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Carte de l'Empire du Saphyr

Grand Place

Kjøpstorbyen Mayne

Modérateur : Gustav Sundberg

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Empire du Saphyr
Institution
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Enregistré le : 26 janv. 2018, 03:46

17 avr. 2019, 18:23

Grand Place
Rue de l'Hôtel de Ville

Située en face de l'Hôtel de Ville de Mayne, la Grand Place de Mayne est le coeur des petits commerces du quartier historique de la cité. Célèbre pour le grand clocher qui surmonte la place, la Grand Place est également un endroit très fréquenté aussi bien par les riverains que les touristes.

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Henry Bachsson
Citoyen
Messages : 7
Enregistré le : 29 mars 2019, 21:55
Ville de résidence : Rosyth (Njördland)

Parti politique

18 avr. 2019, 19:34

Meeting d'Henry Bachsson à la Grand Place de Mayne

Sous le soleil couchant d'une belle fin de soirée de printemps, une foule s'était rassemblée pour assister au lancement de la campagne du candidat Henry Bachsson. De nombreux curieux étaient présents, des personnes qui et parmi eux, beaucoup de militants du GRP et de ses alliés locaux étaient disséminés dans le public pour assurer que l'ambiance soit à la hauteur du discours du parti.
L'atmosphère était calme, et le brouhaha des discussions fit bientôt place à un silence curieux lorsque l'actuel Ministre-Président de Njördland monta sur le podium mis en place pour l'occasion.

Saphyriens, saphyriennes, compatriotes de la cité de Mayne, merci d'être venu ce soir !

Votre présence ici fait de moi un homme chanceux. Nous sommes chanceux, ici, au Saphyr. Parce qu'ici, dans ce pays à l'identité séculaire forte, nous n'avons pas honte d'être Saphyrien. Certes, les nationalistes ont tendances à être assimilés à des tyrans, pires au moins que ceux qui règnent en maître des puissances ennemies de notre pays.

Nous ne sommes pas des fanatiques, nous ne voulons pas. Et ceux d'entre vous qui nous connaissent peu et qui viennent faire le déplacement ce soir auront l'opportunité de découvrir notre mouvement et notre idéologie.
Le Grand Rassemblement des Patriotes s'oriente sur 3 commandements, 3 principes fondateurs qui font de ceux qui les suivent, qu'il adhère ou non à notre mouvance, un patriote qui au moins comprend notre cause.

L'intégrité est le premier de ces commandements.
Défenseurs de l'intégrité nationale et populaire que nous sommes, nous exigeons de chaque étranger le respect de tous les Saphyriens qui font la grandeur de notre pays, et ce n'est qu'en retour que nous nous engagerons à respecter les peuples d'ailleurs, ainsi que leur grandeur.
Nous ne défendrons jamais l'importation massive de "citoyens nouveaux", arrachés à leur nation pour s'implanter sur nos terres sans en adopter les lois et les traditions, au seul motif de bénéfices économiques théoriques. Non, l'argent ne doit pas dicter les moeurs des peuples, pas plus qu'elle ne doit justifier qu'on corrompre leur intégrité !
Une place dans notre nation au passé glorieux ne s'achète pas. Elle se gagne. Les seuls citoyens que la Nation doit servir sont les héritiers de ceux qui, comme nos soldats, comme feu mon frère, comme feu nos parents et nos grands parents, comme nos ancêtres qui ont fondé ce pays, ont versé leur sang pour la conquérir, ont donné leur sueur pour la bâtir, et ont mobilisé leurs esprits pour l'enrichir. Être Saphyrien est un honneur qui se mérite !


On entendit dans la foule les acclamations des militants les plus ardents, ainsi que des applaudissements plus marqués de la foule.

Mais intégrité rime avec respect. Les étrangers aussi doivent être tous respectés. Les peuples doivent être libres de mener leur propre nation à la grandeur, et non imposé de venir en étranger s'implanter dans une tierce nation qui n'est pas la leur. Chaque homme, chaque femme, chaque enfant porte en lui un sang ancestral, empli d'une grandeur passée et d'un héritage qu'il se doit de porter. Nul ne devrait être forcé à quitter la terre de ses ancêtres et à abandonner cet héritage. Et nul ne devrait avoir à abandonner son héritage sur ses propres terres. N'en voulez pas à ceux qui ont été amenés contre nous sur nos terres. Prenez-vous en à ceux qui, à tous ces politiciens et ces bien-penseurs qui sacrifierait beaucoup de leur mère-patrie pour un peu de pouvoir et d'argent.
Saphyriens, saphyriennes, ceux-là même tenteront de vous faire culpabiliser d'être patriote. Ils voudront empêcher vos enfants de suivre la voie que vos parents ont voulus pour eux autant qu'ils l'ont voulu pour vous. Gardez la tête haute, gardez les épaules droites, et à tout homme qui veut mettre à mal votre identité, criez votre fierté d'être Saphyrien !


Les applaudissements devinrent peu à peu moins timides à mesure que son propos touchait de plus en plus de curieux, et la place se bondait de plus en plus autour de la scène.

Nous, Saphyriens loyaux à notre pays, agissons selon un deuxième commandement. La Fidélité. C'est un serment ancien. Un serment d'appartenance à cette grande idée qu'est le Saphyr. L'idée d'une nation aux idéaux pures, aux racines millénaires, aux motivations nobles. D'une nation unifiée, respectueuse de ses anciens et des traditions qu'ils ont apportés à notre génération et que nous transmettrons aux générations avenir.
Saphyriens, restez vous mêmes, tels qu'on vous a toujours appris à l'être, et vous serez fidèles à cette nation. Ne vous inclinez pas et ne priez pas pour un Empereur. Ne soyez jamais fidèles qu'à votre patrie.


Henry souria en voyant l'air hésitant de ceux qui avaient été interpellés par son irrévérence envers l'Empereur.

