéré de l'argent. Avec l'argent on a fait croire à la liberté outre l'état, on a fait croire qu'il s'agissait d'un monde différent avec des règles nouvelles : la finance, le commerce, la gestion, le management, les banques, la bourse, etc. Les blandices de ces nouvelles donnes étaient alléchantes mais fausses.
C'est à l'état de rendre justice, car l'état est la chose de tous. L'économie est la chose de chacun.

Pour la liberté, il nous faut un état autoritaire vis-à-vis de l'économie et de tout autre moyen d'oppression ou d'illusion de puissance qui se trouve.
L'autorité que nous demandons est une autorité sur les conventions et inventions humaines, afin de contrôler les entreprises, les religions, les sectes du pays, il faut un pouvoir fort et un pouvoir central doté de moyens convenables de lutte et de contrôle de ces institutions privées.
Pour cela, nous proposons de mettre en place une autorité nationale stricte au niveau économique. En cela, elle aura le devoir de limiter la production, de contrôler constamment les acteurs économiques et de nationaliser au besoin les entreprises réfractaires.

Il en sera de même avec les dirigeants, nous les contrôlerons fermement. Tous, sans exception. Car il s'agit par là, de forger un état autoritaire envers lui-même pour combattre la corruption et les délits semblables qui gangrènent notre nation. Je n'affirme pas que notre pays est entièrement corrompu de l'os jusqu'à la moelle, j'affirme et défend que le seul moyen d'évincer la corruption existante et d'éviter à la corruption à venir d'advenir c'est de mettre en place un organe de contrôle de l'état lui-même.
Il ne suffit pas de contrôler les organes de domination privés mais également les organes de domination public.

Nous ne sommes pas de ceux qui affirment qu'un état doit oppressé son peuple pour son bien, pour l'ordre moral, nous sommes de ceux qui affirment qu'un état doit menacer d'oppression ceux qui menacent d'oppression les humains. Il faut un état autoritaire qui ne le soit qu'envers tout ce qui peut l'être et il doit fonder son pouvoir et le légitimer seulement par la contrebalance qu'il opère.

Basta la Cour Impériale aux ordres du gouvernement, il nous faut un quatrième pouvoir qui soit réellement en opposition avec les autres et qui cherchent constamment à les faire tomber et qui les accusent sans cesse. La seule autorité que nous reconnaissons à l'état et c'est sa plus puissance c'est celle de contrôler autoritairement tous les moyens d'autorités !

La dictature du prolétariat sera la dictature qui se surveille elle-même pour ne pas sombrer dans le totalitarisme, rejeton dégénéré de l'autoritarisme sain !

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On Ji-Hae
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Parti politique

20 juil. 2020, 22:19

17/07/179 - Meeting de On Ji-Hae dans le cadre des élections générales 178


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La sortie terrain d'aujourd'hui avait été organisée sciemment sur les plates bandes du MRC, à Mindsten au Njördland. On Ji-Hae avait choisi de s'exprimer devant les salariés de l'usine Dekk de la ville, spécialiste de la fabrique de pneumatiques. Souhaitant s'adresser à un électorat de type "altermondialiste", il avait soigneusement travaillé son discours afin de pointer les conséquences économiques désastreuses à prévoir quant aux mesures mises en place par Ivan Cappelen sur la thématique Travail, sans pour autant se désolidariser totalement de sa philosophie résolument orientée sur le bien-être des ouvriers.

L'exercice du jour serait délicat, mais la tête de liste GRP se sentait à la hauteur de l'événement. En effet, il s'agissait un peu du tournant de la campagne du parti de droite nationale dans le cadre de ces élections générales, celui qui lui donnerait - ou non - la crédibilité nécessaire auprès de l'électorat ouvrier, qu'il draguait ouvertement mais qu'il n'avait jamais réussi à convaincre par le passé. On Ji-Hae avait donc travaillé pendant plusieurs jours sur ce discours accompagné de ses proches conseillers, et de l'expert en économie du parti. La délégation du GRP arriva sous les coups de 7 heures du matin, peu avant la première pause de la journée. Hormis quelques syndicalistes d'extrême-gauche qui provoquèrent un léger tumulte à l'arrivée du convoi, l'accueil a été globalement bon pour les représentants du mouvement, ce qui en soi était déjà une petite victoire. La droite nationale n'était plus boudée par des ouvriers qui ont pourtant été biberonnés aux préceptes communistes depuis toujours. Accueilli par une délégation des représentants du personnel, On Ji-Hae fut emmené dans une très grande salle qui était régulièrement utilisée par la direction ou les représentants syndicaux pour s'exprimer devant les salariés. Une scène de fortune, composé d'une vingtaine de palettes, avait été érigée pour l'occasion. On Ji-Hae monta dessus et commença son discours sans tarder, dans la sobriété.



