Section GRP de Mayne

[Empire du Saphyr]

Section GRP de Mayne
12, rue de la Fédération-Unie





Un imposant local de 600 mètres carrés situé dans la vieille ville de Mayne : 2 salles de presse, 12 bureaux et une salle de conférence.

Lieu protégé 24/7 par 15 agents de sécurité de la société Bulldog (armés et accompagnés de chiens d'attaque).

[Åke Jakob Larsson]

Conférence de presse conjointe GRP/GRP jeunesse (06/08/168)

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Le GRP et le GRP jeunesse avaient décidé d'organiser une conférence de presse conjointe pour introduire les grandes lignes du projet politique porté par Åke Jakob Larsson au niveau national. Évidemment, il avait été décidé de procéder à cette conférence de presse à Mayne, en terrain totalement conquis. Le président du mouvement ainsi que Jonas Hilsson, président du GRP jeunesse, interviendraient donc ce soir devant un parterre de journalistes bien garni pour présenter les vues principales du programme.

La salle était déjà archi comble une heure avant la tenue de la conférence de presse : environ 70 journalistes dont une vingtaine provenant de l'étranger, mais aussi 150 militants privilégiés et triés sur le volet. Le service d'ordre du GRP avait bien fait en sorte de positionner au premier rang les journalistes conquis par les idées du GRP, en premier lieu la délégation de journalistes du Réveil National. Il avait enfin été donné pour consigne aux militants présents d'applaudir et ovationner très fort à chaque fin de parole.

Le GRP voulait là conforter très largement sa domination au sein de l'électorat nationaliste, sa cible principale. La conférence de presse serait diffusée en direct sur le site du GRP et relayée massivement sur les sites d'information de droite nationale. Il s'agissait d'une opération de com' de grande envergure.


Une animatrice jeune et extrêmement sexy (blonde aux yeux bleus) avait été désignée pour animer la conférence de presse et donner la parole aux deux intervenants. le GRP devait aussi donner l'image d'un mouvement jeune, représentatif de la jeunesse branchée saphyrienne.

À 16h30 précises, Jonas Hilsson et Åke Jakob Larsson firent leur entrée sous les applaudissements nourris des militants GRP et de la quasi totalité des journalistes. Ils prirent place à la table de conférence et saluèrent rapidement les journalistes. Puis l'animatrice, portant le doux nom de Lisa, embraya.

Lisa : Bonjour à tous ! Le GRP a le plaisir, aujourd'hui, de tenir cette conférence de presse devant vous. Avant de commencer, nous tenons naturellement à vous remercier de votre venue. L'objectif de cette conférence est de permettre à messieurs Larsson et Hilsson de présenter les grandes lignes du projet politique du GRP, dans le cadre des élections générales. Chacun interviendra sur ses thématiques de prédilection. Sans plus attendre, nous allons commencer en parlant de sécurité intérieure, la thématique phare du GRP. Et pour cela, c'est évidemment monsieur Larsson qui est le mieux placé pour s'exprimer. Alors monsieur Larsson, quelle sera la ligne directrice du projet sécuritaire du GRP s'il accède aux plus hautes fonctions ?

Åke Jakob Larsson : Évidemment, nous nous inscrirons dans un travail de continuité par rapport à ce qui a été fait jusque là au sein du gouvernement Sullivan II. Nous maintiendrons notre philosophie selon laquelle la sécurité de nos concitoyens prime sur le reste. Nous poursuivrons naturellement nos efforts pour lutter contre le terrorisme, et passerons également la cinquième en ce qui concerne la lutte contre les mouvements hostiles à la démocratie. Nos adversaires nous ont servi une belle peinture de ce que peut être le désordre organisé avec une finalité assumée de renverser les instances démocratiques. Nous leur apposerons une réponse ferme et extrêmement sévère. Les mesures phares que nous proposons : la création d'un fichage centralisé de l'ensemble des personnes susceptibles de se livrer à des activités pouvant nuire à la sécurité intérieure, l'application de la déchéance de nationalité envers toute personne commettant un acte de haute trahison, une tentative de putsch ou de sédition ou encore la dissolution systématique des organisations qui promeuvent directement ou indirectement le terrorisme ou le coup d'État. Clairement, nous avons été bien gentils jusque là en laissant les clowns dangereux jouer avec la stabilité du pays. Si nous restons au gouvernement, cet temps sera révolu.

Lisa : Merci monsieur le Président, vos propos sont on ne peut plus clairs. Qui dit lutte contre l'insécurité, appelle également à des mesures relevant de la Justice. Alors monsieur Larsson, quel projet défend le GRP en ce qui concerne la Justice ?

Åke Jakob Larsson : Même son de cloche. Nous devons donner les moyens à la Justice de se rendre plus efficace, surtout face aux cas les plus sérieux comme le terrorisme ou la haute trahison. Nous allons donner les moyens aux magistrats de travailler comme il se doit. Nous proposons notamment la création de tribunaux d'exception pour juger les auteurs de terrorisme, de haute trahison, de sédition et de putsch. Ces derniers seront composés de magistrats spécialisés dans le domaine et permettront de prononcer plus rapidement des peines justes. Vous savez aussi notre attachement à la peine capitale. À ce sujet, nous défendons l'accélération des procédures de condamnation à mort : il devra se dérouler au maximum 120 jours entre la condamnation et l'exécution de la peine capitale. La peine de mort sert à débarrasser la Nation des individus indécrottables, et il est aberrant que nous leur offrions le gîte et le couvert pendant des années, parfois des mois, avant de daigner les fusiller. Ce temps-là aussi, il sera révolu avec nous.