Non, ne vous inclinez pas devant l'Empereur. Nous ne sommes pas des factieux, nous ne voulons pas la chute de la monarchie. Mais nous sommes seuls rationnels. Les Empereurs meurent. Long soit son règne, mais tôt ou tard l'Empereur Michael neuvième du nom mourra, comme les huit autres Michael avant lui, et comme tous les autres Empereurs de sa maison qui ont régné sur le Saphyr. Car les souverains meurent. Les gouvernants sont renversés. Les législateurs s'épuisent. Les partis disparaissent, les maisons nobles s'éteignent, les prêcheurs de bonne parole vieillissent et les envahisseurs vont et viennent aussi loin qu'on les laisse entrer. Seule une certitude, une perspective demeure.

Il laissa un silence s'installer, et le temps de s'éloigner un peu de son pupitre, il prit un des drapeaux qui ornait les bordures de la scène pour le montrer, bien en évidence. Il continua à discourir, la voix toute aussi forte, en prenant l'air de regarder attentivement l'étendard qu'il tenait dans les mains.

C'est celle d'une nation. De notre grande nation, le Saphyr. Patriotes au pouvoir, nous rappellerons au monde l'Empire que les Saphyriens, unis sous ce drapeau, ont été capables de fonder et de faire perdurer pendant des siècles. Que soit inculqué à chaque enfant l'amour de ce drapeau et de l'Histoire glorieuse qu'il représente, que soit puni d'outrage quiconque profite de sa gloire mais refuse de servir sous lui, et que soit mis aux fers en traître quiconque le souille par ses gestes ou ses propos ! Nous pouvons tous disparaître, mais elle, la nation, n'oubliera jamais !
N'oublions pas ce dont nous sommes capables !


En assénant sa dernière réplique d'une voix forte, il montra haut les couleurs du drapeau.

Les grandes nations puissantes comme la nôtre sont immortelles, mais elles ne sont pas invincibles. N'oublions pas non plus que la nation saphyrienne a déjà été attaquée par le passé, et ses ennemis n'hésiteront pas à l'attaquer de nouveau. Ses ennemis, nos ennemis, savent exactement comment nous atteindre. Ils savent semer les ferments de la division ; car c'est la division qui conduit les peuples à s'entretuer et entraîne leur perte.
Notre seule chance de sauver le Saphyr, et de perpétuer cette force qu'est notre identité, c'est l'Unité, compatriotes. Unis, nous serons les défenseurs invincibles d'une nation immortelle, pour toujours glorieuse !
A l'Unité !


"Unité !" entendait-on clamer dans le public, tandis que les acclamations s'intensifiaient.


Nous, patriotes unis, donneront nos vies à cette Nation. Et cette nation, à ces fidèles patriotes, jamais ne commettra de manquement !
Saphyriens, saphyriennes, la Nation n'attend plus. Saphyriens, saphyriennes, rassemblez-vous, unissez-vous !


Sous les applaudissements et les clameurs alimentés par les militants dans le public, il leva haut le drapeau qu'il tenait et reprit de plus belle.


Et le moment venu, choisissez votre Nation et ses partisans, et personne d'autre. Votez et marchez pour notre pays, et permettez-nous, vos élus patriotes et militants du GRP, d'être vos portes-étendards !
Pour la Patrie !


Henry Bachsson leva le poing et fut rapidement imité par ses partisans en signe de ralliement. D'une voix, les militants répétèrent le slogan "Pour la Patrie", sous un tonnerre d'applaudissements et d'acclamation, tandis que les drapeaux s'agitaient haut dans toute l'assemblée.

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Vilgot Hölmstom
Citoyen
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Enregistré le : 24 juil. 2019, 01:08

22 févr. 2020, 17:15

Dans la douceur de février, la fin de campagne était annoncée et Vilgot Hölmstom tenait son dernier grand discours public. La scène avait devant elle, une énorme foule qui tenait à assister à ce grand meeting sur l'altermondialisme. Un groupe Arnavien avait été invité pour mettre un peu d'ambiance.
Lorsque le groupe commença son avant dernier morceau, Vilgot arriva en passant au milieu des gens dans un couloir aménagé pour lui permettre de saluer les gens et de serrer des mains. Il avança et monta pour la fin du pénultième son, il salua le groupe qui clos son concert pendant que Vilgot s'installait et qu'il saluait la foule.




Quand le groupe coupa ses enceintes, puis quand les applaudissements et les congratulations s'estompèrent, Vilgot commença.

Vilgot Hölmstom : Bonjour, chers compatriotes ! Saphyriens, saphyriennes !

Cette campagne aura été le défouloir de tous les frustrés de notre Empire, le défouloir pour s'en prendre aux communistes qui en ont trop fait, qui n'en ont pas fait assez, bref ç'aura été le grand moment où chacun voulait critiquer notre bilan de tous les côtés et de manière complètement stérile à tel point que chacun a critiqué n'importe quoi, sans véritable fondement. Ce fut le moment où tous les frustrés de n'avoir rien, ont pu se défoulé pour nous accuser de tous les maux de l'Empire. Votre récole a été mauvaise ? La faute aux rouges ! Vous avez mal dormi ? La faute aux rouges !
La seule critique saine que j'ai pu voir durant cette campagne est venue des communistes eux-mêmes. Car nous avons critiqué notre bilan, nous l'avons expliqué devant vous. Nous vous avons dit pourquoi nous n'avons pas été actif localement, tout simplement parce qu'on a concentré nos efforts sur le national puisque la situation du pays, ne nous permettait pas d'agir au niveau local convenablement. Il aurait été plus agréable et complaisant qu'on publie quelques projets inutiles pour vous plaire, mais ça n'aurait pas eu le poids d'un projet bien fait et méthodique et nous ne voulons pas d'une politique-spectacle dans laquelle, on vote et on propose pour plaire et non pour avoir une utilité. Nous, nous voulons agir concrètement pas juste pour vous faire plaisir sans vous aider vraiment.