Chers ouvriers,
Chers salariés de Dekk,

Un grand merci à vous tous d'avoir accepté de m'accueillir aujourd'hui au sein de votre fabrique. Je sais combien l'activité est intense pour vous et soyez certain que je ferai en sorte de ne pas éterniser mon discours pour ne pas vous retarder dans vos missions. J'irai donc droit à l'essentiel, si vous me le permettez.

Je ne suis pas ici pour servir dans la langue de bois politicienne, encore moins pour promettre la poule aux œufs d'or. La première chose que je tiens toutefois à vous dire, c'est que comme quasiment tous les travailleurs de ce pays, je suis un adversaire sans équivoque de la mondialisation économique sauvage, celle qui accentue les inégalités et s'avère particulièrement néfaste sur le plan social pour les plus fragiles d'entre nous. Je crois en un modèle social capable de valoriser avant tout la justice économique, la préservation de l'environnement, la démocratie et les droits citoyens. Oui, je crois en la possibilité d'engager notre nation dans un mouvement d'alternative à la mondialisation sauvage, une sorte de mondialisation maîtrisée et solidaire, si j'ose dire.

[Quelques applaudissements]

En ce sens, je ne vais pas servir dans la bête opposition électorale ou pour le simple plaisir de vilipender Ivan Cappelen. Ce dernier, durant cette dernière décennie, a posé les fondations d'un paradigme économique et social solidaire et juste. En témoignent, par exemple, les dispositions prises via le Code Social quant aux retraites, au temps de travail ou aux conditions de travail. Ma démarche aujourd'hui n'est pas de remettre en cause tout ce qui a été fait jusqu'à présent, ce serait malhonnête de ma part. Je tiens donc à dire que le MRC a réalisé un travail plutôt cohérent et, je pense, que cela a un effet mélioratif assez considérable sur votre quotidien. Non, ce que j'aimerais mettre en exergue, c'est simplement le fait que ce modèle économique n'est, malheureusement, absolument pas viable sur le long terme. Les experts économiques de notre pays sont unanimes : le Saphyr risque de connaître une récession terrible, en partie provoquée par la politique sociale du gouvernement qui n'a jamais su se fixer des limites et n'a, surtout, pas travaillé sur une planification économique sur le long terme.

[Des huées retentissent]

Oui, je sais ce que vous allez penser. Vous êtes en train de vous dire "il va nous proposer de revenir sur les acquis sociaux de ces dernières années". Ma réponse est qu'il est hors de question que nous touchions, de quelque façon que ce soit, à ces acquis. Mais, pensez tout de même aux conséquences terribles que provoquerait une crise financière sur l'activité de votre entreprise et de milliers d'autres entreprises saphyriennes. Je refuse que notre pays ait à faire face à une cure d'austérité pour éponger le lourd tribut laissé par le gouvernement communiste. Une cure d'austérité qui impacterait violemment l'emploi et conduirait, sans nul doute, des entreprises à conduire des plans sociaux quitte à mettre des gens au chômage. Non, je refuse que nous envisagions cette éventualité. Mais en tant que responsable politique et candidat aux élections générales, il est de mon devoir de vous dire la vérité quant à ce que nous risquons, et surtout de vous proposer des solutions pour ne pas en arriver là.