Lisa : Après avoir évoqué l'appareil judiciaire et la sécurité intérieure, abordons donc la thématique des affaires sociales et sociétales. Et pour ce faire, j'invite monsieur Hilsson à nous présenter le projet du GRP sur cette thématique. Pour rappel, Jonas Hilsson fait partie de la commission politique du GRP sur la thématique du sociétal. Alors, monsieur Hilsson, pouvez-vous nous en dire plus ?

Jonas Hilsson : Bien-sûr ! Alors en synthèse, le Grand Rassemblement Patriote est un parti conservateur sur le plan sociétal. Ainsi, nous nous porterons garants des principes qui constituent le coeur de notre tradition. Nous aplatirons les crottes de nez idéologiques de la gauche pseudo progressiste, en criminalisant la GPA et la PMA, et en refusant sans dialogue possible l'instauration du mariage homosexuel. L'avortement, lui, sera limité aux seules femmes victimes de viol. Sur le plan social, les projets phares sont la création d'une mutuelle d'État destinée aux revenus modestes, la mise en oeuvre d'une politique nataliste réservée aux familles saphyriennes en leur faisant bénéficier de l'universalité des aides ou encore la création d'un minimum vieillesse à hauteur de 1 200 par mois. Nous agirons aussi pour les personnes à mobilité réduite par la mise en place en place d'une vraie norme d'accueil des handicapés et son application obligatoire à l'ensemble des lieux destinés à recevoir du public.

Lisa : Très bien ! Tout cela promet. Et en ce qui concerne l'éducation, alors ?

Jonas Hilsson : Toujours dans un angle conservateur, nous renforcerons la place des apprentissages fondamentaux dans les programmes scolaires dès l'école primaire. Priorité sera donnée au saphyrien, aux mathématiques et à l'histoire qui devront représenter a minima 70% du volume d'enseignement. La seconde mesure phare proposée par le GRP, c'est l'établissement du port obligatoire de l'uniforme de la maternelle au lycée, ce principalement pour lutter contre la différenciation vestimentaire donnant lieu à de l'exclusion sociale. Nous pensons également que l'État doit investir massivement dans les filières professionnelles et donc dans l'alternance, pour permettre aux adolescents qui le souhaitent d'apprendre un métier et de s'intégrer rapidement sur le marché de l'emploi. Enfin, nous proposerons une bourse au mérite destinée aux lycéens qui viennent de passer leur examen secondaire, et souhaitent poursuivre dans le cadre des études supérieures.

Lisa : Parlons maintenant d'un sujet délicat, le Trésor national. Monsieur Larsson, vous comme vos partenaires de l'ADP être partisans d'une maîtrise absolue des dépenses publiques et empreints de la volonté de les maintenir dans le vert. Comment allez-vous donc procéder ?

Åke Jakob Larsson : Au-delà de la nécessité de bien tenir nos finances, nous avons pour leitmotiv de redynamiser l'économie nationale. Les secteurs d'activité qui représentent notre poumon économique souffrent aujourd'hui de la concurrence déloyale provenant de l'étranger. Nous réaffirmons notre attachement au patriotisme économique. Ce que nous proposons : déployer un dispositif de taxation rédhibitoire à l'égard des importations, pour soutenir les entreprises saphyriennes et les secteurs phares de notre économie face à ce fléau. Nous voulons également interdire l'importation de denrées agricoles produites en quantité suffisantes sur le sol saphyrien. Parallèlement, nous serons les garants de la santé économique de nos PME et TPE en soumettant leurs activités à une flat tax, tandis que l'impôt progressif sur celle des multinationales sera augmenté. Enfin, le GRP est aussi le parti de l'innovation. Nous créerons un Crédit Impôt Recherche à destination des startups saphyriennes aux projets réellement innovants, et proposerons l'affiliation des entrepreneurs indépendants au régime général.

Lisa : Dernière thématique à aborder : les affaires diplomatiques et la guerre. Monsieur Larsson, le GRP est un parti souverainiste et non-interventionniste. Comme allez-vous matérialiser cette vision par vos actions ?

Åke Jakob Larsson : Vous faites bien de le dire, nous nous opposons à toute intervention en dehors de notre sol lorsque nos intérêts directs ne sont pas concernés. Nous voulons faire de l'armée saphyrienne une armée de défense au service des Saphyriens et non une armée d'intervention. Pour renforcer l'aspect dissuasif et l'action de notre armée défensive, nous appliquerons un plan d'investissement à hauteur de 15 milliards via un fonds de recherche destiné à l'équipement militaire. Sur un plan strictement diplomatique, nous refuserons la participation du Saphyr à toute institution internationale visant à priver ses membres de leur souveraineté, comme par exemple le CINS. Enfin, c'est fort logiquement que nous prônons la rupture des relations diplomatiques avec tous les pays qui hébergent le terrorisme et ne mettent rien en oeuvre pour l'empêcher de se propager au Saphyr. Voilà en synthèse.

Lisa : Merci à vous deux pour toutes ces précieuses indications. Nous allons maintenant passer aux questions des journalistes, s'il y en a...