Je crois que personne ne me contredira si je vous dis que nous avons été plus utile à préparer l'implantation des centres de protection sociale pour un accompagnement total de la société que si nous avions préféré construire des fontaines par-ci, par-là ou érigé de jolies statues. Eh bien figurez-vous que selon l'opposition, il aurait préférable que l'on bâtisse des fontaines plutôt qu'on se concentre concrètement sur l'amélioration des conditions de vie et des dispositions de l'Etat et de son application locale. Nous avons soutenu le gouvernement en accordant les permis de construire, en trouvant des locaux pour les nouveaux dispositifs, on a dû opérer des recrutements au niveau local pour soutenir le pays, bref, aucun élu communiste n'a chômé. Il a participé pleinement à l'exécution locale des décisions nationales. Maintenant que le climat est meilleur, nous pourrons commencer à mener une politique locale propositionnelle et non plus qu'exécutive.

Nous avons déjà commencé à mener une politique de rupture avec ce qui se faisait précédemment et nous avons commencé à bâtir les fondements d'une société alternative à celles que veulent nous vendre comme unique valable, l'ADP, la CMD, le GRP ou le PI. Nous savons qu'un autre monde est possible et que de cet autre monde, nous en sommes les éclaireurs, nous en sommes l'avant-garde, avant les socialistes. Nous traçons un chemin tumultueux mais méthodiquement tracé pour que le pays s'améliore et quand je parle du pays, je parle de ses habitants en premier lieu. Nous savons qu'il y a derrière les nuages du capitalisme et ses fumées toxiques, un avenir socialiste qui se cache derrière, un avenir dans lequel les inégalités disparaîtraient, dans lequel les gens ne seraient plus forcés par la faim, de voler, de commettre des crimes, dans lequel chacun aura une éducation digne de ce nom, une éducation de grande qualité !
Nous ne basons pas nos volontés uniquement sur nos constats, cela pourrait être source de faussetés et de contre-vérités pour peu que nos constats soient erronées. Alors nous nous basons aussi sur celui des autres. Je vais prendre l'exemple du débat entre le Sénateur Bunch et le Président Cappelen. A un moment, Monsieur Bunch parle de la noblesse en disant qu'elle est incorruptible et au service du peuple, du fait qu'elle a l'argent, le pouvoir et qu'elle n'est pas soumis au suffrage universel. Cependant Monsieur Bunch s'est toujours opposé à ce qu'on donne aux citoyens de l'argent et du pouvoir, alors que son raisonnement devrait l'amener à penser que si on donne de l'argent et du pouvoir au peuple, alors plus un seul habitant ne sera corruptible et chacun agira dans l'intérêt commun. La noblesse pour ces privilèges donne toute entière sa vie et surtout sa vie privée, à privilèges égaux, nous ne demanderons du peuple que 32 heures de travail par semaine durant 47 semaines par an. Cherchez l'erreur et trouvez la cohérence !
La divergence de nos opinions et de nos projets entre nos forces et celles adverses, ne relève pas fondamentalement d'une divergence de perception de la réalité mais d'une différence de conceptions. Bunch pense que le peuple est bon à être un éternel client dominé par la peur des fusiliers impériaux, nous pensons que le peuple est aussi capable de fidélité, de subordination et de compétence qu'un noble. Et nous trouvons inhumain et liberticide, et contre tous les droits des hommes, d'imposer aux citoyens pour leur arracher la servilité, la terreur du fusil et de la peine de mort. Bunch pense qu'au contraire c'est tout à fait normal et pour tout dire, préférable. Ainsi quand cet homme parle de vouloir créer un Office pour contrôler les droits fondamentaux des hommes, nous ralentissons des quatre fers et disons qu'il en vaudra mieux de voir à définir correctement les droits et libertés fondamentales de tous nos habitants.

Nous avons une observation du monde qui est la même, mais le PI, montre un chemin usé quand nous pavons une route alternative.
Si vous pensez qu'un autre monde est possible, que les derniers bastions des temps passés peuvent tomber, que les tombeaux des libertés et des derniers droits volés, peuvent être plastiqués et qu'il est possible de rendre le monde meilleur et non pas d'essayer de conserver les mêmes problèmes et inégalités en naphtalinant le système, alors vous saurez pour qui porte votre coeur et pour quoi votre main doit voter.

Saphyriennes, Saphyriens,
Vive le Saphyr !

Vilgot salua la foule et la musique de campagne fut lancée sur son départ, il repassa à travers la foule discuta, et salua puis alla au petit bar de fortune qui avait été monté par le syndicat du Parti et qui vendait de fameuses merguez et autres mets contestataires, ainsi que de bonnes boissons, autour du banquet frugal, il discuta avec des passants, des militants et bien plus encore.



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On Ji-Hae
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Enregistré le : 02 juil. 2020, 20:45

Parti politique

19 juil. 2020, 23:42

15/07/179 - Meeting de On Ji-Hae dans le cadre des élections générales 178


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Le GRP comptait ravir la province de Njördland au MRC, cela n'avait jamais été un secret. Cette province avait, après tout, été administrée par la droite nationale avant la razzia Cappelen. Mais, comme partout au Saphyr, les citoyens du Njördland estimaient qu'il était temps de tourner définitivement la page du communisme. Et cela, le leader du Grand Rassemblement Patriote le savait pertinemment. Il serait beaucoup plus facile au GRP de mobiliser son électorat traditionnel ici en jouant le créneau de la contestation, qu'au MRC de faire de même. La défiance contre Cappelen pouvait potentiellement faire grimper l'abstention du côté de la gauche, voire même permettre au GRP de grappiller des électeurs normalement acquis au communisme.