[Applaudissements]

Je vous l'ai dit, nous ne toucherons en aucun cas aux acquis des travailleurs saphyriens. Par contre, nous pouvons agir sur plusieurs points. En premier lieu, je pense qu'il nous faut intégrer le principe de patriotisme économique au domaine de l'emploi, élément qui manque cruellement dans la politique qui a été menée par Ivan Cappelen. Aujourd'hui, n'importe quel travailleur étranger en situation régulière peut bénéficier des mêmes droits garantis par le Code Social aux travailleurs saphyriens. Or, un étranger qui travaille sur le sol saphyrien, c'est un chômeur saphyrien en plus. Je tiens donc à mettre en avant notre volonté de juguler l'immigration économique via une politique migratoire minimale et choisie. Nous voulons booster l'emploi saphyrien, pas faire appel à de la main d'oeuvre étrangère qui, parfois même, s'avère constituer une concurrence déloyale pour le travailleur saphyrien. C'est ça, le patriotisme économique : un modèle économique qui privilégie le bien-être des siens avant tout. Il y a des centaines de milliers de chômeurs au Saphyr, je tiens à vous le rappeler. Pourquoi continuerions donc à accepter que des non-Saphyriens bénéficient des acquis sociaux du travailleur alors que de nombreux Saphyriens restent sur le carreau ? Je vous le demande !

[Applaudissements d'une partie des ouvriers, huées de certains ouvriers syndiqués]

Je sais que dit comme ça, cela peut paraître violent. Mais il faut se résoudre à l'évidence : notre paradigme social ne pourra perdurer si nous ne fixons aucune limite. Second axe de travail selon le GRP : le temps de travail. Aujourd'hui, le Code Social prévoit un temps de travail hebdomadaire de 32 heures, qui est réduit à 28 heures pour les emplois réunissant au moins trois critères de pénibilité. Je propose que nous passions aux 28 heures pour tous sans exception. La semaine à quatre jours, oui. Pourquoi est-ce que je propose cela, allez-vous me dire ? Tout simplement car au-delà de lutter contre le travail étranger, la principale manière de réduire considérablement le chômage est de mieux partager le temps de travail. C'est un débat qui n'a pas encore été ouvert par la majorité actuelle : le GRP le fera s'il accède aux responsabilités. Nous proposons ainsi une expérimentation qui sera conduite sur quatre ans, et aura pour but d'analyser concrètement les effets de la semaine à quatre jours sur l'emploi et l'économie. Cette expérimentation concernera tous les salariés du pays. L'idée serait que toute entreprise saphyrienne qui embauchera le nombre de salariés nécessaire pour palier au passage à la semaine de 28 heures bénéficierait d'aides et de baisses de cotisations concédées par l'État afin que ce dispositif ne lui coûte rien. Pour les finances publiques, ce dispositif ne fait que déplacer de l’argent dépensé dans le coût du chômage vers de la création d’emplois, qui génère activité économique et des recettes fiscales. Et en plus, nous agissons de la même manière en faveur du bien-être des salariés ! N'oublions pas enfin qu'un salarié qui travaille dans de meilleures conditions, et donc moins longtemps, est un salarié beaucoup plus productif.

[Forts applaudissements]

C'est un chantier énorme, je le conçois. Il nous faudra également intervenir auprès des principautés pour s'assurer que leurs Codes du Travail respectifs entrent dans les dispositions du Code Social. Mais vous verrez que l'effet sur notre économie et sur votre bien-être au quotidien ne devraient en être que positifs, de toute façon il s'agira d'une expérimentation qui ne donnera lieu à un texte définitif que si les attentes escomptées sont remplies. Nous voulons, en outre, agir sur nos échanges. Le Saphyr doit beaucoup moins dépendre des autres et beaucoup plus de lui-même, c'est ça aussi le patriotisme économique. Il nous faut continuer à relocaliser nos activités, il est anormal qu'aujourd'hui encore, des grandes entreprises saphyriennes puissent se permettre de déployer de la production à grande échelle ailleurs que sur notre territoire. Certains domaines comme les nouvelles technologies, l'automobile ou l'aéronautique, par exemple, sont encore concernés par les délocalisations. Il nous faut donc envisager une reconstruction industrielle sur le long terme. Ces délocalisations ont eu un impact fort sur le savoir-faire saphyrien, c'est donc à ce niveau qu'il faut agir en premier lieu, en recréant les filières nécessaires pour former de nouveaux travailleurs à ce savoir nécessaire. Il faudra aussi, en concertation avec nos grandes entreprises industrielles, mettre en place un plan de rééquipement, construire des usines à trace environnementale minimale qui soient capables de nous permettre de déployer le volume de production nécessaire. Oui, il nous faut amplifier notre écosystème productif : ce sera bon pour l'emploi, pour l'environnement et pour notre souveraineté économique. Ni plus ni moins !