Mais, aujourd'hui, c'est bel et bien à la base solide de l'électorat nationaliste qu'On Ji-Hae comptait s'adresser. Pour ce faire, il présenterait le programme Culture & Information du Grand Rassemblement Patriote, qui reposait ouvertement sur le principe de préférence nationale et sur le patriotisme culturel. Il savait qu'en matière de culture, ses électeurs historiques s'avéraient particulièrement conservateurs, voire réactionnaires. Alors, le discours d'aujourd'hui, sur la Grand Place de Mayne, serait plutôt radical. La place s'était noircie de monde. Parmi les présents, évidemment des électeurs du GRP mais aussi des habitants mécontents de l'action de leur maire communiste qui nourrissaient l'espoir de pouvoir dégager le MRC de leur municipalité mais aussi de leur principauté. Plus de 5000 personnes s'étaient tout de même massées sur la plus grande place de la ville pour accueillir les représentants du GRP ! Avant que la tête de liste ne prenne la parole, celle-ci fut donnée aux militants locaux et, notamment, aux candidats inscrits sur la liste du GRP pour les municipales.


Musique d'entrée de On Ji-Hae

On Ji-Hae fut amené sur scène par un hélicoptère décoré aux couleurs du Grand Rassemblement Patriote. Il descendit de ce dernier par un treuil et vint se poser tranquillement sur la scène en haranguant la foule. Cette démonstration avait coûté, rien qu'à elle seule, la coquette somme de 50 000 Augusti ! L'hélicoptère fit demi-tour et s'éloigna de la Grand Place en laissant derrière lui une traînée de fumée aux couleurs du drapeau saphyrien. Le leader du parti put enfin prendre la parole.


Bonjour à tous !

C'est vraiment impressionnant, vous avez vu cette entrée en matière ? Ce ne sont certainement pas les Communistes poussiéreux qui sévissent dans votre ville depuis des années qui vous auraient offert un tel spectacle, n'est-ce pas ? Plus sérieusement. Je suis encore une fois ravi d'être sur le terrain au contact des électeurs du Grand Rassemblement Patriote. La campagne n'est pas encore terminée, mais l'engouement que notre formation, que notre projet suscitent partout au Saphyr font que, clairement, il s'agit déjà d'une réussite absolue ! Partout où le GRP passe, le MRC trépasse !

[Rires de tout le public et standing ovation]

Je n'ai de cesse de le répéter, nous sommes fiers d'être saphyriens. Fier de notre histoire, de notre langue, de nos traditions et de notre culture. Et cela tombe bien, car l'objet de mon discours est de vous présenter les orientations que prendra le GRP s'il accède aux plus hautes fonctions sur la thématique Culture et Information. Ah, la culture... Ce véritable phare du Saphyr à l'échelle planétaire. Cette culture qui contribue à ce sentiment de grandeur que nous donnons à tous les pays du monde. Cette culture, aussi et malheureusement, qui fut la grande abandonnée de cette décennie de gouvernance communiste. Lorsque j'écoute les politiques, et ce depuis des années, je me rends compte que peu d'entre eux, voire aucun, ne s'intéressent un tant soit peu à notre culture et surtout, ne voient poindre la nécessité de la protéger face à la mondialisation ethnico-culturelle. C'est simple : aujourd'hui, au Saphyr, personne n'en a rien à foutre ! Ce qui est, à mes yeux et, j'en suis sûr, aux yeux de tous les présents ici, totalement inconcevable !

[Applaudissements]

Notre ambition au GRP, c'est donner, ou de redonner, le goût de la culture à tous, et notamment aux plus jeunes d'entre nous. À l'heure où l'avènement des réseaux sociaux et de l'internet haut débit ont, en quelque sorte, encanaillé nos jeunes têtes en monopolisant leur attention vers la médiocrité que représentent par exemple la téléréalité ou les télédivertissements pour mous du bulbe, il nous faut agir et vite ! L'objectif ultime doit être celui de faire en sorte que les jeunes adolescents, en particulier, aient naturellement le réflexe de s'intéresser davantage à des contenus qui les enrichiront culturellement et humainement, plutôt qu'aux véritables saloperies dont nos réseaux sociaux et nos chaînes TV les gavent du matin au soir. L'un des moyens de parvenir à ces fins est, très certainement, de démocratiser l'accès à la vraie culture. Notre première proposition est de pouvoir assurer, en concertation avec les principautés, l’ouverture dominicale et sur des horaires élargies des bibliothèques, médiathèques et ludothèques. Un adolescent scolarisé et même, plus généralement, un adulte actif dans la vie, auront du mal à se rendre dans ces lieux d'enrichissement culturel sur des horaires d'ouverture dites classiques, correspondant ni plus ni moins à leurs heures de cours ou de travail. La culture doit devenir un loisir, et les loisirs c'est en particulier le dimanche, mais aussi le soir. Notre proposition prend donc tout son sens.

[Applaudissements]

La culture, c'est aussi le patrimoine. Et le patrimoine, on le découvre à travers les musées et les visites de monuments. Pour que nos jeunes aient vraiment l'envie de se faire des loisirs à vocation culturelle, il nous faut briser le plafond de verre du prix. Nous créerons donc un passeport culture destiné à tous les jeunes de 25 ans, et qui leur permettra d'accéder gratuitement à l'ensemble des structures culturelles du pays. Ainsi, les journées passées à faire du lèche-vitrine, à traîner devant les bâtiments publics ou à zoner dans la rue seront-elles utilisées à meilleur escient. Il faut absolument que les jeunes Saphyriens soient les propres chefs de leur enrichissement culturel. Stop aux activités inutiles et à la perte de temps ! Encourageons-les donc à bien occuper leur temps libre ! Pour nos jeunes justement et pour lutter contre leur abêtissement et l'effondrement de leurs valeurs morales, nous mettrons également en place une loi pour encadrer très sévèrement l'accès aux contenus violents et pornographiques. Car tous ces contenus dénués d'intérêt ne représentent en aucun cas la vie et ce qu'elle doit être. À force, les plus influençables auront tendance à vouloir reproduire les comportements qu'ils observent dans ces supports. Notre rôle est de faire en sorte que cela ne se produise pas.

[Applaudissements]

La culture est aussi une manière de valoriser le savoir-faire national et surtout, de pousser à le privilégier. Cette conviction, j'appelle cela le patriotisme culturel. Il baigne dans ce que nous appelons à juste titre la préférence nationale. Consommer et privilégier ce qui provient de chez nous au détriment de ce qui vient d'ailleurs, cela vaut également dans le domaine de la culture. Le GRP propose plusieurs idées en ce sens. Tout d'abord, nous voulons mettre en place une plateforme, sous forme de site internet et d’application mobile, visant à proposer à des tarifs bas un ensemble de films, séries et documentaires produits au Saphyr par des Saphyriens. Un concentré de Made in Saphyr accessible pour une modique somme mensuelle, et donc abordable pour tous. Ensuite, nous instaurerons une TVA à 0% sur la revente d’oeuvres culturelles saphyriennes et à 30% sur les oeuvres culturelles étrangères, pour discriminer ces dernières au profit des premières. Par ailleurs, nous voulons également créer un réseau de cinémas publics accessibles à bas prix, dans lesquels seuls des films saphyriens seront diffusés. C'est un peu le même principe que la plateforme dont je vous parlais, mais en version cinéma. Enfin et surtout, l'enjeu majeur dans le domaine culturel est de défendre, préserver et mettre en avant notre patrimoine. Plusieurs choses dans cette optique : nous inscrirons dans la Constitution l’obligation de respecter en toute circonstance le patrimoine historique et culturel du Saphyr, nous rédigerons une loi de programmation en protection du patrimoine pour permettre un soutien plus efficace à l’entretien et à la préservation du patrimoine et, enfin, nous orienterons la promotion culturelle du Saphyr autour des spécificités locales et de l’enracinement culturel. Voilà ce que c'est, une bonne politique culturelle.

[Standing ovation]

Passons maintenant à la sphère de l'information. Quel est le constat aujourd'hui ? Celui selon lequel nos médias, en particulier, ne sont plus vraiment régis par le principe d'objectivité et, encore moins, par la volonté de se soustraire à la globalisation de l'information qui déferle grâce au progrès en matière de télécommunications et à l'internet sans limite. Quelle doit être notre réponse ? Celle de faire en sorte, avant tout,que les activités du média et du hors média aillent dans le sens du principe de préférence nationale. En synthèse, nous voulons beaucoup moins entendre parler, dans les supports les plus accessibles, des histoires sans-intérêt des autres pays, au profit des réelles informations concernant notre nation. Au niveau des médias, cela passe par deux mesures d'ampleur. Il nous faut créer un nouveau statut de l’entreprise de presse afin de préserver et garantir l’indépendance éditoriale et journalistique. Il faut aussi, et urgemment, interdire à toute entreprise étrangère de détenir, totalement ou partiellement, un groupe de média saphyrien. Ainsi, nous aurons de bonnes raisons de nous dire que nos médias ne traiteront plus l'information de manière à répondre à des intérêts d'argent ou de pouvoir provenant d'ailleurs. Toujours dans cette volonté de valoriser la connaissance de l'actualité nationale, nous voulons éveiller les jeunes à l’information en instaurant, dès l’école élémentaire, des cours d’actualité destinés à les initier aux ressources d’information en mettant l’accent sur l’actualité nationale en priorité. Il faut faire en sorte que ces derniers, dès le plus jeune âge, aient le réflexe de s'informer au bon endroit.

[Applaudissements]

Passons ensuite à la télévision, qui constitue un pan important du secteur de l'information. Il y a une plaie absolue en matière de diffusion télévisuelle, et à mon avis vous savez déjà de quoi je parle : la publicité ! Nous n'en pouvons plus, c'est insupportable. Marre de ces coupures intempestives lorsque l'on regarde un film, des coupures qui en plus d'être démesurément longues, nous obligent à subir des tempêtes de merde, pardonnez-moi pour l'expression, qui n'ont que pour leitmotiv de nous encourager à consommer comme des abrutis. Alors notre proposition contre ce fléau est radicale mais elle est assumée : nous interdirons la publicité commerciale sur les chaînes et radios publiques pour laisser place à la promotion des programmes culturels de l’État. S'il y a des entractes, autant qu'elle servent à quelque-chose, c'est à dire informer les téléspectateurs. Autre problème : ces entreprises étrangères qui squattent nos spots publicitaires. La manière dont nous allons y répondre : la publicité commerciale étrangère sera proscrite sur les chaînes et radios privées. Si nous ne pouvons pas interdire aux chaînes privées de diffuser de la publicité, nous pouvons cependant légiférer afin qu'elles soient au moins contraintes de promouvoir des entreprises nationales. Pour rester dans le registre de la préférence nationale, il nous parait aussi important d'interdire sur l'ensemble des bouquets télévisuels la diffusion de chaînes religieuses autres que constantines d'une part, et de plafonner le nombre de chaînes diffusant en langue étrangère d'autre part. Cela s'impose évidemment ! Nos offres télévisuelles doivent être le reflet de ce que nous sommes. C'est aussi comme cela que l'on lutte contre le remplacement culturel. Je ne dis pas que tout cela sera facile, il nous faudra travailler de concert avec les principautés pour certaines de ces propositions. Mais nous mettrons tout en oeuvre pour aboutir à notre projet en matière d'information, ça je peux vous le garantir !