[Applaudissements]

Car oui, je tiens à le préciser : il est beaucoup moins néfaste pour l'environnement d'envisager de reconstruire des fabriques sur notre sol, en s'assurant qu'elles respectent les normes environnementales les plus strictes, que de continuer à importer via les circuits longs. En matière de trace écologique de l'activité, le choix est tout fait. Le modèle économique envisagé par le Grand Rassemblement Patriote présente cet atout de poids : nous produirons chez nous, avec nos travailleurs, dans des conditions optimales et en faveur d'une réduction de l'impact de nos industries sur le réchauffement climatique. Et ça, ça n'a pas de prix n'est-ce pas ? Chers salariés de Dekk, chers ouvriers... Merci encore de m'avoir accueilli en vos locaux aujourd'hui. Je tiens à vous dire que je serai disponible pour répondre à toutes vos questions. N'hésitez pas à me solliciter. Dans tous les cas, pensez réellement aux enjeux du projet de notre mouvement en matière de travail et d'économie : sans prétention, je peux affirmer que nous sommes les plus novateurs et surtout, les plus réalistes. Je vous remercie !

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Petra Kolberg
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Parti politique

17 juin 2023, 15:03

#PleinEmploiSocial

Sachant que la mobilisation de l’électorat ouvrier et populaire serait décisive dans le score du MRC et dans l’atteinte de l’objectif des 10% qu’elle s’était fixé, Petra Kolberg avait décidé d’organiser un évènement devant l’usine Dekk de la ville de Mindsten. L’objectif était clairement de se montrer comme le parti de la défense des intérêts des travailleurs saphyriens dans le contexte économique difficile d’un chômage très élevé. En ce samedi, quelques centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le site pour assister au discours de Petra Kolberg. Celle-ci fut applaudie par la foule quand elle monta sur la petite scène installée pour l’occasion et se saisit du micro.

Bonjour ! Bonjour à tous !

Je suis extrêmement heureuse d’être devant vous cet après-midi pour évoquer la question absolument fondamentale de la protection des droits des travailleurs. Mais je dois reconnaître que je me sens bien seule dans cette campagne à essayer d’évoquer cette question pourtant absolument fondamentale. Parce que le moins que l’on puisse dire, c’est que sous le gouvernement Pendra, la situation des travailleurs saphyriens ne s’est pas du tout améliorée. Nous pouvions tous espérer qu’un gouvernement socialiste prenne sérieusement à coeur la question de la protection de vos droits mais force est de constater qu’il y a eu un cuisant échec sur ce plan.

Sous le mandat de ce gouvernement, la situation économique s’est considérablement dégradée. Les prix ont augmenté d’environ 10% sur la période, ce qui pourrait être soutenable si les salaires n’avaient pas baissé de 1,5% sur la même période ! Le résultat c’est une pauvreté supérieure de 7 points au taux de chômage et des inégalités en hausse continue ! Comme beaucoup de saphyriens, j’ai pu croire que le passage d’un gouvernement dirigé par l’ADP à un gouvernement dirigé par l’USÉ allait signifier des résultats pour les plus précaires. Des résultats, il y en a clairement eu. Mais ce n’était de toute évidence pas ceux que nous attendions !