[Applaudissements]

N'oubliez jamais : soyons fiers de ce que nous sommes et n'ayons pas peur de l'assumer. La culture du Saphyr prend une place importante en chacun de nous. C'est bien pour cela qu'il faut voter GRP car nous figurons parmi les seuls à vouloir défendre notre culture contre vents et marées. Un projet qui, dans tous les cas, ne fait absolument pas partie de ce que proposent les Communistes et plus généralement, la gauche ! Et pour cause : ces derniers sont adeptes de la mondialisation sous toutes ces figures, celle qui conduit à la dissolution des nations et de tout ce qui les forment. Il est donc important de lutter ! Je vous remercie pour votre accueil. En avant vers la victoire ! Vive Mayne, vive le Njördland, vive le Saphyr !

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Mattias Carlén
Sénateur impérial
Sénateur impérial
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Ville de résidence : Wulfsburg (Skadie)

Parti politique

20 juil. 2020, 22:50

Discours sur la liberté et l'État
Grand Place, Mayne (Njördland)

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C'est dans cette principauté traditionnellement penchée vers les extrêmes que Matt, journaliste sur la liste de la CMD, continua la campagne menée par leur leader charismatique, Mike Nystrom. Même si l'extrême gauche et l'extrême droite étaient clairement favoris pour remporter la principauté, ce serait l'occasion pour la CMD de raviver son influence autrefois bien plus importante dans cet état de l'Empire. Et l'occasion également de faire la pêche aux voix modérées qui ne trouvaient de satisfaction ni à droite, ni à gauche.
Une scène un peu improvisé (ou qui du moins, donnait un air d'improvisé) fut montée et les curieux mobilisés par les militants des sections locales de la CMD s'agglutinèrent sur la place, qui en soirée, était déjà habituellement très active. L'ambiance étaient, des fauteuils montables furent installés autour de la scène, mais aussi beaucoup de petits groupes se formèrent sur les pavés, sur les bancs, de plus en plus nombreux à mesure que le temps passait. Puis alors que le N°2 de la liste de la CMD s'apprêtait à monter sur scène, la musique commença à se faire entendre et à raisonner sur la place, tandis que Matt monta au podium, sous les applaudissements des citoyens présents et les acclamations des militants.


Bonsoir à tous ! Bonsoir mes très chers amis !

C'est un plaisir de vous retrouver ce soir à Mayne, dans la belle Principauté de Njördland. Et ça me fait chaud au coeur de vous voir si nombreux ici, dans cette principauté qui pourtant, est réputé pour osciller entre l'extrême gauche et l'extrême droite. Preuve s'il en était besoin que le discours de la liberté, notre discours, fait fi des clivages populistes et est le plus à même à rassembler même au sein des factions les plus divisées de notre pays.

Je suis ici ce soir pour parler de cet idéal qui guidé notre Coalition, la liberté. La liberté pas comme privilège que l'État veut bien nous octroyer dans les limites qu'il décide, mais de la liberté comme de l'essence des sociétés humaines, comme d'un besoin naturel et d'un modèle de vie à part entière. Aujourd'hui, cette liberté se raréfie, et l'État la contrôle de plus en plus, hélas.
L'État dont la tête est tout-puissante, au-dessus des lois contre lesquels il se fait amnistier, au-dessus des formations politiques dont il se passe pour gouverner, au-dessus du Parlement qu'il préfère contourner dès que l'envie lui chante. Alors face à ça, je suis là, moi, illustre inconnu, comme vous tous ici. Nous sommes des entrepreneurs, des journalistes, des travailleurs, des fonctionnaires, des citoyens anonymes tous unis par un même slogan : assez, c'est assez. Assez de l'État tout puissant, assez de l'État directeur. Il est temps de faire entendre la voix des citoyens qui fondent notre société - parce que ce sont les individus qui font la société et dont émane l'État, pas l'inverse !


Applaudissements dans le public

Les deux précédentes mandatures ont été sombres pour la liberté économique et pour notre croissance. Nous avons un gouvernement qui prônait la fin des échanges commerciaux avec tous les pays, la fin d'une politique de libre-échange qui avait ouvert la voie à de nouveaux investissements en provenance des nations amies. Mais plus encore, l'annulation de tous les investissements étrangers sur notre territoire, la pénalisation plus forte de la concurrence nationale et internationale et de la réussite économique. L'État est décidé à replier notre économie sur elle-même jusqu'à l'autarcie complète.
Et je ne parle pas non plus de la taxation toujours plus forte des entreprises, du poids colossal de l'État sur le produit intérieur brut, qui devient de plus en plus pesante. L'objectif avouée, c'est la décroissance, c'est la fin de notre puissance économique, un objectif dont l'intérêt autrement qu'idéologique est inexistant, et le moyen utilisé, c'est la privation de libertés fondamentales : la liberté d'entreprise, la liberté d'investissement, les libertés des consommateurs, le droit à la propriété et la libre concurrence, pour ne citer que quelques uns des principes fondateurs de notre société que les rouges ont à cœur de détruire.


Huées de la part des spectateurs à la mention du gouvernement autoritaire socialo-communiste.

Les sociétés humaines évoluent non pas lorsque l'État fait peser de tout son poids des fardeaux fiscaux et légaux sur les inventeurs et les investisseurs, mais lorsqu'il leur est permis d'évoluer et d'innover et il n'y a. Serions-nous à notre niveau de technologie s'il était interdit à un inventeur de chercher des financements pour ses projets ? L'État sert des intérêts politiques : il finance l'armée lorsque celui-ci décide d'aller en guerre, il finance. L'économie sert les intérêts des individus : elle répond avant toute chose aux besoins des hommes. Quand elle grandit, la prospérité bénéfice à ceux qui la stimulent à ceux qu'autant qui la vivent au quotidien.
Le siècle passé a vu l'initiative privée bondir en flèche, la croissance atteindre des records et le niveau de vie général augmenter d'une manière que nos parents et nos grands-parents n'auraient pu espérer. Mais tout cela pas tant du fait de l'État que des entreprises qui ont pu prospérer, qui ont apporté à notre société tout le confort moderne dont nous bénéficions aujourd'hui, qui ont permis à chacun d'obtenir un salaire décent et une, d'accéder plus facilement à la propriété et qui est à l'origine de notre avancement civilisationnel actuel. L'évolution et la modernisation rapide de notre société, nous le devons à de grands inventeurs qui n'avaient pas peur de prendre des risques, et dont les idées et l'audace ont contribué à façonner notre monde actuel. Si nous voulons que notre société évolue d'avantage dans les décennies à venir, c'est à ces individus, c'est à ces citoyens lambdas qui partent de rien et qui donnent leur vie pour une idée, pour un concept, et en font bénéficier le reste de la société en faisant prospérer leur activité.

Alors pour ces raisons, j'aime quand sur les bords les plus extrêmes de l'échiquier politique, on nous parle de "décroissance". J'aime entendre l'hypocrisie et l'incohérence des politiques socialistes qui nous proposent pareille idée. C'est tellement à l'opposé de ce que nous devrions chercher aujourd'hui. Nous voulons une éducation plus avancée pour nos enfants, nous voulons améliorer l'accès à des soins de qualité et abordables, nous voulons. Comment permettre toute cette richesse de services si nous voulons réduire la quantité de richesses produites ? La réponse est simple, on ne peut pas. On ne peut pas dépenser plus quand on gagne moins - c'est d'une logique élémentaire dans laquelle tout foyer qui gère son budget se reconnaît. De même qu'on ne consomme pas davantage quand on doit payer plus de taxes ou quand notre emploi est sacrifié sur l'autel de cette décroissance !


Applaudissements nourris de la part des partisans libéraux présents dans le public.

Au terme de "décroissance" je préfère celui de "rationalisation" économique. Nous aurons toujours besoin d'une croissance économique pour répondre aux besoins - et même si nous croyons en la rentabilité à long terme d'un modèle économique plus humain et plus écologique, la transition pour y parvenir sera coûteuse et c'est un coût auquel nous devrons répondre. Rien n'est gratuit. Personne n'a rien gratuitement, c'est un mythe et ceux qui ont conscience de la réalité d'un budget - c'est à dire chaque foyer de notre beau pays ! - le sait, tout se gagne, rien n'est jamais acquis.
Plutôt que de punir les entreprises qui ne peuvent pas se permettre de dilapider leur argent pour répondre aux directives sociales et environnementales, elles doivent être accompagnés dans cette transition, elles doivent avoir l'assurance du soutien de la force publique lorsqu'elles prendront des risques pour investir dans cette voie écologique. Et là où les socialistes promettront monts et merveilles en subvention, nous croyons davantage en la réduction de la charge de l'État et un assouplissement des lois qui encadre la création et la gestion des entreprises, pour permettre aux chefs d'entreprise d'être maîtres de leur stratégie économique de transition.

Le système socialiste se base sur la répression de ces stratèges qui au fil de notre histoire ont fait prospéré notre société. Il a besoin de la croissance que les citoyens créent, du petit artisan au grand entrepreneur, du salarié au fonctionnaire en passant par l'ouvrier et l'agriculteur. La base du système qu'on dit "de redistribution".
Vous voulez investir dans une petite entreprise prometteuse ? Vous payez d'abord une taxe. Votre compagnie est prospère et vous voulez investir dans une modernisation de votre matériel, dans une amélioration des conditions de travail et dans une augmentation des salaires des employés méritants ? Vous payez d'abord une taxe. Vous vous achetez une maison ? Vous payez d'abord une taxe. Vous gagnez des revenus de votre dur labeur ? Vous payez d'abord une taxe. Vous voulez acheter une baguette de pain avec votre carte de crédit ? Vous payez d'abord une taxe. Vous ne voulez pas aller vous battre dans une guerre à l'autre bout du monde ? Vous payez d'abord une taxe.
Notre État et sa matraque fiscale s’immisce dans chaque pan de la vie de notre société, avec pour objectif de décider à la place des citoyens comment l'économie doit tourner, comment la consommation doit fonctionner, comment la production doit se dérouler. Et il est difficile de le nier : lorsque l'État mène ces politiques dites de "redistribution", il aime bien se goinfrer d'un petit pactole au passage qui lui sert usuellement à renforcer son pouvoir sur les autres acteurs économiques et politiques et par rapport aux nations. Rien n'est moins sûr que cet argent servira un jour l'intérêt des individus.

La vraie redistribution, la redistribution naturelle, elle a lieu dans une économie de marché dérégulée, elle dépend des capacités d'investissements et répond aux besoins de chaque pan de la société. Et celle-ci n'est possible que lorsque l'État cesse de peser sur l'économie, qu'il s'agisse de son poids sur l'investissement ou de son poids en endettement. C'est pourquoi il faut mettre un terme aux initiatives de nationalisations, et ouvrir à la concurrence les secteurs sur lequel l'État ne devrait pas avoir d'autorité. L'État ne peut pas tout gérer, et l'État ne peut certainement pas initier cette libération des énergies dont nous avons besoin si nous voulons changer durablement notre modèle de société en un modèle plus soucieux de l'environnement.
Nous prônons pour l'État une rigueur économique qui s'exprime un terme simple : la règle d'or. Comme notre mouvement la définit, elle est très simple : tous les budgets publiques doivent être maintenus à l'équilibre, et ne doivent pas représenter plus de 25% de charge sur le PIB. Simple, mais ses implications sont très bénéfiques et absolument essentielles aujourd'hui à notre économie. L'exemplarité dans la gestion du budget me semble une base évidente quant il s'agira de déterminer quelles sont les meilleures politiques économiques à appliquer. Il est temps d'arrêter de chercher à dépenser de l'argent qui n'existe pas et de ruiner les classes moyennes à cette fin. L'État doit servir ses citoyens, et non pas les ponctionner quand il n'est pas capable d'honorer ses dépenses.
D'ailleurs, et c'est notable, le gouvernement Cappelen a fait voté une loi, soit-disant de "lutte contre la corruption économique". Le gouvernement attend des entreprises que leur compte et sont prêtes à les menacer de prison si celles-ci font la moindre erreur dans leur compte, et bien je dis : tenons nos gouvernants aux mêmes standards d'exigence ! Il n'y a pas de raison que l'État n'ait pas à être tenu pour responsable d'une mauvaise gestion budgétaire si le foyer moyen ou l'entreprise régionale ait à risquer la prison pour cette même erreur. Il est temps de cesser de criminaliser l'initiative privée et de commencer à faire preuve de cohérence et d'équité dans notre doctrine économique - ce qui a fait cruellement défaut à la gauche ces dernières années !