Mais la vraie menace qui pèse sur les travailleurs saphyriens aujourd’hui, ce n’est certainement pas ce gouvernement qui a simplement échoué à vous défendre. Non, la vraie menace c’est le chômage de masse. Parce que nous savons tous combien le chômage de masse est en réalité une excellente nouvelle pour énormément d’intérêts privés. Quand vous peinez à trouver de la main d’oeuvre, vous devez proposer des bonnes conditions de travail et de rémunération pour attirer des salariés. Quand au contraire il y a un chômage endémique, vous pouvez faire accepter des conditions de travail et de rémunération déplorables parce que si une personne ne les accepte pas, vous trouverez assurément quelqu’un d’autre pour le faire. Et en plus, le chômage de masse donne à certains l’occasion parfaite de dérouler leur discours habituel selon lequel il y aurait trop de taxes dans notre pays, trop de normes, que le droit du travail serait trop dur. Bref, ils voudraient profiter du chômage pour faire avancer leur agenda de prise pour cible des travailleurs.

Parce que soyons honnêtes, ceux qui veulent baisser les taxes vont le faire avant tout sur les plus riches et sur l’activité économique des grandes entreprises, ce qui ne fera que renforcer les inégalités. Et en baissant les recettes fiscales, ils viendront ensuite vous expliquer qu’ils n’ont plus de quoi financer le modèle de protection social et de services publics dont tous les saphyriens bénéficient. Et quand ils s’attaquent aux droits du travail, c’est pour vous faire travailler plus longtemps, ou pour moins cher. Alors si vous pensez que la situation économique vous a mis dans une situation délicate, vous avez raison. Mais le pire pourrait encore venir.

C’est pour ça que nous avons collectivement besoin d’élus qui, à tous les niveaux, s’opposeront à la dérégulation du droit du travail. Nous avons besoin d’élus qui s’opposeront aux baisses de taxes pour les plus riches que les plus précaires paient à la fin. Nous avons besoin d’élus qui ne renonceront pas à défendre les organisations syndicales et leurs adhérents contre la régression des droits que certains promeuvent à longueur de journée. Et je suis venue aujourd’hui pour vous dire que ces élus, vous les trouverez avant tout sur les listes du Mouvement Révolutionnaire Citoyen.

Avec notre projet de Plein Emploi Social, nous allons créer des emplois mais nous n’allons certainement pas le faire au détriment de vos conditions de travail et de rémunération. Nous allons nous battre pour des salaires plus élevés, nous allons également donner aux syndicats les moyens de se battre avec notamment des moyens financiers plus conséquents pour faire en sorte que les représentants syndicaux puissent aussi obtenir des victoires locales en complément de notre défense fédérale des droits. Avec ce projet de Plein Emploi Social, nous allons également réduire le chômage et faire donc reculer les menaces qui pèsent sur les travailleurs saphyriens. Avec des élus du MRC, vous aurez également une relance de l’emploi public qui rendra les services publics qui bénéficient directement aux travailleurs les plus précaires plus efficaces. Et avec notre projet de Plein Emploi Social, vous pourrez partir en retraite à 62 ans et profiter de vos plus belles années en limitant l’impact terrifiant du travail sur votre condition physique.

Vous avez donc dans cette élection un choix à faire. Voulez-vous d’élus d’une gauche progressiste et travailliste qui n’a pas peur de se lever pour défendre les conditions de travail des saphyriens ? Voulez-vous d’élus de gauche qui considèrent que les travailleurs n’ont certainement pas à payer l’ardoise pour un chômage devenu trop important ? Voulez-vous d’un plan pour créer des centaines de milliers d’emploi sans s’attaquer à ceux qui en ont déjà un ? Ou alors voulez-vous de gouvernements abreuvés à une pensée libérale selon laquelle la seule solution à nos problèmes et d’augmenter les inégalités, d’affaiblir nos services publics, de mettre en danger vos conditions de travail ? Le choix dans cette élection n’est pas différent de celui-ci. Et si vous voulez des élus pour vous servir, vous et seulement vous, alors vous avez à votre disposition le bulletin de vote du MRC.

Merci à tous !


Petra Kolberg fut longuement applaudie par la foule à la fin de son intervention. Elle en profita alors pour aller serrer de nombreuses mains parmi ses sympathisants pour écouter quelques revendications mais aussi s’assurer que le moral des troupes était bon alors que chaque voix allait compter pour atteindre son objectif.

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