Rires et applaudissements dans le public.

Notre mouvement est le mouvement de la responsabilité politique et économique. Notre mouvement est celui de la cohérence, de la consistance et de la raison. Notre mouvement est celui de la société moderne et de la liberté contre une élite politique vieillissante aux idées usées et dépassées. Nous sommes le mouvement d'un changement simple mais efficace, d'un changement qui rompt avec les recettes habituelles et la facilité du populisme rouge ou brun, qui renoue avec l'optimisme et la foi entre la capacité du peuple saphyrien à se prendre en main et à montrer que demain lui appartient !

Vive le Saphyr ! Vive la liberté !


Mattias salua ses supporters et les curieux qui s'étaient attardés au tour de la scène, avant de descendre de l'estrade et d'aller serrer les mains et enlacer des militants qui et faire quelques bons clichés pour les réseaux sociaux et les médias. Pendant ce temps, des militants montaient sur la scène pour présenter les nouvelles affiches qui défendaient le programme économique de la CMD, tandis que Matt continua à profiter de son petit bain de foule.


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Bendt Nyborg
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Parti politique

13 oct. 2022, 19:18

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Bendt Nyborg avait décidé de rencontrer des passants dans la ville de Mayne, dans la Principauté du Njördland qu’il dirigeait encore pour quelques jours. Pendant plus d’une heure, il enchaina les discussions avec des citoyens pris au hasard, sympathisants ou pas, sur des sujets très divers. Une femme, qui se décrivit elle même comme votant très à droite, lui demanda se que la CMD comptait faire en matière d’immigration, elle qui avait peiné à afficher un soutien franc et massif à la politique migratoire du Président Auber. Bendt Nyborg tenta alors de lui expliquer la position de son parti.

Chère madame, l’immigration illégale est un sujet très complexe et surtout très clivant, ce qui ne le rend pas moins important. Un tiers des saphyriens estime qu’il s’agit d’ailleurs d’une question essentielle et prioritaire.

Nous sommes d’abord un parti humaniste. Oui, nous croyons que nous devons pouvoir accueillir les personnes qui fuient la persécution ou la guerre, c’est naturel et ce genre de position reçoit un soutien large dans la classe politique. Ce que nous croyons en revanche, c’est que nos lois en matière d’immigration ne sont pas là pour la galerie mais que ce sont des règles qui doivent être respectées. Il y a des procédures pour obtenir le droit de rester sur notre territoire et nous souhaitons qu’elles soit respectées, faute de quoi nous assumons que nos lois en matière migratoire sont totalement inutiles. En ce sens, la philosophie de la politique du Président Auber qui visait à reconduire en dehors de notre pays toutes les personnes en situation illégale était à notre sens pleinement justifiée. Ce qui a éventuellement pu choquer, c’était la méthode. Car même si le gouvernement avait bien spécifié qu’il voulait que les expulsions se fassent dans le respect de la dignité humaine, il n’est évidemment jamais aisé de faire appliquer ce genre de mesures sans aucun débordement et sans prendre de court les personnes concernées.

Maintenant, la question est de savoir comment faire en sorte que l’immigration illégale ne reprenne pas de plus belle. Car la réponse ne peut pas seulement être une efficacité policière pour les expulsions, notre police a d’ailleurs des menaces plus urgentes à gérer parfois. Nous devons dissuader réellement ceux qui veulent rentrer sur notre territoire de contourner les règles. Ils doivent donc effectivement savoir que leur situation sera précaire car ils pourront être expulsés. Mais nous devons également éviter qu’ils ne trouvent des emplois. Nous devons dissuader les employeurs d’embaucher des personnes en situation irrégulière, et pour cela nous renforcerons les sanctions pénales encourues pour ce type d’embauche. Parce que nous ne pouvons pas accepter de dévaloriser nos lois et d’ainsi insulter ceux qui les respectent et parce que nous ne pouvons pas accepter non plus que certaines entreprises emploient des étrangers en situation irrégulière qui ne paieront même pas d’impôt au Saphyr.

L’humanisme qui est le notre n’est en réalité pas réellement en cause quand il est question d’immigration illégale. La question est de savoir si nous allons faire preuve de suffisamment de fermeté pour que nos lois soient vraiment appliquées et respectées. Parce que ne pas agir contre l’immigration illégale, c’est abaisser l’autorité de l’État, et c’est inciter tout le monde à contourner les règles. L’immigration doit se faire dans les règles prévues par la loi et nous devons dissuader franchement cette immigration illégale qui ne fait que des perdants : d’abord les personnes concernées elles-mêmes dont la situation est fragile mais aussi et, en ce qui concerne les responsables saphyriens surtout, l’État saphyrien qui a sur son territoire des personnes qui travaillent sans payer aucune taxe, sans participer à financer nos services publics si essentiels.


Bendt Nyborg salua la femme qui s’éloigna alors, tandis qu’il allait rencontrer encore quelques passants avant que ses militants et lui ne quittent la place.

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